Dc4 moniteur éducateur
Étude de cas : Dc4 moniteur éducateur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elisa2719 • 4 Avril 2023 • Étude de cas • 1 921 Mots (8 Pages) • 932 Vues
Foyer d’accueil médicalisé :
Le foyer d’accueil médicalisé où se déroule mon apprentissage est un établissement médico-social à vocation d’hébergement, d’accompagnement, d’action éducative et de soins. Le FAM fait partie d’une association loi 1901, à but non lucratif. Son fonctionnement a été déterminé par le projet institutionnel : il y est stipulé que la structure a pour mission d’assurer les soins nécessaires à la santé physique et psychique des personnes accueillies, d’améliorer et de maintenir les capacités d’autonomie des résidents et garantir un lieu de vie et des conditions permettant aux résidents de s’épanouir et favoriser leur vie relationnelle et culturelle.
La structure s’est appuyée sur la loi n°2002-02 « rénovant l’action sociale et médico-sociale » du 2 janvier 2002 et la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » pour l’écriture de ce document, mais aussi dans chaque prise de décision et questionnement concernant les résidents. Dans le fonctionnement de la structure, ces lois sont des piliers pour assurer le bien-être des personnes, et pour adapter l’accompagnement de façon efficace et adaptée. Pour les projets personnalisés, le foyer utilise la méthode SERAFIN-PH[1]. Cette réforme s’est lancée en janvier 2015, elle vise à réformer le mode de tarification des établissements et services médico-sociaux intervenant auprès des personnes en situation de handicap.
Les résidents sont tous sous tutelle. La structure travaille donc avec la famille ou des mandataires judiciaires. Les tutelles sont soumises à la loi no 2007-308 du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des majeurs.
En ce qui concerne le financement, le FAM est à double tarification. Il est assuré par l’assurance maladie qui finance de manière forfaitaire l’ensemble des dépenses afférentes aux soins, au personnel médical et para médical, mais également par l’aide sociale départementale (conseil départemental) qui finance l’hébergement et l’animation.
Le foyer dispose d’une capacité d’accueil de 36 lits en hébergement complet réparties en deux unités : G et O. Ces unités sont organisées en fonction du niveau d’autonomie et des besoins de chacun. L’établissement accueille des publics aux pathologies très diversifiées : trisomie, troubles autistiques, psychotiques et neurologiques divers. Les résidents sont âgés de 18 ans jusqu’à fin de vie. Ils sont orientés par la CDAPH[2].
L’équipe est composée de la directrice de l’établissement, une cheffe de service, une secrétaire, une éducatrice spécialisée, une psychologue, un ergothérapeute, 3 infirmières, 4 moniteurs éducateurs dont 1 apprentie, 6 accompagnants éducatifs et sociaux dont 1 apprentie, 5 aides-soignantes et 3 veilleurs de nuit. Au niveau du soin, un psychiatre, pédicure, un médecin traitant et des kinésithérapeutes interviennent ponctuellement sur la structure.
L’établissement a pour partenaire l’ESAT[3] qui appartient à la même association. Les travailleurs de l’ESAT s’occupent du ménage, de la cuisine et de la lingerie. Le FAM à également comme partenaire la piscine et le centre équestre du village voisin, une association de médiation animale qui intervient une fois par semaine, une association d’équithérapie qui intervient une fois par mois, des organismes de séjours adaptés et la mairie du village qui fournit des locaux ou du matériel afin de mettre à bien certains de nos projets.
Mon implication dans la structure :
Depuis septembre 2021, mon rôle et mon autonomie dans la structure évoluent sans cesse. Je suis apprentie, dans une équipe pluridisciplinaire, et j’ai l’opportunité de travailler avec chaque corps de métier. L’équipe de proximité est composée d’aides-soignants, d'accompagnants éducatif et social et de moniteurs éducateurs. Chaque corps de métier à la même fonction mais pas les mêmes missions ce qui fait la richesse de la complémentarité des métiers. Je suis amenée à travailler la semaine et certains week-ends en 35h. Selon mes horaires dans la journée, je suis amenée à travailler en horaires coupés ou en internat : toilette, habillage, rangement de la chambre, repas, activités le matin et l’après-midi. Je suis référente d’une résidente en binôme avec une autre monitrice éducatrice. J’ai donc pu mettre en place son projet personnalisé, le rédiger avec mon binôme, le présenter en réunion et je participe de près à son suivi éducatif dans le foyer.
Les activités garantissent un cadre qui rythme un temps spécifique dans la journée. Elles sont assez variées : Soins esthétiques, relaxation, sortie socialisation à l’extérieur du foyer, karaoké, soutien scolaire, activités manuelles, sport, tri sélectif…
Les buts de ces activités sont multiples : développer la confiance en soi, réduire l’anxiété, développer la socialisation, améliorer la coordination, maintenir les acquis et en apprendre de nouveaux selon le besoin des personnes. Chaque activité et chaque projet sont créés en lien avec les projets personnalisés et le projet d’établissement.
J’assiste aux réunions de transmissions quotidiennes au moment des relèves qui permettent de faire passer les informations importantes (organisationnelles, comportementales, santé). Les réunions pluridisciplinaires mensuelles permettent d’améliorer la coordination entre les différents professionnels autour d’un résident, dans et en dehors de l’équipe pluriprofessionnelle. Les réunions de projet personnalisé annuelles ont pour objectif de réadapter le projet personnalisé aux besoins et attentes de la personne accueillie.
J’ai également accès à un logiciel informatique pour noter les informations à transmettre à l’équipe pluridisciplinaire et aux familles qui le souhaitent pour assurer un suivi cohérent. Cela peut être sur des résidents de façon individuel, ou des notifications qui concernent la vie dans la structure et des comptes rendus des réunions. Nous pouvons noter des faits à retenir importants comme des problèmes de comportement, de santé des résidents qui doivent figurer dans leur dossier.
Concernant le travail partenarial propre au moniteur éducateur, j’ai pu mettre en place avec une association un projet d’équithérapie au sein de la structure. L’association se déplace au foyer avec des poneys et circulent dans le jardin psychomoteur, dans les lieux communs de la structure ou même dans les chambres. Ce projet a pour objectif de développer la socialisation en faisant venir de la vie pour donner de l’élan à leur vie, et donner une sensation de sortie. Mais aussi de réduire l’anxiété et maintenir les capacités psychomotrices. Le projet a été élaboré pour des résidents qui ne communiquent pas verbalement pour la plupart, et qui sortent peu à l’extérieur du foyer car toute tentative de sortie engendre des refus. Le fait de faire venir l’extérieur à l’intérieur peut être un premier pas vers un processus de socialisation.
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