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Étude de situation en institut de Jeunes Aveugles et Amblyopes

Dissertation : Étude de situation en institut de Jeunes Aveugles et Amblyopes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 719 Mots (7 Pages)  •  495 Vues

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Institut de Jeunes Aveugles et Amblyopes « Les Eglantines »

Monsouris les bains

Présentation de l’institut

L’institut de Jeunes Aveugles et Amblyopes accueille en internat et en semi-internat, des enfants et adolescents des deux sexes, de 4 à 20 ans, présentant une déficience visuelle (il dispose d’une section spécialisée pour des enfants et adolescents présentant des troubles associés).

Eléments recueillis en vue de l’élaboration du Projet Individualisé de Béatrice L.

Rappel des éléments historiques par M. Deuch, chef de service.

Béatrice est née le 15 mars 2008 à Paris. Le père est ouvrier dans l’industrie automobile et la mère n’exerce pas de profession. Elle a deux sœurs âgées de cinq et sept ans à sa naissance, qui ont respectivement 17 et 20 ans aujourd’hui.

Sa mère au moment de la grossesse a été atteinte d’une tumeur qui n’a pu être soignée de façon optimale du fait des risques que le traitement pouvait occasionner à son enfant. Béatrice est née prématurément à 7 mois avec une cécité complète.

 

Elle a présenté très tôt des troubles de la croissance et un développement moteur ralenti avec une acquisition de la marche aux environs de sa cinquième année. A ces troubles et retards se sont associés des troubles envahissants du développement avec leurs conséquences comportementales. Elle a été sujette à des crises d’épilepsie qui ont été endiguées depuis quelques années, par un traitement adapté.

La mère a été hospitalisée pour ses propres soins durant une longue période, et n’a pu pendant quelques mois s’occuper de sa fille. La famille a été d’accord pour que Béatrice, nourrisson, soit reçue à temps plein par une assistante maternelle (famille d’accueil). Celle-ci, confrontée à l’importance des troubles de l’enfant a renoncé assez rapidement à l’accueillir. L’enfant a alors été confiée à une pouponnière avec un suivi SAFEP[1].

Depuis 2016 Béatrice est accueillie dans l’établissement en internat de semaine, sur le service des enfants présentant des troubles associés.

Le groupe d’internat est composé de quatre enfants.

Elle participe à différentes activités sur les temps de jour : piscine, équitation, atelier sensoriel, espace Snoezelen, musicothérapie, orthophonie.

Elle rentre chez elle tous les weekends et la famille semble bien accepter sa présence, néanmoins elle semble de plus en plus signifier sa difficulté face au comportement de leur fille.

Compte rendu synthétique des dernières rencontres au domicile familial Mme Derriche, assistante sociale.

Lors des rencontres à domicile, madame L, a fait part de son incompréhension des troubles du comportement de sa fille. Elle a du mal à la comprendre, souhaiterait qu’elle parvienne à mieux s’exprimer, dit qu’elle ne lui parle pas souvent qu’elle ne sait pas quoi lui dire.

L’ainée pose beaucoup de questions sur le comportement de sa sœur dans le service, elle veut savoir si sa sœur se comporte de la même façon que chez elle. Elle dit qu’elle s’en occupe le weekend, qu’elle l’emmène au parc, qu’elle dort dans la même chambre qu’elle.

La mère et la grande sœur sont très préoccupées par le fait que Béatrice ne soit pas encore propre et qu’elle soit encoprétique la nuit. La communication altérée par la quasi absence de langage de Béatrice leur laisse penser quelquefois qu’elles n’arrivent pas à la comprendre. Madame L dit qu’elle a observé que sa fille fait un peu moins de crises de colère, mais qu’elle dit très souvent « non », quand on lui demande quelque chose.

Actuellement, la famille montre des signes de lassitude, madame L se demande si sa fille peut encore évoluer, et semble plus en demande d’accompagnement. Ceci d’autant plus que le comportement d’opposition de Béatrice rend leur relation très tendue.

Bien que le père soit rarement présent lors des visites à domicile il lui arrive de venir aux rencontres initiées par monsieur Lapointe pédopsychiatre, et il parait moins inquiet pour sa fille. Il dit qu’il arrive à lui mettre des limites et que sa fille l’écoute, mais qu’avec sa femme Béatrice fait plus de bêtises pour l’embêter car elle sait qu’elle est malade. Lors du dernier entretien les parents sont venus en couple accompagnés par l’ainée des enfants.

Bilan d’observation réalisé par Mme Rippol, éducatrice spécialisée.

Présentation générale

Béatrice est atteinte de cécité. Elle présente des troubles du comportement, caractérisés par des crises d’angoisse et d’opposition, une individuation peu marquée, un retard important au niveau du langage et des apprentissages sociaux.

Au niveau relationnel

Son comportement au quotidien est ponctué par des cris, des jets d’objets, des accès de colère et des gestes agressifs à son encontre ou envers son entourage. Elle est perméable aux angoisses de ses pairs et y répond par ses propres angoisses. Elle est sujette à ce moment précis à de fortes crises qui la poussent à se jeter au sol, à s’arrêter de marcher lors d’un déplacement et à rester longtemps au sol. Il lui arrive d’uriner sur elle par opposition, sa tolérance à la frustration reste minime. Elle est très sensible à l’ordre du déroulement de la journée et aux changements quelque soit leur nature. Elle n’a pas d’attachement précis à une personne, mais sait montrer ses préférences selon ses humeurs.  Elle a un grand besoin de permanence de cadre.

Elle peut, par ailleurs, être très disponible pour certaines activités qui ont sa préférence, et éprouver de la satisfaction en se montrant souriante, réceptive et coopérative. Elle comprend les consignes simples qui concernent son quotidien et peut se mettre en demande en venant solliciter l’adulte en poussant des petits cris, en tapant des mains, en se relevant de sa chaise par exemple.  Elle est capable d’utiliser un stock restreint de mots, dont le « non », et d’interagir avec l’entourage sur sollicitations. Elle ne va pas vers ses pairs spontanément mais tolère plutôt bien leur présence.

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