Commentaire Erasme L'Eloge de la Folie
Dissertation : Commentaire Erasme L'Eloge de la Folie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Meucci Alexis • 20 Juin 2019 • Dissertation • 674 Mots (3 Pages) • 3 091 Vues
COMMENTAIRE ERASME, Eloge de la folie
Erasme est un humaniste. L’humanisme est mouvement littéraire qui émerge au XVème siècle jusqu’à la fin du XVIème siècle. Le terme d’humanisme désigne une conception de l’homme et de l’Univers nouvelle, qui place l’homme au centre des préoccupations, en quête perpétuelle de ses qualités intellectuelles et morales. Le texte que nous allons étudier se nomme Eloge de la folie, et nous nous intéresserons au chapitre LIV, écrit en 15094. Nous nous demanderons de quelle façon Erasme dénonce-t-il l’Église et ses fidèles. Nous verrons dans un premier temps que Erasme élabore un portrait satirique des ordres religieux, puis dans un second temps que cela lui permet d’en faire le réquisitoire.
En effet, Erasme élabore un portrait satirique.
Nous allons d’abord voir que nous avons affaire à un portrait. A la ligne 4, l’auteur utilise le verbe « exècre », un verbe fort et puissant, afin de parler et de généraliser les religieux, qu’ils nomment par le nom commun « espèce », créant alors une hyperbole.
L’utilisation de termes péjoratifs tels que, à la ligne 8, les mots « crasse » et « mendicité » laissent à l’auteur exprimer son dégout envers les religieux en utilisant le champ lexical de la saleté.
De même, l’auteur utilise, à la ligne 11, une accumulation « de l’ignorance, de la grossièreté et de l’impudence » permettant d’hyperboliser la bêtise des religieux et de les tirer vers le bas en créant une description néfaste à leur image.
Erasme nous montre également le coté satirique de cette description.
A la ligne 9, les termes « ils beuglent aux portent » compare les religieux aux bovins, grâce à une métaphore.
Le verbe beuglé n’est pas choisi au hasard, et désigne un comportement animal et agressif servant à tourner les moines au ridicule.
Aux lignes 6 et 7, l’auteur utilise une comparaison « quand ils braient comme des ânes dans les églises », qui est péjorative et qui, à la fois, déshumanise les religieux, permettant ainsi une pierre deux coups, aidant l’auteur à créer une critique encore plus puissante.
Nous allons voir dans un second temps que Erasme fais le réquisitoire de l’Eglise.
En effet, Erasme nous montre que la folie joue un rôle crucial au sein de son œuvre. Aux lignes 10 et 12, est utilisé l’adjectif « aimables » afin de montrer l’ironie des propos tenus, mais aussi « le plus drôle est que », et permet alors de montrer la vision critique de l’auteur et de la faire comprendre au lecteur.
De même, la ponctuation forte nous montre une folie écœurée et en désaccord avec les autres. « Comme s’il ne suffisait pas de se nommer chrétien »
A travers ce réquisitoire, on nous montre une folie qui arrive à convaincre. A la ligne 21, l’énumérations « Et voici les Bénédictins […] les Jacobins » en plus des rimes, nous permet de voir que l’on cherche ici à mener en ridicule les religieux ainsi que leur habitude à vouloir se disperser au lieu de se réunir.
On retrouve également dans le texte des métaphores « ils braient » qui sont également des hyperboles, permettant à l’auteur de se rapprocher de son lecteur en se moquant de la religion. Nous pouvons donc dire que le lecteur joue un rôle important, en interagissant avec le texte, qui sera alors d’autant plus efficace.
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