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Karl Popper, La Logique de la découverte scientifique

Commentaire de texte : Karl Popper, La Logique de la découverte scientifique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  2 337 Mots (10 Pages)  •  2 132 Vues

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Ce texte de Karl Popper extrait de La Logique de la découverte scientifique nous invite à réfléchir sur le rapport entre la théorie et l’expérience dans la science.

Ce faisant, les notions telles que la falsifiabilité et le critère de démarcation mais aussi la corroboration sont abordées via la problématique suivante : Une théorie seulement confirmée ou vérifiée peut elle prétendre au critère de scientificité d’une théorie ?

A cela l’auteur répond « l’on doit pouvoir décider de manière définitive de la vérité ou de la fausseté de tous les énoncés de la science empirique (..) nous dirons qu’il doit être « possible de décider de leur vérité ou de leur fausseté de manière concluante. »

Autrement dit, le critère de scientificité d’une théorie réside dans la possibilité de l’invalider ou de la réfuter. Il faut qu’à travers expériences elle soit possiblement falsifiée. Tant que cette théorie n’est pas réfutée mais possiblement réfutable elle est corroboréeerc.

Pour démontrer cela, Popper va dans un premier temps affirmer sa thèse à travers l’explication d’un système scientifique logique lié à la vérité et à la fausseté, dans un deuxième temps il consolide cette théorie en mettant en lumière la possibilité de mise en conflit avec des énoncés singuliers. Enfin, il termine son argumentation en proposant une méthode privilégiant le procédé déductif à l’inductif.

Le texte s’ouvre sur l’affirmation de la thèse de Popper via une affirmation indiscutable que « le critère de démarcation inhérent à la logique inductive-à savoir le dogme positiviste de la signification- revient à la condition suivante : l’on doit pouvoir décider de manière définitive de la vérité ou de la fausseté de tous les énoncés de la science empirique ».

En effet, Popper nous explique que la logique inductive n’est valable qu’à travers la réfutation ou la vérification des énoncés. Le « positivisme de la signification » est un dogme affirmant qu’un énoncé est scientifique quand il a du sens, c’est-à-dire quand il est vérifié par l’expérience. La signification quant à elle c’est le sens d’un énoncé scientifique en tant qu’il soit définitivement vrai. Popper est donc partisan de la vérité matérielle, c’est-à-dire lié à la sémantique, qui est vérifiable dans l’expérience : « de la vérité ou de la fausseté dans la science empirique ». Ici, les termes vérité et fausseté sont valables dans la théorie donc de Popper, où chaque théorie doit être rigoureuse et qu’elle permette une précision dans les résultats possibles. Si une théorie est floue et fait des prévisions interprétables, elle n’est pas réfutable. Il faut que ladite théorie qui prétendrait à la vérité doit pouvoir être testé empiriquement : « cela signifie que leur forme doit être telle qu’il soit logiquement possible tant de les vérifier que de les falsifier. » En revanche pour « décider de leur vérité ou de leur fausseté de manière concluante. » il ne faut pas se baser uniquement sur une seule expérience non concluante. En effet, si l’on juge de la fausseté d’une théorie uniquement des suites d’une expérience non concluante, cela n’est pas suffisant. Il faut un ensemble d’expériences non concluantes pour remettre en cause une théorie.

Popper, veut un « système scientifique » ayant « une forme logique soit telle qu’il puisse être distingué, au moyen de tests empiriques dans une acception négative : un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l’expérience. » Autrement dit, ce système est scientifique car il ne suffit pas de vérifier une théorie pour qu’elle soit vraie , il ne veut pas que les théories soient validées par une vérification « acception positive » mais au contraire que puisque celles-ci résistent ou cèdent des suites de tests empiriques c’est-à-dire vérifiable dans l’expérience « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l’expérience. » Popper propose donc un critère qu’il juge plus pertinent que la vérification pour juger de la validité et la scientificité d’une théorie, la réfutation. Cependant, si une théorie réfutable n’est pas réfutée, Popper ne la considère pas comme vraie, il considère que cette théorie est corroborée et qu’elle n’est qu’une proposition la plus vraisemblable possible, c’est une approximation de la vérité par la réfutation. Il y a dans son système scientifique une évidence « forme logique soit telle qu’il puisse être distingué, au moyen de tests empiriques », une évidence sensible empirique, c’est-à-dire qui se fonde directement sur l’expérience. Il s’oppose donc à la psychanalyse et donc à Freud. En effet, la scientificité de la psychanalyse est mise en opposition aux critères de Popper puisqu’elle a une absence de falsifiabilité. Il n’y a pas réfutation possible de la psychanalyse puisqu’elle peut réinterpréter toute nouvelle donnée et son contraire sans remettre en cause la théorie. En prévenant par avance ses critiques, la psychanalyse est irréfutable. De plus, elle ne peut pas être empiriquement ancrée puisqu’il y a peu de cas ou encore les notions sont issues d’une auto-analyse, comme Freud avec le complexe d’Œdipe.

La psychanalyse puisque non réfutable n’est donc pas scientifique.

Popper illustre d’ailleurs ce critère de démarcation logique qu’est la falsifiabilité à travers un exemple général, la pluie. Il dit que « « il pleuvra ou il ne pleuvra pas ici demain » ne sera-t-il pas considéré comme empirique pour la simple raison qu’il ne peut être réfuté » car puisque cette proposition suppose l’un ou l’autre, qu’il pleuve ou qu’il n pleuve pas sera la bonne réponse, en prévoyant d’ores et déjà le contraire, il est impossible de prouver sa fausseté ou sa vérité, puisque l’hypothèse contraire est déjà formulée. Si je dis en tirant un dé à six faces que soit j’obtiendrais des chiffres pairs soit des chiffres impairs, cette hypothèse ne peut être réfutée et donc elle n’est pas empirique. Tandis que « l’énoncé »il pleuvra demain » sera considéré comme empirique » » or si une hypothèse est empirique, cela signifie qu’elle peut être vérifier ou falsifier dans l’expérience, pour l’instant la théorie est corroborée, elle est réfutable mais pas réfutée jusqu’au lendemain. Cette vérité est formelle est

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