Madame Bovary, chapitre IV, Flaubert
Commentaire de texte : Madame Bovary, chapitre IV, Flaubert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mariaGes • 25 Janvier 2017 • Commentaire de texte • 727 Mots (3 Pages) • 5 424 Vues
Madame Bovary, commentaire composé de l’extrait du chapitre Vl (Gustave Flaubert)
Gustave Flaubert, auteur de Madame Bovary va en prison pour avoir publié en 1857 ce roman en prose au style assez chargé sur la tragédie de Madame Bovary. Ce personnage nous émeut aux larmes même si son époque peut nous sembler révolue. Cependant, Gustave Flaubert nous décrit la vérité sur la vie de la petite-bourgeoisie paysanne de province de son temps, relativement privilégiée, qui se trouvait opprimée entre deux classes sociales, la société capitaliste, le prolétariat, et qui voulait s’affranchir.
Nous allons d’abord examiner les limites de la situation actuelle d’Emma puis l’évolution de sa situation, le fossé entre la perspective d’un avenir radieux et ses espoirs non assouvis.
Ce passage de texte nous montre la vie qu’avait Madame Bovary, mêlant douceur et amertume. Celle-ci fait divers travaux qui souligne le concept du temps qui s’étire indéfiniement, laissant aller l’imagination douce , pour contrer le malheur de son existence, reflet de la dure réalité d’une condition de vie qui ne lui convient pas.
Elle vit une situation incontestablement médiocre, où elle se lit des histoires, plus compatibles avec ses rêves que la réalité. Cela donne un sens à sa vie, c’est un moyen d’échapper à l’ennui d’un univers trop restreint, cruel sort pour une idéaliste comme Emma. Elle est une femme passionnée à la recherche d’actions incessantes à travers des histoires, des chansons d’amour, qui l’élèvent au-dessus de ce qu’il entoure, même lorsqu’elle est fatiguée ou découragée. Elle entre dans le silence d’une vie dépouillée et retirée, vivant dans son propre monde mental, seulement attirée par tout ce qui a trait à l’amour et à la galanterie, par les sensations fortes, en quête de nouvelles émotions. Se refusant à son quotidien, elle est victime de la pensée d’un ailleurs, substitution d’une réalité injuste et définitive, la condamnant à l’aigreur et à la solitude.
En quête de plaisirs libres et intenses, cela renforce et amplifie un manque de sensualité, qui au contraire cède le pas à la langueur monotone qui la berce dans une douce illusion. Cette notion de fantasme exerce une emprise sur le temps, Emma en perd complètement la notion. En effet, elle reste de six mois à quinze ans dans cette léthargie. L’attrait de ses rêveries permet de lui offrir toute une palette d’émotions vivantes et instantanées qui l’a projètent dans le vécu. Ces images au cadre magique lui procurent des sensations immédiates et des plus intenses, lui rendant la vie plus douce.
Emma élargie sa représentation du monde à travers des textes passionnés qui ont recours aux métaphores doux comme des agneaux », aux allégories « forêts sombres », et autres figures de styles pour rendre les comparaisons plus vivantes. Idéaliste à outrance, la multiplication des symboles d’amour et des schémas romantiques, ainsi que l’esthétisme et l’appréciation du beau qui succombe à l’effet dramatique. Ces histoires travaillent sur l’imaginaire d’Emma en jouant avec une grande lucidité sur l’art du romantisme du 19ème siècle. Elle se nourrit de pensées immatérielles et ceux-ci ne semblent jamais devoir se réaliser. Elle mène une vie retirée à travailler la laine dans le fin fond du couvent, dans le silence religieux. Walter Scott est à l’honneur avec ses batailles héroïques, les braves hommes et femmes qui se battent pour servir leur engagement, tout en faisant des sacrifices. Vivant reclue, on sent une certaine lassitude de passer sa vie au couvent, où l’esprit s’évade, mais les rêves sont déjà révolus avec l’utilisation du conditionnel « Elle aurait voulu ». L’utilisation des formes régulières du pluriel laisse volontairement les mots s’élever à la hauteur d’un ailleurs, dans un flou vaguement imprécis, qui décrit des personnes inaccesibles qui régissent son mode de vie et sa pensée. Emma en retire une certaine richesse de réflexion, ainsi qu’une culture romantique.
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