Dissertation échec scolaire
Dissertation : Dissertation échec scolaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clemence Faure • 5 Novembre 2021 • Dissertation • 3 188 Mots (13 Pages) • 913 Vues
Faure Clémence TD1
Pour le vendredi 15 octobre 2021
Dissertation
Introduction
"La cécité aux inégalités sociales condamne et autorise à expliquer toutes les inégalités, particulièrement en matière de réussite scolaire, comme inégalités naturelles, inégalités de dons." ; voici ce que nous expose Pierre Bourdieu, sociologue français. D’une part, nous pouvons définir le déterminisme social comme un concept sociologique selon lequel les pensées et les comportements des humains résultent d'une contrainte sociale qui s'exerce sur eux. D’autre part l’échec scolaire désigne un retard dans la scolarité, quel que soit le niveau. Si aujourd’hui ces inégalités sociales posent toujours un problème dans la scolarité, il semblerait même qu’elles connaissent une hausse importante ces dernières années. Ainsi, nous nous demanderons si nous pouvons parler de déterminisme social dans l’échec scolaire. Nous verrons dans un premier temps que l’origine sociale est un des facteurs clés de l’échec scolaire avant de considérer que le déterminisme social n’est pas une fatalité.
- L’origine sociale, un facteur clé de l’échec scolaire
- Des inégalités sociales qui creusent l’écart
QUOI ? Au début de l’existence d’un individu, chaque enfant connaît un processus d’intériorisation de normes et de valeurs de sa famille qui le disposent à agir, à penser, voire à anticiper l’avenir, d’une façon particulière : ce processus est appelé socialisation primaire.
POURQUOI ? Cette étape de la vie joue un rôle important dans la continuité de celle de l’enfant. Elle est l’un des facteurs principaux qui va déterminer sa façon de réagir face aux différentes situations. Par son émergence précoce, intense et exclusive, la socialisation primaire est déterminante pour l’apprentissage de l’individu. Que ce soit dans la vie quotidienne ou à l’école, c’est sa façon de penser qui déterminera sa réaction. De plus, l’emploi des parents joue un rôle essentiel dans ce processus. En effet, un enfant qui vit dans un ménage pauvre connaît a priori des conditions moins propices à la réussite scolaire, aussi bien en termes d’environnement matériel que culturel. Tandis que les parents venant de catégories socioprofessionnelles plus élevées vont pousser leurs enfants à atteindre un certain niveau de diplôme afin que plus tard ils puissent conserver cette position sociale.
COMMENT ? De nombreux sociologues ont pu constater cette inégalité entre les enfants. Parmi eux, on peut nommer Christian Baudelot et Roger Establet. Ils dénoncent l'effet de division de l'école, un mécanisme de clivage prenant son origine dans la différence de départ entre les enfants, dans l'inégalité liée aux classes sociales, et soulignent l'inégalité entretenue par le système scolaire lui-même. L'école primaire joue tout particulièrement un rôle de sélection.
QUOI ? Pour Pierre Bourdieu, l'école reproduit et légitime les inégalités sociales de départ par le biais de la transmission du capital culturel qui est composé de l’ensemble des ressources culturelles dont il dispose, transmis d’une génération à une autre.
POURQUOI ? C’est ainsi que pour Bourdieu, c’est cette notion qui est au centre de sa théorie sur les inégalités scolaires dues au déterminisme social. L’héritage de ce capital est analysé par le sociologue comme un vecteur de reproduction de la hiérarchie sociale. Selon lui, loin de mettre fin aux privilèges conférés par l’héritage, l’école s’appuie sur les dispositions culturelles héritées pour assurer la reproduction des positions sociales. La famille est essentielle dans ce mécanisme de reproduction puisqu’elle est à l’origine de la transmission des dispositions culturelles valorisées par l’école. A ce sujet, il ajoute que le capital social qui se définit comme les relations sociales mobilisables permettant de les aider à trouver des emplois ou des stages plus facilement et le capital économique qui désigne les ressources économiques jouent un rôle plus que primordial dans la réussite scolaire d’un enfant. C’est cette accumulation de capitaux qui permet à l’individu de réussir plus facilement.
COMMENT ? C’est dans son livre La Reproduction et Les Héritiers que Pierre Bourdieu met en avant le fond de sa pensée en expliquant que les élèves n’arrivent pas tous avec le même capital culturel à l’école et que donc pour les enfants de cadres, l’héritage culturel transmit par la famille répondra davantage à l’institution scolaire que celui d’un fils d’ouvrier.
QUOI ? Enfin, le déterminisme social n’est pas le seul facteur qui entraine l’échec scolaire. Ce type d’inégalités n’est que le premier parmi toutes celles qui s’enchaînent.
POURQUOI ? Les inégalités sont cumulatives. Ceci est vrai pour les inégalités sociales, mais aussi pour les inégalités économiques qui vont par ailleurs alimenter ces dernières. Elles sont liées entre elles par des processus cumulatifs qui alimentent la polarisation de la structure sociale : en résumé le handicap appelle le handicap et les avantages en appellent d’autres…elles se renforcent mutuellement. C’est ainsi que le processus pour sortir de ce phénomène de déterminisme social reste complexe.
COMMENT ? Nous pouvons illustrer ce phénomène dans l’ouvrage Respect : De la dignité de l'homme dans un monde d’inégalité de Richard Sennett que ce processus complexifie le fait ne nier la liaison qui existe entre déterminisme social et échec scolaire tout en passant par les inégalités cumulatives.
Transition : On peut alors conclure que de manière générale, les élèves issus de milieux populaires, auront plus de chances de courir à un échec scolaire que les élèves issus de classes plus favorisées. Du fait de leur socialisation, leur acquisition de capitaux et cette accumulation ne leur rend finalement pas la tâche facile. De plus, nous pouvons constater que ce ne sont pas les seuls facteurs.
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