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Préface de Bérénice

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Par   •  25 Avril 2018  •  Fiche  •  896 Mots (4 Pages)  •  2 234 Vues

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Préface de Bérénice, Racine

Bérénice est-elle une tragédie ?

  • Contexte :
  • 1670, 1ère de Bérénice par les comédiens de Bourgogne (pas par Molière)
  • Rivalité avec Corneille qui fait jouer Tite et Bérénice la veille > concurrence

  • Querelle de l’époque
  • Abbé de Villars, lettre contre Racine
  •  Partisan des salons (Les Précieuses, épuration de la langue,  et de Corneille)
  • Réponse sèche de Racine dans la préface.
  • Posture de Villars

L’action est trop limitée pour en faire 5 actes (3 heure de représentation) « toute cette pièce si l’on y prend garde n’est que la matière d’une scène […] Palestine. » Cette pièce manque de péripéties, d’incidents de parcours qui devraient s’enchainer logiquement jusqu’au dénouement > les rares pics de suspense ne conduisent pas au dénouement. L’acte I est inutile.

Cf. tableau des présences :

  • Qui ne parle pas à qui
  • Dans l’acte I : Antiochus partout alors que c’est un personnage secondaire et l’intrigue ne sert à rien à l’intrigue principale.

Les personnages sont assez faibles (alors que dans une tragédie, il y a des passions)

Titus doit avoir un rôle politique or dans la pièce ses peines de cœur sont mises en avant > l’amour domine la pièce héroïque qu’est la tragédie, c’est plutôt de la pastorale. (Racine prend le gout de l’époque pour plaire)

  • Pièce galante (berger qui se comporte fidèle) voire élégie (petits poèmes poétiques d’amour et triste) ou comédie.

Partie I (1er paragraphe): plaide la tragédie

  • Admet que l’intrigue est très minime
  • Imitatio antiquorum : sujet d’un historien antique > sujet digne (reprise de la formule de Suétone)
  • « la violence des passions qu’elles pouvaient exciter » > met en avant les sentiments
  • 1ère définition de la tragédie pour Racine « Ce n’est point nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie ; il suffit que l’action en soit grande que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. » 

Pas d’évocation de spectacle horrible (cf. Œdipe Roi)

Renversement : roue de la Fortune (Malheur / bonheur) mais Bonheur au Malheur à privilégier. > Bérénice Acte I dans un délire de Bonheur > Acte V, les amoureux ne se reverront jamais.

Passion  pas de mélange obligatoire crainte/pitié mais Racine parle de tristesse > coup de force

Paradoxe : tirer du plaisir d’avoir éprouver un sentiment déchirant

Questions des règles classiques :

  • Aspects conformes à Aristote : conforme, et les différences sont assumées.
  • expérience des limites de la tragédie > pousser les limites pour voir quand ce n’est plus de ce genre.

Partie II : accusation d’avoir fait une pièce trop simple

  • Soutien un paradoxe : dans les pièces anciennes, recommandation de l’action simple (≠Aristote)
  • Avant, Racine respectait plus les règles, mais au sommet de sa popularité, il prend plus de liberté.

  • 2ème paragraphe : Il déroule son argumentation sur les preuves de l’Imitatio Antiquorum : Horace (cf. Manon Lescaut), Sophocle, comédie (Plaute, Térence)
  • 3ème paragraphe : retour sur la théorie
  • Il rapproche l’épopée et le théâtre (question de la mimésis)
  • Cœur = vraisemblance, alors que la multiplication les péripéties ne sont pas réelles
  • Définition de la pièce de Bérénice « l’invention consiste à faire quelque chose de rien. »

Racine est l’un ses seul qui sait de quoi il parle >  il a été éduqué à l’école de Port Royal, grec et latin de façon instensives car c’était une école janséniste : il est l’un des seuls à avoir lu Aristote dans la langue d’origine

Partie III : Indépendance et personnalité de Racine – Paragraphe 4

  • Scène semblable à Socrate
  • « La principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première » > même doctrine qu’Aristote.
  • L’important est l’effet > la façon d’y parvenir dépend du dramaturge. (et pas par des règles classiques)
  • Les règles sont mortifères. 

  • Bilan de la réponse :

  • Appuie sur les antiques quand a l’arrange
  • Réponse aux petits esprits : il sait ce qu’il fait, ce qui n’écrivent pas de tragédie ne savent pas comment on suscite les sentiments du lecteur alors que c’est l’élément principal.

Compléments :

  • Passion  sentiment
  • Dans la tragédie classique, l’intrigue secondaire doit être utile : elle doit avoir une position par rapport à la première.
  • Suétone (Un des deux premiers historiens avec Tacite) : recueil des potins des personnes importantes de l’époque.

  • Wajdi Mouawad Incendies > critères de la tragédie, comment rendre l’histoire d’Œdipe vraisemblable à notre époque
  • Douglas SICK, Mélodrame par excellence : Le Miracle de la Vie : les personnages suscitent la pitié (situation) et la crainte (ils ressemblent à ce que l’on peut être), réglage des péripéties qui détermine la tragédie ou non.

Passions > le spectateur doit ressentir de la crainte (pour lui-même) et de la pitié (pour le personnage)

Décalage avec la théorie aristotélicienne :

Corneille :

  • Invente une passion qui n’existe pas chez Aristote (Le Cid, Cinna) > il veut susciter l’admiration, supassent continuelle des personnages

  • Œdipe Roi de Sophole: Ironie tragique : Dans l’histoire, Œdipe poursuit l’enquête, il est punit pour avoir été un bon roi > Il n’est pas un personnage admirable

Avec les règles : on perd le frisson de la tragédie jusqu’au XXème siècle (cf. Tragédie de Voltaire au 18ème)

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