Droit et éthique
Dissertation : Droit et éthique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sisibenz • 15 Novembre 2021 • Dissertation • 2 461 Mots (10 Pages) • 542 Vues
Droit et éthique
« L’éthique est le frein des perdants, la protection des vaincus, la justification morale de ceux qui n'ont pas su tout miser et tout rafler. La loi existe sur le papier, mais la justice est autre chose. C’est un principe abstrait qui implique chaque homme et permet de condamner ou d'innocenter en fonction du sens qu'il lui donne. » - Roberto Saviano
Le droit et l’éthique ont souvent été perçus comme incompatible, le droit peut être définis comme un « ensemble de règle de conduite dans une société donnée, régissant les rapports obligatoires entre les hommes : c’est le droit objectif ». Il s’agit donc de normes juridiques permettant à un ensemble d’individus de pouvoir vivre en société et dans de bonnes conditions. L’État est celui qui applique le droit, il a un effet coercitif sur les individus, qui se doivent de les respecter, l’État applique la sanction grâce aux règles contenues dans le droit. Ses sources lui viennent de la constitution, des traités, et aussi des lois. Le droit est donc présent pour donner une sanction, imposer des limites à ce qu’on peut faire ou ne pas faire au sein d’un état. Par exemple lorsqu’un vol est commis (articles 311-1 à 311-11 du code pénal) une sanction est engagée à l’encontre de l’auteur du crime, pour que les individus ayant été atteint par un tel préjudice puisse être dédommager mais surtout pour que chacun comprenne que chaque acte contraire au droit à une répercussion. Il est en constante évolution et ce, en fonction de la société, il évolue donc en même temps qu’elle ne change. Quant à l’éthique, qui elle est la science de la morale et des mœurs et qui est principalement une discipline philosophique, elle fait en sorte que chaque individu s’impose de réfléchir à ce qui est bien ou mal. A savoir, l’éthique a plusieurs champs, on parle d’éthique normative lorsqu’un individu différencie le bien du mal, ce qui est positif ou ce qui est négatif, ce qui est bon ou mauvais. Cependant l’éthique ne fait pas consensus, différents auteurs tel qu’Aristote, Levinas ou encore Kant ont tenté de la définir mais chacun avec une signification qui leur est propre. On peut d’ailleurs se dire que chaque individu pourrait la définir à sa manière et se fixer lui-même les limites du bien et du mal.
Au moyen âge, le droit était différent car il ne se referaient pas aux mêmes règles qu’aujourd’hui, mais au droit canonique au règlement que l’autorité ecclésiastique mettait en pratique pour faire régner l’ordre. On peut aussi parler de morale religieuse. Cependant, depuis la révolution (1789-1799), et la Première République, l’état c’est définitivement séparé de l’Église moralisatrice et à laisser place à la réflexion éthique dans les esprits.
Comment sont constitués le droit et l’ethique, quelles sont leurs ressemblances, leurs differences, ou encore, sont-ils complémentaires ?
Nous verrons dans une première partie en quoi le droit et l’éthique diffèrent quant à leur normes (I), puis nous étudierons leur différence dans leur sanction (II).
I / Les differences quant aux normes juridiques et ethiques
Dans ce paragraphe il sera question d’étudier toutes les différences qu’impliquent les normes juridiques et les normes d’ethiques, pour pouvoir mieux les comprendre et les interpréter.
A) Les différences quant au domaine des normes juridique et éthique
Une norme juridique est une règle, une loi a laquelle on doit se conformer, « la norme est l'ensemble des règles de conduite qu'il convient de suivre au sein d'un groupe social ». Les normes juridiques doivent respecter une hiérarchie on peut se référer à la pyramide dans la « théorie pur du droit » de Hans Kelsen. Cette hiérarchie prévoit que chaque norme doit respecter celle qui lui est supérieure. Elle est composée de cinq niveaux tout d’abord, la constitution, puis les lois, les règlements, les jugements et enfin les contrats. En claire, pour qu’une norme soit valide il faut qu’elles correspondent aux fondements de ces cinq niveaux et qu’elle n’aille pas à leur encontre car elle pourrait être soumise à une révision ou encore à une suppression. Elle doit respecter l’ordre de supériorité afin qu’un certain équilibre puisse se maintenir. Les normes juridiques sont donc des règles devant elles-mêmes respecter une hiérarchie, le droit en lui-même est le défenseur de la société composé d’un ensemble de normes qui régissent les rapports entre les hommes, on parle ici de droit objectif, il est très proche de la définition du droit. Le droit objectif est le droit tel qu'il apparaît clairement dans les normes juridiques pour permettre à un état de régler les conflits au sein de la nation.
Aussi, on retrouve le droit subjectif, qui désigne des prérogatives attribuées à un individu tout cela dans son intérêt. Les normes juridiques ont pour but de protéger mais aussi de sanctionner en cas de crime.
Pour ce qui est de l’éthique, qui est une pensée philosophique, une manière de vivre qui va tout de même influencer chaque individu à faire ce qui lui parait bon et ne pas faire ce qui lui parait contraire au droit et aux mœurs. Comme définie plus haut, il s’agit de la distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est bon ou mauvais pour un individu. L’éthique, tiré du mot grec « ethos » qui signifie « manière de vivre » s’intéresse à l’homme et a ses comportements en société. Contrairement aux normes juridiques l’éthique ne sanctionne pas elle a certes un esprit moralisateur qui peut varier selon chaque individu en fonction de ses convictions religieuses, ou d’autres principes lui étant propre. L’éthique peut être définie de très nombreuses façons. Elle n’est pas sanctionnée par l’État, qui ne peut décider de punir un individu parce qu’il aurait une vision différente de ce qu’est le bien et de ce qu’est mal.
Nous venons de démontrer que les normes juridiques et les normes éthiques sont différentes car leur signification n’est pas la même. L’une est présente dans la vie de tous les jours pour faire régner l’ordre et appliquer les lois au sein de la société, tandis que l’autre, fait partie du quotidien de chacun sans pour autant être coercitive contrairement au droit que
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