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La défense des hommes de couleurs dans l'argumentation d'Olympe de Gouges

Fiche : La défense des hommes de couleurs dans l'argumentation d'Olympe de Gouges. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2024  •  Fiche  •  851 Mots (4 Pages)  •  4 Vues

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I . l. 1-6 Dénonciation des responsables des troubles

Il était bien nécessaire : cette formule impersonnelle montre que O de Gouges réagit à l’actualité immédiate. L’Anaphore « c’est là » insiste sur le fait que ces injustices ont lieu dans les îles, l. 2 « la nature frémit d’horreur » personnification qui met en évidence le caractère inhumain de la condition des Noirs. Elle oppose par l’antithèse « la raison et l’humanité »  qui représentent les valeurs de la Révolution à la « division et à la discorde » , O de Gouges accuse les colons désignés par la métaphore « âmes endurcies » (l. 3) d’être à l’origine des troubles. La métaphore filée de l’incendie : (fermentations incendiaires, allument, feu, embraser) met en évidence le fait que les colons attisent les tensions, ils sont désignés par le terme péjoratif « instigateurs » repris par le pronom personnel « ils », les colons ont tout intérêt à attiser les tensions dans les îles afin de préserver leurs seuls intérêts.

Transition : O. De G commente l’actualité brûlante en dénonçant les effets néfastes des résistances des colons face au décret favorable aux Noirs. Dans une deuxième partie, nous étudierons l’attaque directe des colons.

 II. l. 6 -14 Attaque directe des colons inhumains

Les colons sont désignés avec un vocabulaire moral péjoratif « despotes » , « inhumains » , « cupidité » , « aveugle ambition » qui dénoncent leurs abus de Pouvoir et leur inhumanité. O. de G. emploie une métonymie du sang pour montrer combien les colons sont prêts à ignorer les liens familiaux qui les lient aux personnes de couleur au profit de leurs intérêts : « ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de leur sang (+ adjectif petite au superlatif relatif pour souligner le reniement des droits des Noirs), « notre sang » (l. 9), « leur sang » (l. 9), « cris du sang » (l. 12). O. de G. introduit un discours direct (l. 9-11) ce qui accentue le rejet des personnes de couleur notamment par le verbe « répandre » qui suggère la violence de la répression. La subordonnée circonstancielle de condition « s’il le faut » révèle la détermination des colons à faire un bain de sang. Le présentatif « c’est » insiste sur ce lieu spécial, proche de la nature grâce au superlatif relatif de l’adjectif « les plus près » (les plus proches)  où justement les colons ignorent volontairement les liens de sang. La question rhétorique «  que peut -on espérer  de la résistance qu’on lui oppose » attire l’attention sur les conséquences négatives de la répression. Le parallélisme (« la contraindre…Amérique » : l. 13-14) insiste sur la violence engendrée par le rejet des liens naturels (« violence » , « terrible », « calamités ») et la responsabilité de la France dans son déclenchement.

Transition : O de G condamne fermement les agissements des colons et dans le dernier mouvement, elle affirme la loi comme meilleure solution dans le règlement du conflit.

III. l. 14- 20 Affirmation du pouvoir de la loi dans l’exercice de la liberté

O. de Gouges met sur le compte d’un appui divin le changement positif apporté par la Révolution, elle emploie la synecdoque « une main divine » pour désigner Dieu. L’apposition en italique « la liberté » met en lumière le principal acquis, cette liberté est totale sauf en cas de débordement où la loi seule en peut régler les excès, l’adjectif « seul » avec un son sens restrictif en souligne l’importance. Le mot « loi » est repris par le pronom personnel « elle » plusieurs fois et il est accentué par le présentatif « c’est elle » comme l’indique la ligne 17, O. de G. donne la prééminence à la loi comme principal cadre de l’Assemblée. Les GN compléments d’agent « par la prudence et la justice » mettent l’accent sur une loi guidée par des principes relevant de la raison. Dans une dernière phrase exclamative, l’autrice attire l’attention sur le fait que la loi doit endiguer aussi les abus en France, le subjonctif à valeur d’impératif « puisse-t-elle » fonctionne comme une supplique (demande) appuyée cette fois -ci non pas par le secours divin , mais par la rigueur de la loi émanant de la raison. L’adverbe comparatif «  de même » et l’adverbe « aussi » impliquent une similitude du cadre d’application de la loi, à la fois dans les îles et en France, la subordonnée circonstancielle de comparaison « comme elle l’a été sur les anciens » met en évidence que la rigueur de la loi doit affecter les nouveaux abus qualifiés de « plus effroyables que ceux du passé », le comparatif de supériorité « plus effroyables » dénonce l’ampleur des abus.

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