Intégration des connaissances en relations industrielles
Étude de cas : Intégration des connaissances en relations industrielles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kyraetwesley • 10 Novembre 2023 • Étude de cas • 2 270 Mots (10 Pages) • 131 Vues
RLT- 3002 A23 - 88434
INTÉGRATION DES CONNAISSANCES EN RELATIONS INDUSTRIELLES
CAS No 1 – Exercice pratique non évalué
Surcharge de travail et pénurie d’infirmières
[1]Après une autre soirée épuisante, Sandrine rentre à la maison. Elle est infirmière à l'unité de médecine générale au CHSC (Centre hospitalier Sacré-Cœur). Elle travaille de soir sur un horaire de 16 h à minuit, trois jours par semaine. Pour compléter sa semaine de travail à cinq jours, elle donne une disponibilité pour les vendredis et samedis. Elle a 15 ans d'expérience professionnelle et travaille à Sacré-Cœur depuis trois ans. Auparavant, elle avait travaillé pendant 12 ans dans une unité de soins obstétriques à l'hôpital Saint-Jean et au moment de sa fermeture par la Régie Régionale, dans le cadre du virage ambulatoire et de la restructuration des soins de santé dans sa région, elle venait tout juste d'obtenir un poste de jour à temps complet. Elle a alors été transférée au CHSC. À son arrivée, elle a travaillé dans une unité d'orthopédie sur un horaire de nuit. Cela fait maintenant plus d'un an et demi qu'elle a obtenu un poste de soir à l'unité de médecine générale.
Le téléphone sonne encore au poste de garde. Au travers du bourdonnement des activités et des personnes qui s'y bousculent, la réceptionniste décroche:
- Allo! Bonjour! Ici, la médecine générale du Sacré-Cœur.
- Allo, Mireille. C'est Sandrine. Je ne pourrai pas rentrer à 4 h Je suis malade. J'ai mal à la tête et j'ai fréquemment des étourdissements. Je n'ai rien réussi à avaler depuis hier soir. J'ai rendez-vous à la clinique avec mon médecin à 4h30. Je te donnerai des nouvelles, demain matin.
- C'est très bien. Repose-toi bien. Je vais prévenir Carole.
Après avoir raccroché, Mireille téléphone immédiatement au service des ressources humaines pour demander une fille de l'équipe volante. Elle reprend ensuite son travail. Quelque temps plus tard, elle aperçoit Carole, la chef d'unité, qui se présente au poste de garde. Elle lui dit, au milieu du tumulte, qu'elle a dû trouver une remplaçante pour ce soir, car Sandrine s'est déclarée absente pour cause de maladie. Carole répond alors d'un ton impuissant et quelque peu exaspéré:
- Encore une autre qui tombe ! C'est vrai que depuis quelque temps, on la sentait vraiment épuisée, celle-là.
Dans sa tête, elle fait le décompte.
- Suzanne, Jeannette et Laurence sont déjà en absence prolongée pour maladie. Avec Sandrine, il y aura quatre filles qui seront en arrêt de travail. Les filles tombent comme des mouches. Ça n'a plus de bon sens!
Carole dirige une unité de soins de 40 personnes: 3 assistantes infirmières chefs, 28 infirmières, une infirmière auxiliaire, 7 préposés aux bénéficiaires et une réceptionniste. Parmi les infirmières, 17 ont un statut à temps partiel régulier. Concernant les horaires de travail, 15 infirmières travaillent de jour, 8 de soir et 5 de nuit. Depuis le virage ambulatoire, l'équipe d'infirmières a été complètement chamboulée : six ont pris leur retraite, dans le cadre du programme de départs assistés, et huit autres ont été déplacées par supplantation. La moitié de l'équipe est composée de nouvelles venues, alors que les plus expérimentées sont parties. Parfois, considérées comme des "voleuses de jobs", les nouvelles venues se sentent mal à l'aise. Par ailleurs, elles envient la situation des plus vieilles qui occupent les postes de jour à temps complet. L'esprit d'équipe n'y est plus. De plus, tout le monde a vécu différents deuils : perte de collègues et amies de longue date; perte d'identité à la suite de l'obligation de laisser une unité ou un hôpital dans lesquels on avait travaillé longtemps; perte d'un horaire de travail convoité; etc. La démobilisation est grande.
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