Madame Bovary de Gustave Flaubert "chapitre 9"
Commentaire de texte : Madame Bovary de Gustave Flaubert "chapitre 9". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar luciel1234 • 25 Mars 2021 • Commentaire de texte • 691 Mots (3 Pages) • 1 694 Vues
Analyse linéaire sur Madame Bovary
Fille d'un riche fermier, Emma Rouault épouse Charles Bovary, médecin de campagne. Élevée dans un couvent, Emma aspire à vivre dans le monde de rêve dont parlent les romans à l'eau de rose qu'elle y a lu et espère vivre dans la mondanité avant d’épouser Charles. Elle fait la connaissance des personnalités locales Léon Dupuis puis Rodolphe Boulanger. Un jour, Emma fini par céder aux avances de Rodolphe. Elle veut s'enfuir avec son amant qui, lâche, l'abandonne; Emma croit en mourir mais elle revoit Léon. Elle devient très vite sa maîtresse, lors d'une promenade dans un fiacre. Installée dans sa liaison, Emma Bovary invente des mensonges pour revoir Léon, et dépense des sommes importantes, qu'elle emprunte à un marchand trop complaisant. Un jour, celui-ci exige d'être remboursé, Emma, par peur du jugement qui va être prononcé contre elle, tente d'emprunter auprès de Léon, puis de Rodolphe. Tous deux la repoussent, et Emma s'empoisonne avec l'arsenic.
En quoi ce passage révèle-t-il l’ironie du personnage de Flaubert ? Nous verrons cela dans les trois mouvements qui découpent le texte. Qui sont donc Le souvenir des ébats et le prolongement de l’extase, ensuite Le retour à la réalité et la métamorphose et enfin Réminiscence des romans lus et sa revanche sur sa vie.
L’infidélité semble être la chose qui la rend la plus heureuse jusqu’ici, son amant en est la clé. Cela se démontre principalement par le champ lexical de la joie très développé ici « joies » l.9 « bonheur » l.10 « merveilleux » l.10 « étincelaient » l.12 « amour » l.19 « joyeux » l.20. La femme est changée lorsqu’elle revient de son moment passé avec son celui-ci, il s’agit pour elle d’un « étourdissement » l.2 et l’auteur de celui-ci est très facilement distinguable par la gradation d’éléments globaux terminant par le nom de son amant séparé par une virgule « les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe » de la ligne 2-3, on part de ce qui l’entourait, peu important, pour finir par celui qui l’a changée, la cause de son euphorie. Il s’agit de l’élément qui a permis de la métamorphosé comme si elle devenait une autre personne mais le plus important réside dans les conséquence de l’acte qu’elle a réalisé avec lui et non pas Rodolphe en lui-même, il s’agit d’une sorte de porte, on dit même qu’« elle entrait dans quelque chose » l.10, ce « quelque chose » répété au ligne 6 et 10, ce pronom indéfini représente quand même l’inconnu, le flou, et c’est ce qui la change.
Tout semble montrer qu’elle est une nouvelle personne grâce à cet événement. Elle se dit « débarrassée » l.1 de son mari, signe de son ancienne personne, dès le début du texte comme pour exclure celui-ci de tout ce qui va suivre. Une répétition insistante de la conjonction « si grand, si noir » l.6 souligne le fait qu’elle ne se reconnait quasiment plus dans son regard, ses yeux ont pris une couleur connotée péjorativement et le fait qu’elle se regarde dans la « glace » l.5 rappelle la froideur, on devine qu’elle est devenue plus mauvaise et que cela se traduit aussi physiquement. Elle est comme entrée dans une nouvelle phase, la femme est clairement assimilée à un volcan, tout d’abord elle se sent poussée des ailes et plus haute que les autres avec un ciel à elle, « une immensité bleuâtre » qui « l’entourait » l.11, elle regarde son ancienne vie qui semble terne la réduisant à un minimum « au loin, tout en bas, dans l’ombre » l.12-13 puis plus loin le volcan spirituel « longtemps contenu » l.19 avec ses sentiments plus qu’agréable animé de « bouillonnements joyeux » l.20 et qui finalement, grâce à ce pêché « jaillissaient tout entier » l.19 comme de la lave. Elle est complètement changée et rajeunie même, elle compare cela à une « autre puberté » l.9 grâce au comparant « comme » l.8 et montre ici un défaut de satisfaction qui remonte à sa jeunesse, puisqu’elle rêve depuis toujours d’aventure, l’adultère est ici sa chance de pouvoir en vivre.
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