Etude de document sur la Chine depuis les années 1980
Fiche : Etude de document sur la Chine depuis les années 1980. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léa Lamolie • 17 Mai 2017 • Fiche • 1 276 Mots (6 Pages) • 803 Vues
Étude de document sur la Chine depuis les années 1980
La mort de Mao en 1976 et l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping marque une forte rupture. L’économie du pays se libéralise et s’ouvre au reste du monde. Le pays devient alors important, notamment grâce à ses progrès économiques et est aujourd’hui la deuxième puissance économique mondiale. Le document, qui est ici présenté, est un discours du directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, prononcé le 11 décembre 2011 lors d’un forum tenu à Pékin pour célébrer le dixième anniversaire de l’accession de la Chine à l’OMC ; l’OMC étant l’Organisation Mondiale du Commerce, s’occupant des règles régissant le commerce entre les pays. Ce discours nous parle de l’évolution économique et sociale de la Chine depuis les années 1980. Ceci nous amène à la problématique suivante : « L’ouverture de la Chine a-t-elle fait de la Chine une puissance stable ? » Pour y répondre, nous parlerons d’abord des politiques d’ouverture de la Chine, puis des difficultés auxquelles elle fait face, et enfin de la Chine aujourd’hui.
Lorsque Deng Xiaoping reprend le pouvoir en 1978, cela marque une rupture avec le précédent régime. Il dénonce alors le retard économique pris par le pays. C’est d’ailleurs ce que souligne Pascal Lamy, en citant que « les vélos étaient la règle et les voitures l’exception.». Il dira également que l’agriculture et l’automobile étaient des acteurs qui préoccupaient beaucoup la Chine et que dix ans plus tard, dans la fin des années 1990, les rues de Beijing étaient encombrées de voitures et non plus de vélos. Cette évolution est due à la mise en place des Quatre Modernisations annoncée par Deng Xiaoping en 1978. Cette réforme concerne l’agriculture, l’industrie, la recherche et la défense. Au niveau de l’agriculture, il permet un libre usage de la possession des terres, dans l’industrie, il donne l’autonomie aux entreprises d’État et autorise les entreprises privées et enfin, il réhabilite et libère certains opposants politiques, mais ne démocratise pas pour autant le pays. « La Chine est devenue le plus grand constructeur et le plus gros marché automobile. » C’est en effet ce qu’affirme Pascal Lamy. Tout ceci est lié à la politique de modernisation voulue par Deng Xiaoping, s’appuyant sur une ouverture de l’économie chinoise à l’international et souhaite attirer les capitaux étrangers et plus précisément, la diaspora chinoise. Pascal Lamy évoquera d’ailleurs une agriculture plus productive et plus efficiente, due a une modernisation et une mécanisation afin d’améliorer les rendements. Cette mécanisation, comme nous évoque indirectement Pascal Lamy, mène au fait que « des millions d’agriculteurs chinois ont quitté la campagne pour la ville, où ils ont été employés par un secteur industriel en pleine expansion […] ». C’est ce que voulait Deng Xiaoping ; Il profite de la main d’œuvre chinoise abondante et peu chère pour faire de la Chine une sorte de « pays-atelier ». Il crée des zones économiques spéciales installées le long des côtes de la Chine, il multiplie les accords commerciaux avec les pays étrangers afin d’obtenir la réalisation d’échanges universitaires, les exportations chinoises augmentent et la Chine rentre au sein du FMI en 1980. Pour conclure, Pascal Lamy évoque alors ces sociétés multinationales qui, depuis 2001, s’installent très vite en Chine et ont joué un rôle important dans la création d’un réseau de chaîne à valeur mondiales.
Cependant, ce « miracle » de la croissance chinoise, pour citer Pascal Lamy, ne date pas de décembre 2001, date où la Chine à rejoint l’OMC, même si cela lui a permis de lancer ses réformes et de poursuivre sa transformation. «Elle a servi de stabilisateur et d’accélérateur à l’essor économique national. ». Paradoxalement, au fur et à mesure de son développement, « la Chine doit également faire face à d’énormes difficultés […] ». En effet, notamment lors de la crise des années 1989 à 1992. Durant cette période, la Chine se modernise et s’enrichit mais les inégalités sociales demeurent et le régime reste dominé par le Parti communiste qui refuse la démocratisation. Le directeur général de l’OMC cite « les déséquilibres entre les régions et dans la répartitions des revenus », « le besoin de filets de protection sociale plus forts », « la dégradation de l’environnement » et « le vieillissement de la population ». Malgré tout, la Chine tente d’équilibrer les demandes extérieures et intérieures et de créer un environnement plus favorable que ce soit vis-à-vis des entreprises ou de la création d’un meilleur système de protection de la propriété individuelle. Nous pouvons également faire référence aux manifestations des étudiants chinois le 4 juin 1989, qui souhaitent d’avantages de libertés sur le modèle de la libéralisation de la vie politique de l’URSS, avec la fin du parti unique, le rétablissement d’élections libres ainsi que l’instauration de la liberté d’expression. Malheureusement durant ces manifestations, les protestants sont violemment réprimés. Tout ceci ayant pour conséquence l’arrêt des relations diplomatiques avec la Chine, en guise de protestation. Mais ces intérêts économiques ont eu raison de tout cela et les relations sont rétablies en 1992.
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