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Ecrit sur un parcours professionnel

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Par   •  8 Juin 2017  •  Guide pratique  •  2 159 Mots (9 Pages)  •  1 062 Vues

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J’ai intégré la formation d’assistant de service social à ma sortie d’un baccalauréat série sciences et technologies de la santé et du social (ST2S). J’étais depuis de nombreuses années intéressée par les métiers du social. C’est lors de ma 3ème DP3 et de ma formation en BEP CSS, que j’effectue une variété de stages, en pharmacie, en crèche, en maison de retraite, en école maternelle. Puis, est arrivé celui de la PMI de Roubaix et le métier d’Assistante de Service Social, un métier basé sur la relation humaine, dans lequel je me retrouve entièrement. Ma tutrice officielle était une puéricultrice mais dans ce type de structure, les deux métiers sont très liés, et j’ai pu le remarquer lors des différentes interventions au domicile des familles ou encore lors des consultations de nourrissons. J’ai tout de suite apprécié le sens du contact, l’énergie que donne l’Assistante de Service Social auprès de ces personnes en difficulté économique, psychologique ou encore intellectuelle. Grâce à ce stage, j’ai pu observer, de façon concrète, diverses familles en situation de précarité, vivant dans des conditions difficiles, qui m’ont appris à voir le verre à moitié plein, et non pas celui à moitié vide, dans ma vie personnelle, bien sur mais aussi et surtout dans le relationnel avec ces familles, car ce dont elles ont besoin, c’est d’être accompagnées, soutenues mais certainement pas d’être plaintes !

Lorsque je passe mon concours d’entrée en formation d’Assistante de Service Social je suis âgée de seulement 20 ans, je n’avais encore peu conscience des réalités sociales dans lesquelles évoluent ce métier, ni de la diversité des champs dans lesquels nous pouvions intervenir.

Il a toujours été important pour moi, de m’engager dans un métier au contact de personnes auprès desquelles j’allais me sentir utile. Je pense que ce n’est pas un métier que nous pouvons faire machinalement sans être constamment en réflexion sur notre pratique et sans garder à l’esprit toute la bienveillance dont il est nécessaire de faire preuve. C’est après avoir échangé avec différentes assistantes sociales sur leur profession que j’ai décidé de m’orienter vers cette formation.

J’ai effectué mes stages de première année dans un commissariat central et dans un centre communal d’action sociale, mon stage de deuxième année dans une association au service des sans abris et des plus démunis, au sein du service logement adapté et celui de troisième année au sein d’un service de l’aide sociale à l’enfance d’une unité territoriale de prévention et d’action sociale. Je pense que cette formation m’a énormément questionnée sur le plan professionnel tout au long de ces trois années, mais aussi sur le plan personnel. J’ai le sentiment que pendant la première année, j’ai entièrement déconstruit mes représentations de la profession et que pendant la deuxième et troisième année j’ai reconstruit ma posture de future assistante service social.

Je vais désormais vous faire part de différentes thématiques qui m’ont posées question lors de ma formation afin de m’auto évaluer sur ma pratique et mon évolution en tant que future assistante sociale.

Déconstruction de mes représentations de l’accompagnement social

Lorsque je suis rentrée en formation, j’avais une vision très différente de l’accompagnement social de celle que j’ai aujourd’hui. Au début de ma formation, le rôle de l’assistante sociale était d’aider les personnes. Ma vision du travail social était assez similaire à celle que nous pouvions avoir aux fondements du travail social, sur les notions de solidarité et de charité. Nous devions aider les personnes victimes de précarité ou d’un handicap. De ce fait, la manière dont je concevais les accompagnements ne permettait pas la mise en place d’un réel accompagnement social. En effet, j’étais dans une logique de réponse concrète à une demande sans laisser sa place à l’usager.

Aujourd’hui, je dirais que, lors des premiers entretiens que j’ai mené en Centre Communal d’Action Social, j’étais plus dans une posture de technicienne que d’assistante sociale. En effet, la réciprocité d’échange entre assistante sociale et usager, ainsi que la notion de projet étaient peu présente du fait de la réponse immédiate que je voulais donner. Avec du recul, je pense que cela était, en partie, lié au fait que je voulais me rendre utile et donc aider la personne à immédiatement améliorer sa situation.

Au travers de ma formation et de mes stages, j’ai pu concevoir de manière différente le rôle de l’assistante sociale et de l’accompagnement social. J’ai effectué mon stage de deuxième année au sein du service logement d’une association au service des sans abris et des plus démunis. J’étais positionnée sur un dispositif qui consistait à accompagner les personnes au sein des pensions de familles et des résidences sociales de l’association. Ce dispositif ne s’appuyait pas sur un dossier mais sur les échanges que je pouvais avoir avec les résidants autour de leur projet individuel. Ce type d’accompagnement social m’a permis de me détacher de la logique de réponse directe pour construire l’accompagnement avec le résidant. De ce fait, j’ai pu prendre en compte le résidant dans sa globalité, avec ses difficultés mais surtout ses potentialités.

Mon stage de troisième année au sein d’un service de l’aide sociale à l’enfance m’a permis de continuer à développer ma vision de l’accompagnement social. En effet, en protection de l’enfance nous nous centrons sur l’intérêt de l’enfant et pour cela nous devons travailler avec leurs parents. Le but de soutien à la parentalité est de favoriser le comportement le plus adapté possible des parents envers leur enfant. Pour cela, il est nécessaire de prendre en compte toutes les facettes que le parent nous amène, qu’il s’agisse du lien à son enfant, de ses représentations, du lien avec son conjoint, de son histoire personnelle… Ce type d’accompagnement m’a permis de comprendre la place de l’usager dans l’accompagnement et de toutes les ressources qu’il pouvait y apporter.

Cette réflexion sur l’accompagnement social m’a permis, au travers de ma formation et de mes stages, d’en comprendre ses fondements et de les appliquer. Aujourd’hui la participation et la mobilisation de l’usager sont pour moi indispensables à l’accompagnement. Il est nécessaire de permettre à la personne de pouvoir gagner en autonomie à travers l’accompagnement et ainsi de prendre conscience de son pouvoir d’agir. Pour cela, je pense que c’est à l’assistante sociale de laisser la possibilité à la personne de prendre sa place et de le légitimer en prenant en considération les capacités de l’usager, sans le réduire à ses difficultés.

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