Les Voyages forment-ils la jeunesse ?
Synthèse : Les Voyages forment-ils la jeunesse ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ducadu1959 • 3 Mai 2023 • Synthèse • 1 727 Mots (7 Pages) • 684 Vues
Depuis bien longtemps, le monde voyage, peu importe le lieu, les moyens voire les désirs de chacun. D’ailleurs, la plupart des penseurs et des voyageurs sont d'avis que le voyage est bénéfique à l'être humain car il permet de s'évader : c'est une échappatoire du quotidien, du stress, de la monotonie et de la mélancolie. Au cœur de l’étude, la citation « Les voyages forment la jeunesse ». Cette dernière est reprise par T. de Saint Maurice qui étudie l’intérêt du voyage, sa recherche. Il n’est donc pas étonnant que les trois autres extraits à l’étude illustrent le propos de M.de Montaigne. Là où Hugo Pratt met en scène Corto Maltèse à Venise, V. Hugo décrit dans une lettre un long voyage qu'il entreprend sur les bords du Rhin. Enfin, il revient à A. Rimbaud, de mettre en scène une de ses fugues. Le corpus problématise donc autour du côté formateur et bénéfique du voyage sur ceux qui ont su conserver une certaine fraicheur d’esprit.
Voilà pourquoi il semble intéressant de se pencher sur le profil du voyageur afin d’envisager les caractéristiques du voyage qu’il mène pour finalement entrevoir les bénéfices qu’il peut en tirer.
De prime abord, si Thibault de Saint-Maurice, s’interroge sur la citation de Michel de Montaigne « Les Voyages forment-ils la jeunesse ? », le 2 septembre 2022 sur France Inter, c’est très probablement parce qu’il pressent que plus que d’une histoire de bougies soufflées à chaque anniversaire, il s’agit très certainement d’une disposition propre à certains voyageurs. Pour lui, peu importe l’âge, il s’agit avant tout de regarder l’ailleurs avec un esprit neuf et aiguisé. Si l’on considère les autres auteurs à l’étude, il apparait qu’Hugo Pratt invite à suivre l’épopée de son personnage emblématique dans la cité lacustre lors de la montée du fascisme en Italie en 1921. De fait, Corto Maltèse dans « Fable de Venise» de 1977 est très probablement âgé de 44 ans. De même, Victor Hugo avait juste 40 ans lorsqu’il a rédigé ses lettres à un ami, dont Le Rhin, « Lettre vingtième », en 1842. Seul Arthur Rimbaud peut reprendre à son compte cet adage puisqu’il a quitté le domicile parental dès l’âge de 15 ans et qu’il relate l’une de ses fugues dans Poésies, « Ma Bohème », paru en 1870. Il est aussi à remarquer que ces promeneurs sont des voyageurs solitaires à l’instar de C. Maltèse, archétype de l’aventurier solitaire, ou d’A. Rimbaud. Force est aussi de constater que Victor Hugo est dans la même logique même s’il n’exclut pas les rencontres, voire les espère. Enfin, dans la même veine, T. de Saint-Maurice précise que voyager c’est partir à la rencontre des autres. Enfin le profil de ces voyageurs est assez hétéroclite. En effet, si Thibault de Saint-Maurice fait référence pragmatiquement au programme Erasmus qui vise à donner aux étudiants, aux stagiaires, au personnel et d'une manière générale aux jeunes la possibilité de séjourner à l'étranger, les trois autres auteurs utilisent le registre littéraire pour brosser le portrait de leur promeneur. Il s’agit pour Hugo Pratt de mettre en scène Corto Maltèse, marin de la marine marchande là où Victor Hugo, livre ce qui pourrait être sa propre expérience sur le sujet. Quant à A.Rimbaud, il met en avant son profil d’artiste coureur de chemins à la recherche d’espace et de liberté pour se dévoiler. Il n’y aurait donc pas vraiment de portrait type pour identifier un voyageur.
S’il apparaît qu’une certaine attitude à la curiosité, à l’intérêt d’élargir sa compréhension du monde soit essentielle pour entrer dans le monde de ces voyageurs proposés à l’étude, il convient désormais de cerner les différents types de voyages qu’il entreprennent pour mieux les cerner.
Tout d'abord, le voyage, au sens général du terme, est une « Action de voyager, de se rendre ou d'être transporté en un autre lieu. Ici, les poètes de l’étude valorisent les voyages à pied, ils semblent plus adaptés à l’homme, plus naturel. Corto Maltèse privilégie aussi les déambulations pédestres dans Venise.
De fait, l’errance, la lenteur et le hasard semblent des éléments importants pour tous. A.Rimbaud, à la recherche d’espace et de liberté, insiste sur la lenteur de la marche
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