Le corpus est constitué de quatre textes
Dissertation : Le corpus est constitué de quatre textes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julian Enjalbert • 16 Septembre 2016 • Dissertation • 1 602 Mots (7 Pages) • 1 211 Vues
Le corpus est constitué de quatre textes, un extrait des Pensées de Pascal(1670), une fable le philosophe scythe de La Fontaine(1693), un poème de Voltaire le Mondain (1736), et un extrait des Rêveries du promeneur solitaire : la cinquième promenade de Rousseau (1776-1778). Chacun de ces textes à une visée argumentative : les auteurs défendent leurs propres conceptions du bonheur. Nous allons voir comment chaque auteur définit le bonheur et quel procédé argumentatif utilise-t-il.Dans son essai, Blaise Pascal, qui est un philosophe du XVIIe siècle connu pour ses opinions jansénistes, cherche à convaincre le lecteur que bonheur et foi ont indissociables. Pour cela, l'auteur utilise une argumentation directe : il formule une vérité générale abstraite « Tous les hommes recherchent être heureux » qui est illustrée par de nombreux exemples concrets : « Ce qui fait que les uns vont à la guerre, et que les autres n'y vont pas est ce même désir (...) » On constate également que l'auteur utilise la rhétorique persuasive, comme l'accumulation : «tous se plaignent, princes sujets, nobles, roturiers, vieux, jeunes, forts, faibles,savants, ignorants, sains, malades de tous pays… » qui montre l’insatisfaction des hommes. Pour convaincre son lecteur, Pascal utilise ici une construction logique« Tous les hommes recherchent le bonheur » or ils ne le trouvent jamais « sans la foi » donc il faut croire pour être heureux. Enfin, Pascal interpelle le lecteur à l'aide du pronom «nous», qui est associé à une question rhétorique, ce qui sonne comme un appel à la réflexion : "Qu'est-ce que nous crie cette avidité et cette impuissance... ? ». Ce procédé d'argumentation oppose celui de La Fontaine.En effet, dans sa fable, La Fontaine choisit une argumentation indirecte que constitue l'apologue. C'est un récit symbolique qui se termine par une morale à l'aide de laquelle l'auteur développe sa conception du bonheur. Selon l’auteur, la conception du bonheur est un mélange de raison et de passion, de plaisir et de mesure. Le philosophe scythe est un bon exemple du récit allégorique où deux conceptions de la vie et du bonheur s’affrontent. Chacun peut adopter celle qu’il préfère, mais le fabuliste guide son lecteur vers le choix de la morale épicurienne ;une morale souriante et humaine est préférable à l’intransigeance des stoïciens. Ici,on voit clairement que La Fontaine s'élève contre le stoïcisme, dont la conception du bonheur est marquée par l'absence de passions et l'indifférence à tout ce qui touche à la sensibilité.Dans son poème, Voltaire, philosophe des Lumières, nous offre sa conception moderne et superflue du bonheur. Il fait tout d’abord l'éloge de « l’âge de fer ». Dans cet éloge enthousiaste, on observe de nombreux procédés d'insistance, des exclamations. C'est un éloge provocateur car il dévalorise un âge mythique « l’âge de l’or ». On note l'admiration de Voltaire pour les progrès de son époque et surtout il affirme une philosophie de vie opposée à celle défendue par la religion. Pour développer sa conception du bonheur, Voltaire utilise le décasyllabe rimé, joue sur le rythme des vers, l’apostrophe, l’interrogation, les références antiques, des figures de rhétorique. Voltaire se sert de cette forme poétique, de ce beau langage, pour être plus convaincant, grâce par exemple à des arguments d’autorité « Tout honnête homme a de tels sentiments », ou des paradoxes « Le superflu, chose très nécessaire ». Il s'oppose à l'attitude de Rousseau qui lui
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