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Théophile de Viau

Commentaire de texte : Théophile de Viau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 026 Mots (5 Pages)  •  5 705 Vues

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Théophile de Viau, né entre mars et mai 1590 à Clairac et mort le 25 septembre 1626 à Paris, est un poète et dramaturge français. Ce dernier est défini comme un auteur baroque c’est-à-dire un poète qui laisse dominer l’imagination, les fantaisies et tous ce qui est « hors des normes »  de la poésie. Il est aussi considéré comme un poète libertin et c’est d’ailleurs pour ça qu’il va être mis en exils après avoir écrit le « Parnasse satirique », un poème à caractère obscène. Malgré toutes ces péripéties, il sera quand même élu le poète le plus lu du XVIIème siècle notamment grâce à des recueils comme « La maison de Sylvie » ou, en l’occurrence celui qui nous intéresse ici, « Œuvre magique ». Celui-ci contient donc le poème que nous allons étudier aujourd’hui « Je n'ai repos ni nuit ni jour ». Cette poésie est une ode élégiaque car tous d’abord il exprime ses sentiments, parle à la première personne du singulier et utilise des figures d’insistance, ce qui nous rapproche du lyrisme. En revanche, la nuance entre le lyrisme et l’élégie est faible mais on la retrouve dans le poème. En effet, ce poème exprime une plainte (ici amoureuse) ce qui caractérise la poésie élégiaque. Cette ode est composée de 5 sizains. Les vers sont en octosyllabe et les rimes sont plates durant les deux premiers vers puis croisés jusqu’à la fin de la strophe. Nous allons donc à partir de ce texte nous  demander comment la douleur amoureuse est mise en avant dans ce texte. Pour cela nous allons observer comment l’auteur fait ressentir la douleur amoureuse dans un premier temps l’amour comme sentiment complexe  puis  comme sentiment aliénant.

        Tout d’abord, Théophile de Viau définit l’amour comme un sentiment complexe. En effet, nous remarquons dans cet extrait que l’amour passionnel est souligné tout le long du texte  par un registre élégiaque  très présent. De plus, l’utilisation de la première personne du singulier (d’une focalisation donc interne) nous permet de retranscrire chaque émotion et doute que le narrateur ressent, et ainsi que l’on s’identifie à lui : « je n’ai repos [L.1] » . L’auteur, veut mettre d’autant plus la complexité de l’amour en lumière à l’aide de nombreux parallélismes et figures d’opposition telles que « Tout me nuit, personne ne m’aide » [L.3] pour exprimer cette sensation destructrice de l’amour face à une solitude rejetée. L’anaphore « quelque fois flattent mon tourment, quelquefois elle a des colères» [L.15/16] insiste également sur l’incompréhension que le narrateur ressent face à l’amour .De surcroit, cette difficulté qu’est de comprendre  cette « maladie » qu’est l’amour est nettement visible grâce à l’utilisation du parallélisme « elle me tu, elle me plait » [L.14 ], évoquant ainsi cette passion amoureuse entre souffrance et désir .  Cette description précise des sentiments du narrateur forme un support pour l’expression de la douleur du héros ainsi qu’une peinture de cette maladie irrémédiable qu’est l’amour. Le poète utilise pour cela un champ lexical de la maladie aves les termes suivants «  guérir »[L.23], « remède »[L.5], « guérison »[L.9], « allègement »[L.6], « mal »[L.4], « souffrir »[L.21] entre autres. Il oppose alors à celui-ci le champ lexical de la passion amoureuse, pour montrer cette ambivalence en utilisant les termes ci-contre « flambeau »[L.26], « amour »[L.2], « passion »[L.20], « frénésies »[L.20]. De plus, pour souligner l’entassement de sentiments, l’auteur utilise des figures d’accumulation telles que « mes amoureuses fantaisies, mes passions, mes frénésies »[L.19/20] accentuées par le déterminant possessif répété « mes ». Il emploie également une allitération en  « l » dans ce même but dans le vers «  belle qu’elle est, elle me tue, elle me plait »[L.13/14]. Enfin, pour illustrer la complexité de l’amour Théophile de Viau  utilise une personnification du mal et de l’amour, en employant des verbes d’actions «  le mal m’ôte le jugement » [L.4] ou en s’adressant à eux « dieux, destins ,amour ma maitresse , ne dois-je jamais ni guérir [22/23] ».

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