Comment comprendre et faire face aux défaillances de marché ?
Dissertation : Comment comprendre et faire face aux défaillances de marché ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ValentineAZERTY • 8 Mai 2021 • Dissertation • 2 746 Mots (11 Pages) • 588 Vues
SUJET REFLEXION
Comment comprendre et faire face aux défaillances de marché ?
Vous rédigerez une réponse à ce sujet de réflexion avec un plan apparent et détaillé. Introduction + réponses argumentées et parties semi rédigées + Conclusion. Longueur : 4 pages.
A l’origine, les économistes classiques pensaient que le marché fonctionnait sur l’hypothèse de concurrence pure et parfaire. Cette hypothèse, selon laquelle tous les marchés sont régis et aboutissent au meilleur équilibre général possible, est construite sur l’idée que le marché respecte cinq conditions : l’atomicité, l’homogénéité des produits, la transparence de l’information, la libre entrée et sortie du marché.
En réalité, un marché en concurrence pure et parfaite où tous les agents seraient à l’optimum semble utopique. En effet, il existe des situations dans lesquelles le marché ne permet pas l’allocation optimale des ressources économiques des biens et des services. On parle alors de défaillances de marché. Celles-ci peuvent surgir à n’importe quel moment sur le marché et peut prendre des formes très différentes.
C’est pourquoi, nous essayerons de répondre à la question suivante. Quels outils existent-ils pour expliquer, appréhender et tenter de réduire les défaillances de marché ?
Notre réflexion sera structurée en fonction des trois principales défaillances de marché qu’il existe. Dans un premier temps, nous aborderons les asymétries d’information. Ensuite, nous évoquerons les externalités. Enfin, nous terminerons avec le problème des biens collectifs et publics.
I – Les asymétries d’information
La première défaillance de marché renvoie aux asymétries d’information. L’asymétrie d’information est la situation dans laquelle deux agents dans le cadre d’une transaction disposent d’informations différentes sur la qualité du produit échangé. L’agent disposera d’information que le principal n’a pas. Cela contredit donc l’hypothèse de transparence de l’information du modèle standard de concurrence pure et parfaite. Des individus rationnels qui maximisent leur utilité, sont donc prêts à avoir des comportements opportunistes qui risquent de compromettre le fonctionnement efficace du marché. L’optimum de Pareto ne peut donc pas être atteint. Ce manque d’information nous pousse à prendre de décision stratégique anticipatrice. Le fait de donner une information ne veut pas dire qu’on sort d’une asymétrie d’information car l’information peut être mauvaise don celle peut toujours avoir l’impact d’une asymétrie d’information. L’asymétrie parfaite veut dire que tous les agents ont la même information mais avec un volet caché.
On distingue deux types d’asymétrie d’information :
- l’anti-sélection ou sélection adverse : porte avant l’échange sur une caractéristique du produit (bien, service, travail). Les vendeurs ont tendance à surestimer la qualité du bien qu’ils vendent aux acheteurs, car ceux-ci observent imparfaitement cette qualité. Donc, le prix n’est plus un parfait signal de valeur d’un bien et ne peut plus jouer son rôle d’information.
Il existe tout de même des solutions. Par exemple, en faisant de la discrimination par les prix ou en instaurant un prix ou salarie d’efficience. L’anti-sélection se situe avant la signature du contrat.
Prenons, comme illustration d’asymétrie d’information, l’analyse de George Akerlof. Cet économiste américain d’inspiration keynésienne, né en 1940. Ses travaux sur l’analyse des imperfections de marché ont été récompensés par le prix Nobel d’Économie 2001. Il est l’auteur d’un célèbre article « The market for lemons: Quality uncertainty and the market mechanisms », article pour lequel il obtient son prix Nobel. Akerlof démontre que le prix n'est pas toujours un indicateur de la qualité d'un bien ou d'un service. Par exemple sur un marché de 100 voitures d'occasion où 50 sont des modèles de mauvaise qualité, ce qu’il appelle des lemons, et 50 sont des modèles de bonne qualité. Le propriétaire est le seul à disposer dans formation sur la qualité exacte de la voiture. Du point de vue des acheteurs potentiels l'asymétrie d'information est totale car ils ne disposent que de l’information que le vendeur veut bien lui communiquer. Les acheteurs proposent un prix moyen. Dans ce cas les propriétaires de modèles de bonne qualité se retirent du marché étant donné que le prix moyen est trop faible. Alors l'asymétrie d'information exclut les produits de bonne qualité au profit des produits de moindre qualité c'est ce qu'on appelle donc l’anti-sélection ou la sélection adverse « Les bons produits chassent les mauvais ».
Solutions : Afin de résoudre ce problème Akerlof propose une réglementation pour assurer la révélation de toute information en instaurant des procédures de recours efficaces contre les ventes de produits de mauvaise qualité. L’État devrait dicter les règles et effectuer des contrôles sur les voitures pour réduire l’asymétrie d’infirmation, garantir la qualité et maintenir les prix. Dans d’autres situations les pouvoirs publics pourraient aussi mettre en place des labels et des appellations pour garantir les produits bio ou fait maison.
- l’aléa moral : une des parties ne peut pas prédire les actions de l’autre en raison d’un biais moral ou comportemental. Donc, Il est impossible pour un employeur de contrôler un employé qui travaille au-dessous de ses capacités ou pour une assurance d'assurer à 100 pourcents un vélo dont le propriétaire ne seraient plus incités à mettre un cadenas. Par définition, l’aléa moral se situe après la signature du contrat, après l’échange sur une actions ou un comportement. L'assuré peut changer son comportement dès l'instant où il vient de signer son contrat avec l'assureur. Il y a donc une incertitude sur le comportement de l'assuré. Celui-ci risque de surconsommer des bénéfices de l'assurance. La présence de cette asymétrie d’information est elle-même source de défaillance du marché.
Solutions : Afin de limiter les aléas moraux, les pouvoirs publics doivent intervenir. Par exemple, en instaurant une dégressivité des allocations chômage pour éviter que certains n'abusent des aides versées ou alors en instaurant des contrôles auprès des travailleurs quand ils sont en arrêt maladie.
II – Les externalités
L’externalité ou effet externe, est le fait qu’une activité de production ou consommation d’un agent économique ai un impact sur le bien être d’un autre agent, sans que cet agent ne reçoive de compensation. Cet effet peut avoir des répercussions positives ou négatives.
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