La vanité : entre l'Odyssée et les sculptures modernes

La vanité

La vanité, c’est quoi ?

La vanité est une catégorie de peinture, plus précisément une représentation allégorique de la mort, du passage du temps, de la vacuité des passions et activités humaines. C’est une nature morte spécifique empreinte d’allégorie, et dont les différents éléments représentés vont suggérer l’inanité et la vacuité humaines dont certaines natures mortes, représentant notamment du gibier, des massacres, des armes, constituent un genre particulier, proche des vanités. Une vanité pourra donc être composée d’objets et de choses qui nous rappellent la précarité de l’existence : fleurs fanées, crâne, horloge, sablier, clepsydre… C’est en général sous la forme de têtes de mort, de crânes que celle-ci s’épanouit.

Si le thème est très ancien dans le genre pictural, puisqu’on le trouve déjà dans l'antiquité, il se constitue comme un genre autonome vers 1620, à Leyde, en Hollande, pour se répandre ensuite tout au long du XVIIe siècle en Europe, particulièrement en Flandres et en France.

Des sculptures squelettiques

L’étrange groupe de statuette squelettique qui accueille les visiteurs sont des sculptures qui proviennent du Nigeria, en Afrique et potentiellement fabriquées par un peuple Tiv. Construites en bois et en polychromie, ces sculptures ressemblent à des personnages squelettiques debout avec des poses plus ou moins différentes: certains ont les bras relâcher, d’autres lèvent les bras ou portent quelqu’un, certains sont grands, d’autres sont petit et il y en a même avec des chaînes. Ces genres sculptures sont souvent conçus et placés depuis l’Antiquité dans les foyers et dans un cercueil pour honorer les ancêtres afin de leur demander de l’aide et du bonheur.

Ulysse à la rencontre des Enfers

L’Odyssée est une épopée grecque antique attribuée à Homère qui raconte le voyage du retour d’Ulysse et de son armée après la guerre de Troie. Au chant XI, Ulysse débarque aux pays des Cimmériens où la nuit perpétuelle, il procède à un sacrifice chthonien et promet au devin Tirésias un bélier noir s’il accepte de se montrer à lui. Les ombres des morts se rapprochent en foule, mais Ulysse leur défend de se nourrir du sang, qu’il réserve à Tirésias. Ulysse aperçoit l’ombre de Tirésias arrive, et fournit à Ulysse les indications qu’il recherchait et il pu parler avec le fantôme de sa mère, Anticlée, qui lui annonce que Pénélope l’attend toujours fidèlement, et lui donne des nouvelles de son père, Laërte, et de son fils, Télémaque. En lisant l'œuvre d’Homère, on peut avoir l’impression de ressentir de la crainte pour Ulysse ainsi que de la peine pour ce dernier lorsqu’il voit sa mère parmi les défunts. Ce passage de l’Odyssée fait aussi écho à la crainte de rencontrer un revenant, n’hésitant pas à se rapprocher de nous pour une raison inconnue comme les morts-vivants, plus communément appelée zombie dans les films et les jeux d’horreurs.

Un possible lien

Le lien entre le passage d’Ulysse face aux Enfers et les sculptures squelettiques aux Musée des Beaux Arts réside en la présence des morts. En effet, Ulysse est accueilli par les défunts qui viennent boire du sang des animaux sacrifiés tandis que les sculptures accueillent les visiteurs à l’entrée de l’exposition. On peut aussi ajouter la description des défunts par Ulysse dans ce passage où il y a différents individus avec leurs vêtements et leurs âge du jour de leurs mort ainsi que de la façon de s’exprimer en criant et des expressions de desespoire font beaucoup ressemblé aux expressions vide des sculptures squelettiques et de leurs poses exagérer, la présence d’une sculpture squelettique plus petite au centre qui attire l’oeil des visiteurs peut faire aussi écho à Tirésias, le défunt que recherche Ulysse ainsi que sa mère, Anticlée, qui ne l’a plus vue depuis bien longtemps et surtout la sensation de crainte et d’effroi des visiteurs en observant les sculptures squelettiques, on l’a retrouve aussi chez Ulysse lorsqu’il rencontre pour la première fois les défunts.

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