L'amnésie post traumatique est-elle irréversible ?
Fiche : L'amnésie post traumatique est-elle irréversible ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elilijolie • 5 Octobre 2024 • Fiche • 760 Mots (4 Pages) • 51 Vues
GRAND ORAL – SVT :
« L’amnésie post traumatique est-elle irréversible ? »
Les amnésies traumatiques complètes ou parcellaires sont un trouble de la mémoire fréquente que l’on retrouve chez les victimes de violences. De très nombreuses études cliniques ont décrit ce phénomène bien connu depuis le début du XXe siècle, et qui a été étudié d’abord chez des soldats traumatisés amnésiques des combats, puis chez les victimes de violences sexuelles, chez qui on a retrouvé près de 40 % d’amnésie complète et 60 % d’amnésie partielle quand les violences ont eu lieu dans l’enfance
Ces amnésies sont des conséquences psychotraumatiques des violences dont les mécanismes neuropsychologiques sont une dissociation de sauvegarde. Depuis 2015, les amnésies traumatiques dissociatives font partie de la définition de l’État de Stress Post-Traumatique. Elles peuvent durer plusieurs dizaines d’années et entraîner une amnésie de pans entiers de l’enfance, presque sans aucun souvenir mobilisable, cette condition soulève des questions intéressantes sur la réversibilité de l'amnésie post-traumatique.
Commençons par expliquer comment l’amnésie post traumatique se développe. Lorsqu’un individu vit une situation extrême et traumatisante, ces souvenirs formés vont être stockés dans une partie du système limbique : l’amygdale. Celle-ci joue un rôle clé dans le traitement émotionnel des souvenirs. Cependant pour que les souvenirs soient consolidés et stockés à long terme, ils doivent être transférés de l’amygdale à l’hippocampe, une autre partie du système limbique qui joue un rôle clé dans la mémoire à long termes. Sauf que la situation étant traumatisante, donc engendrant une plus haute activité de L’amygdale que d’habitude par la peur et le stress va activer l’axe HHS (hypothalamus/hypophyse/glandes surrénales) ce qui va sécréter un déluge de neurohormones, d’abord de l’adrénaline puis du cortisol. C’est le cortisol qui va nuire à l’apprentissage de l’hippocampe. Les souvenirs vont alors soit être nullement transférés dans l’hippocampe, dans ce cas-là on est face à une amnésie post-traumatique complète. Ou alors une petite partie des souvenirs vont être transférés dans l’hippocampe et donc on fait face à une amnésie post traumatique partielle. C’est donc la trop grande activité de l’amygdale qui va inhiber d’une certaine manière l’hippocampe
Maintenant que nous avons expliqué le principe des amnésies post-traumatiques, nous pouvons alors parler de la possibilité ou non de sa réversibilité. En effet lorsqu’une victime d’amnésie post traumatique refait face à une situation stressante, effrayante, une situation de menace, il se peut qu’il y est une remémoration partielle. Comme chaque individu face à une situation stressante l’axe HSS va d’abord sécréter de l’adrénaline. L’adrénaline n’inhibe pas l’hippocampe, au contraire elle augmente l’intensité à laquelle les souvenirs vont encodés dans l’hippocampe. Et donc des souvenirs sous forme de flash peuvent resurgir dans l’esprit de la victime c’est ce qu’on appelle les souvenirs éclairs. Mais ces souvenirs, n’ont pas été transférés dans la mémoire à long termes, dans l’hippocampe, appelée mémoire explicite. L’individu va donc avoir des flashbacks non explicables. En effet les souvenirs traumatisants étant restés dans l’amygdale, sont stockés dans la mémoire implicite, c’est-à-dire que la victime va avoir une connaissance comportementale d’une expérience sans remémoration consciente. Ça veut dire que les souvenirs sont non explicables avec des mots. L’individu va ressentir les émotions qu’elle a vécu sur le moment du traumatisme.
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