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Santé mentale au Québec

Analyse sectorielle : Santé mentale au Québec. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 148 Mots (5 Pages)  •  716 Vues

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Amélie Deschamps

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Compte rendu de lecture

Travail soumis à

Jérémie Duhamel

dans le cadre du cours de

Désordre mental et justice

(CRM 3711)

Université d’Ottawa

Le mercredi 22 mars 2017

Deschamps, Amélie. Compte rendu de BORGEAT, F et A. Stravynski, « Les implications des modèles explicatifs biologiques sur les pratiques cliniques en psychiatrie », Santé mentale au Québec, 10 1985/1, p. 75- 80.

Cet ouvrage est le volume 10 d’un total de 41 à paraître dans la revue ‘Santé mentale au Québec’ dans les années 80. Rédigé par un psychiatre et une professeure axée sur la phobie sociale, cet article s’adresse plutôt vers les professionnels de la santé mentale, et de formation des étudiants collégiaux et universitaires dans les diverses disciplines impliquées cherchant à rapprocher le milieu de la recherche et de la pratique en vue d’améliorer la qualité des interventions en santé mentale. Ils vont chercher à démontrer le changement de cadre conceptuels en psychiatrie : une conception exclusivement biologique des troubles psychiatriques. L’objectif est le suivant: peindre les implications pour la pratique psychiatriques sous 3 différents aspects, soit la pratique clinique, la formation professionnelle et la recherche. Les auteurs de cette période adoptent un style d’analyse descriptive soutenu par des statistiques ainsi qu’une revue de littérature bien complète.

Pour ces auteurs, les années 80 marquent une toute nouvelle tendance idéologique de la psychiatrie tournée vers la neurobiologie : ce nouveau paradigme de pensée et ces nouveaux cadres conceptuels laissent entendre que les troubles psychiatriques se traitent désormais de façon pharmacologique et s’expliquent par des mécanismes connus ce qui amènent des implications importantes pour la pratique psychiatrique. Leur position est la suivante : il faut s’arrêter et examiner les sources et les implications d’un tel mouvement car le recours prématuré à un modèle explicatif essentiellement biologique suggère plutôt ce qu’il convient de penser qu’il ne décrit les faits démontrés. En effet, cette nature plutôt prescriptive du courant biologique et cette état hypothétiques des formulations biologiques sont démontrés dans cette analyses par différents arguments dont deux principaux. Le premier est plutôt d’ordre clinique. La médication aurait une certaine action thérapeutique et cette action biochimique de ce médicament indiquerait donc la cause de ces conditions. Si l’on pense dans cet ordre d’idée, on ne ferait que réduire l’expérience humaine et son vécu très complexe avec dichotomies historiques, intrapsychiques, interpersonnelle et culturelle à une déficience des neurotransmetteurs assignés. Les auteurs vont également approcher le sens philosophique afin de démontrer qu’il est absurde de réduire des états de conscience à une biochimie du cerveau et par le fait même comparer une situation où les gens sont plus heureux lorsque sous influence de l’alcool. Ainsi, on pourrait conclure, sous le raisonnement psychopharmacologique, que le manque de bonheur est relié à une déficience en alcool ce qui est tout à fait aberrant. Les résultats de recherche en concluent qu’il en résultera des implications pratiques qui iront toucher directement l’image de la psychiatrie jusqu’au rôle du psychiatre-même. Dorénavant, avec les explications biologiques, les psychiatres auront une profession qui s’approche beaucoup plus de leur compères les médecins : leur rôle consisterait essentiellement à la logique où l’on prescrit la médication nécessaire à la personne selon le diagnostiques obtenues avec par exemple l’outil du DSM-III. Finalement, les auteurs sont arrivés au résultat suivant : avec le courant biologique qui laisse entendre qu’une optique médicale scientifique est possible en psychiatrie et que la recherche peut être réalisée par des chercheurs de type biomédical fait de sorte qu’on entre dans un cercle vicieux où la recherche de type neurobiologique sera davantage favorisée au détriment des autres. Les auteurs terminent cet ouvrage par mentionner qu’il en est tout autre pour la société. Ces gens en ont assez de se sentir comme des éprouvettes dans des labos et veulent être traité de manière plutôt équitable et globale.

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