Leila Slimani incipit chanson douce
Dissertation : Leila Slimani incipit chanson douce. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ClaroucheXDlol • 30 Novembre 2021 • Dissertation • 691 Mots (3 Pages) • 1 511 Vues
Journaliste et femme de lettres franco-marocaines, Leila Slimani publie « CHANSON DOUCE » le 18 août 2016. Ce roman eut un gros succès au près du public et a même obtenu le Prix Goncourt au cours de son Année de parution. L’extrait qui nous est proposé à l’étude est l’incipit du roman. Il nous décrit une scène de crime où 2 enfants sont morts.
PROBLÉMATIQUE PROBLÉMATIQUE PROBLÉMATIQUE PROBLÉMATIQUE ?
De quelle manière Leila Slimani parvient elle à faire ressentir des sentiments dans cet incipit ?
L’examen du texte portera d’abord sur le déroulement de la vie dans le texte puis sur la description particulière.
Tout d’abord nous pouvons voir que les personnages combattent pour la vie. Effectivement des traces de luttes sont retrouvés dans le texte. « La petite » s’est battue pour rester en vie comme le témoigne la comparaison « comme un fauve » ligne 4. La mention de la mort du bébé peut paraître inattendue. En effet les bébés ,en général, sont l’allégorie d’une vie nouvelle, du début de l’existence dont on ne s’imagine pas la fin si proche.
On voit bien que malgré la fin de la vie des deux enfants que le cours de la vie ne s’est pourtant pas arrêté. Les policiers photographient la scène de crime, relèvent les empreintes, emportent des pièces a convictions en vue de l’enquête. Les médecins, pompiers, ambulanciers, secouristes et interne du Samu font leur travail. Les journalistes écrivent leur articles. 🡺 Anaphore ligne 14 15. Ses personnages continuent bien de faire leur travail.
De même le sentiment de protection censé être ressenti dans sa maison est renversé. La chambre des enfants est pleine de sang, les jouets deviennent des pièces a conviction, les meules sont sens dessous.
En définitive malgré la. Mort, la vie semble suivre son déroulement habituel.
D’’autre part Leila Slimani décrit d’une manière particulière les événements. Justement l’autrice fait une description de cette scène très glaciale. Ces phrases sont souvent courtes, sèches et sans émotions apparentes . La description est très distanciée et en décalage avec la dimension tragique de l’événement. Il y a l’utilisation du pronom indéterminé « on ». Il n’y a pas de nom n’y d’identification des personnages : ils sont nommés par leur place dans la famille (« la mère », « le bébé », « la petite »).
En outre cet incipit est terrible et terrifiant. Ainsi le roman débute par l’évocation d’un double crime : l’assasinat de deux enfants , un bébé et une petite fille. Cet incipit qui démarre avec la seule phrase au présent de l’extrait « Le bébé est mort » ne laisse pas le temps au lecteur de respirer et le plonge immédiatement dans le livre et plus particulièrement dans cette scène d’après crime. On retrouve bien la marque d’un début in medias res.
Enfin on retrouve un effet de rupture entre le titre de l’œuvre et le contenu de cet extrait. Une « Chanson douce » sonne comme une berceuse réconfortante qui fait pensé à la figure maternelle. Alors que dans cet extrait la mère n’a rien de doux à la vue des corps de ses enfants : gradation d’intensité croissante ligne 16 de l’action de crier et personnification des murs qui en tremblent. Elle est comparée à une « forcenée », et à une expression de sa douleur émotionnelle très physique : elle « hurle à s’en déchiré les poumons », elle « vomi », elle hoquète , elle envoie des coups de pieds.
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