Les grands courants de la pensée économique.
TD : Les grands courants de la pensée économique.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mtte • 17 Octobre 2023 • TD • 16 997 Mots (68 Pages) • 197 Vues
Introduction générale.
Oïkos et nomos = celui qui tient la maison en grec.
L’économie, c’est la manière dont la société gère les ressources rares. Pour ROBBINS, c’est « l’étude de l’utilisation des ressources rares en vue d’un usage alternatif ».
Car dans la plupart des sociétés les ressources sont allouées par les actions combinées de millions de ménages et d’entreprises, non pas par un organisme central, les économistes étudient comment les individus prennent leurs décisions, ils étudient les échanges entre les individus et examinent les forces et tendances qui affectent l’économie toute entière.
La microéconomie. Analyse de l’économie à l’échelle des comportements et des calculs individuels, examinés à travers l’étude d’un consommateur standard, l’homo economicus, être rationnel qui dispose d’une information parfaite, qui prend les bonnes décisions. L’analyse de la société est obtenue en faisant la somme des comportements individuels (pr les néoclassiques).
La macroéconomie. Analyse de l’économie dans sa globalité. Selon les keynésiens, principe du no bridge : le comportement global d’une économie nationale ne se réduit pas à la somme des comportements individuels de ses agents.
La mésoéconomie. Analyse des structures productives (secteur, branche, filière) à une échelle intermédiaire, celle de l’entreprise.
1ère Partie. Les grands courants de la pensée économique et la compréhension des mécanismes du marché.
Chapitre 1. Les grands courants de la pensée économique.
L’idée de l’économie est ancienne, mais son analyse est bcp plus récente.
Section 1. La pensée économique préclassique.
§1.1 Les mercantilistes.
A partir du XVème siècle apparaissent les premiers économistes
↪ « les économistes du prince » = principaux conseillers économiques du souverain → rendre plus riche le souverain et ses sujets.
Courant hétérogène. Mais points communs. Prônent l’intervention de l’Etat, la pratique de taux d’intérêts bas pour faciliter les investissements et décourager l’épargne (nuisible aux débouchés pour les produits), l’instauration de droits de douane sur les produits manufacturés étrangers pour protéger l’industrie naissante. Différences car spécificités nationales.
Mercantilisme ibérique (bullionisme). Obtenir les plus grandes réserves d’or. Plus on a d’or, plus on est riches. ORTIZ, DE SERRA, DE BOTERO.
Mercantilisme français. 2 versions.
L’agrarianisme. Agriculture = moyen de se procurer des richesses. SULLY « pâturage et labourage sont les deux mamelles de la France », OLIVIER DE SERRE.
L’industrialisme colbertiste. Manufactures et commerce = moyen de se procurer des richesses.
↪ facilite la circulation des matières premières en favorisant l’importation de matières premières (baisse des droits de douane) et en augmentant les droits de douane pour les produits finis. Favoriser l’exportations des produits finis sortant des manufactures. L’Etat doit développer des manufactures royales. Ex. Les Gobelins.
BODIN, DE MONTCHRESTIEN, DE LAFFEMAS, RICHELIEU et COLBERT.
Le mercantilisme anglais et hollandais (commercialisme). Fondé sur le commerce (développement d’une grande marine marchande), sur l’abondance de la monnaie comme facteur de la croissance des activités et le rôle des manipulations de la parité de la monnaie pour équilibrer la balance commerciale et réduire l’endettement externe.
PETTY. Théorie moderne de la valeur-travail (la valeur d’un bien dépend de la quantité d’heure de travail qu’il a fallu pour le produire). Etablit un système de comptabilité nationale, précurseur de l’économétrie. Met en évidence l’effet multiplicateur.
CANTILLON. Néo mercantiliste. Critique l’intervention de l’Etat. Utilise pour la première fois la notion d’entrepreneur. Définit la vitesse de circulation de la monnaie (nb de transactions que permet de réaliser une unité monétaire au cours d’une période).
Le caméralisme. Science camérale = science des finances publiques → voient la fiscalité comme un moyen d’incitation et d’orientation de l’activité économique. VON JUSTI, LIST.
Le fiduciarisme. LAW, à la suite de l'invention du billet de banque par le Suédois PALMSTRUCK, préconise de développer le financement de l'économie par la création monétaire, sans que celle-ci soit fondée sur un dépôt d'or préalable, puisque tous les consommateurs ne réclament pas en même temps leur part d’or. Or, la quantité de monnaie en circulation doit être égal au stock d’or. Les émissions inconsidérées de papier monnaie ont entraîné la faillite de la banque de LAW.
§1.2 Les physiocrates.
En France, avec François QUESNAY, auteur du Tableau économique de 1758. Médecin, il imagine l’économie comme un corps humain → circuit économique. +TURGOT, MIRABEAU
a) L’existence de lois naturelles.
Physiocratie = gouvernement de la nature → propriété privée = source majeure de prospérité.
b) L’existence de classes sociales.
Classe productive. Agriculteurs. Ils sont les seuls à fournir un surplus, un produit net. A l’époque, 75-80% de la richesse nationale.
Classe des propriétaires fonciers. Louent leurs terres aux agriculteurs.
Classe stérile. Ne font que transformer des produits déjà existants. Artisans, commerçants…
c) Approche macro-économique de l’activité économique.
Tableau économique → mettre en évidence les interrelations économiques entre les classes.
d) La nécessité de la liberté
Corolaire de la propriété privée. Critique des réglementations économiques et sociales, de l'Ancien Régime, car sont des entraves au commerce. La bourgeoisie marchande et industrielle juge désormais gênantes les interventions de l'Etat et le système des corporations.
Section 2. L’école classique.
A partir de 1776 (Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, SMITH).
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