Les quatre textes de ce corpus mettent en scène des héros de romans qui se montrent eux-mêmes en tant que héros
Commentaire de texte : Les quatre textes de ce corpus mettent en scène des héros de romans qui se montrent eux-mêmes en tant que héros. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nico09xd • 14 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 894 Mots (4 Pages) • 1 304 Vues
Question de Corpus
Les quatre textes de ce corpus mettent en scène des héros de romans qui se montrent eux-mêmes en tant que héros. Ces textes appartiennent au XIXème siècle et au début du XXème siècle. Honoré de Balzac met en scène dans le Père Goriot (1835), le personnage mystérieux de Vautrin. Alexandre Dumas dans le Comte de Monte-Cristo (1846) raconte la terrible vengeance d’Edmond Dantès qui vit sous le nom de Monte-Cristo. Victor Hugo dans les Misérable (1862), nous relate l’histoire d’un ancien forçat échappé du bagne de Toulon, Jean Valjean. Quant à Pierre Souvestre et Marcel Allain ils sont les créateurs du personnage populaire de Fantômas (1910). Nous pouvons nous demander quelles caractéristiques du héros ces textes mettent en valeurs.
Tout d’abord, nous pouvons observer la grande assurance dont font preuve ces personnages. Vautrin qui s’adresse à Rastignac, jeune noble désargenté, alors qu’ils s’apprêtent à s’affronter en duel, produit un discours empreint de supériorité et de confiance en soi. Il s’adresse à son adversaire avec l’expression « mon petit » l°2-13. Il se pose en maitre du jeu : « écoutez-moi d’abord vous me répondrez après » l°2-3. Il fait lui-même référence à sa propre supériorité : « je vais le faire avec la supériorité d’un homme… » l°24. Enfin son discours fait un emploi très important de la première personne : « qui je suis, ce que j’ai fait ou ce que je fais »l°1.
Edmond Dantès se déclare appartenir à la « sphère des êtres exceptionnels » l°5-6 et l°17 : « je suis un de ces être exceptionnel ». Dantès aussi met en avant sa propre personne : « je serai toujours ce que je suis » l°32.
Fantômas scénarise la révélation de son identité de façon très théâtrale et en affirmant sa supériorité : « je suis la puissance illimitée » l°30. Dans cet extrait le discours du narrateur accompagne celui du personnage : « d’un mouvement digne et sûr »l°4, « un homme jeune, vigoureux, superbement musclé » l°9.
Enfin Jean Valjean est montré par le narrateur comme un homme exceptionnel par sa force. Il réalise un exploit digne d’un héros mythologique en soulevant la charrette qui écrase le vieux Fauchelevent.
Ces quatre personnages témoignent d’une grande force morale ou physique. Vautrin, Dantès et Fantômas se décrivent eux même comme des êtres supérieurs et Jean Valjean en fait la démonstration. Tous les quatre se mettent en scène dans un exercice de supériorité. Pour Vautrin, Dantès et Fantômas en prenant le dessus sur leur interlocuteur et Jean Valjean en accomplissant un exploit exceptionnel devant une foule de témoin.
Une deuxième caractéristique de ces personnages est la grande liberté dont ils font preuve, une liberté qui les place au-dessus des autres hommes. Vautrin l’affirme d’emblée : « Que fais-je ? Ce qui me plait » l°3-4, « je n’obéis à rien » l°26. Il refuse le hasard du combat : « il faut être imbécile pour s’en remettre au hasard » l°14, et choisit lui-même l’issue du combat, en permettant à Rastignac de refaire sa vie.
Edmond Dantès dit la même chose quand il affirme « mon royaume à moi est grand comme le monde » l°19-20. Il n’appartient à aucun pays, aucune nation : « n’étant d’aucun pays, ne demandant protection à aucun gouvernement… pas un seul des scrupules qui arrête les puissant ne me paralyse ou ne m’arrête » l°25-26.
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