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La sous-traitance du nettoyage

Résumé : La sous-traitance du nettoyage. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Juillet 2023  •  Résumé  •  1 716 Mots (7 Pages)  •  261 Vues

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UNIVERSITÉ

LIBRE

DE BRUXELLES

Structure de l’entreprise, relations du travail et théorie de la négociation

 ECON-D405

Travail individuel : 

Thème : Sous-traitance du nettoyage

Par Sarah Loris

Master en Gestion des ressources Humaines 

2019-2020

Titulaire : Esteban Martinez-Garcia

Note : 3/5

  1. Introduction

Dans le cadre du cours de « Structure de l’entreprise, relation du travail et théorie de la négociation », j’ai dû entamer un travail de réflexion sur le thème « sous-traitance du nettoyage » en lisant l’extrait « La précarité des ouvrières du nettoyage en Belgique. Des réponses collectives à la dérégulation » du livre « Travail, Genre et Sociétés ».

D’après ce chapitre, une forte féminisation du secteur du nettoyage est observée. Notamment, en Belgique où les femmes représentent 2/3 des emplois du secteur du nettoyage. En effet, les entreprises recourent souvent à la sous-traitance dans ce genre de secteur.  Ainsi, l’externalisation de l’activité de nettoyage est devenue, pour les entreprises-clientes, une manière de réduire leurs coûts de mains d’œuvre tout en maintenant des hautes exigences de travail. Les travailleurs de ce secteur sont pour la plupart sous contrat temps partiel avec des charges de travail et des horaires réputés pour être pénibles, occasionnant aucun paiement de sursalaires en cas de prestation d’heures complémentaires.

  1. Résumé de l’article

Tout d’abord, nous pouvons observer la présence d’une division sexuée du temps du travail. En effet, dans le secteur du nettoyage, la majorité du personnel est féminin et travaille essentiellement à temps partiel. Tandis que les hommes, nettement inférieurs, ont plus tendance à travailler en temps plein ou en temps partiel (avec des durées de prestations plutôt longues). De ce fait, la répartition des heures de travail est massivement genrées.

Nous pouvons constater également une division sexuée du travail. Les femmes vont plus recevoir des tâches comme nettoyer les couloirs, les sanitaires, les halls d’immeubles, …, impliquant des shifts assez courts. Alors que les hommes sont plus associés à des domaines de nettoyage dit « lourd » (usage de machines,) impliquant des shifts beaucoup plus longs et en journée. A ce niveau-là, il y a des réelles disparités salariales qui s’expliquent surtout par les différences de durée effective de travail. Cette division est typique des sociétés patriarcales qui implicitement a encore cette idée conçue et stéréotypée associant l’homme au rôle de chef de famille. Dans cette logique sexuée, cela revient à l’homme de travailler plus longtemps avec des tâches qui nécessitent la force physique.

Ensuite vient l’organisation temporelle très incommode. Les travailleuses doivent adopter un « horaire coupé » qui se caractérise par deux plages horaires : soit très tôt le matin, soit en fin d’après-midi ou en soirée. Etant un secteur majoritairement féminin, il est difficile pour les travailleuses de palier vie privée avec la vie professionnelle, surtout si elles ont des enfants (tâches domestiques et familiales).

De plus, on peut remarquer une forte exigence de la disponibilité. En effet, une seule forte disponibilité au travail permet un revenu « convenable ». Lorsqu’il y a un renoncement à des prestations complémentaires, il est souvent interprété comme un « refus de travailler ». Alors que la plupart du temps, l’horaire imposé est tout simplement incompatible à la vie privée de la personne.

Par le constat de ces inégalités de sexe, des études ont été menées pour proposer des alternatives en matière d’organisation du travail. La première étude a été opérée par le Centre de formation du nettoyage dans le Service public fédéral finances (Belgique) où l’objectif était de déplacer les horaires en faisant terminer les travailleurs un peu plus tôt que d’habitude. L’expérience s’est montrée très positive. Le nouvel horaire a permis de crée des liens, des contacts entres les nettoyeurs et les fonctionnaires.

Un an plus tard, une seconde étude a été menée par le Centre de formation du nettoyage. Il s’agissait d’une campagne de sensibilisation au nettoyage de jour. Plusieurs affiches avec le slogan « Nettoyer en journée ? Un monde de différences » ont été arborées par les bus et les trams. Cette campagne avait pour cible, les firmes du nettoyage, les entreprises clientes et le grand public. La seconde campagne avait pour objectif que les nettoyeurs déposent sur les bureaux (qu’ils viennent de nettoyer) un chiffon poussiéreux en guise de cadeau. Celui-ci contenait dix arguments en faveur du nettoyage en journée. Cette campagne voulait présenter le nettoyage de jour comme « une situation triplement gagnante pour les gens, l’entreprise et l’environnement »[1], c’est-à-dire : plus d’économie d’énergie par rapport aux éclairages, une meilleure reconnaissance de leur travail, sortir de l’invisibilité, etc.

La dernière étude a été réalisée à l’initiative des dirigeantes de l’entreprise AuPlusNet qui avait pour but de proposer des meilleures conditions de travail pour les nettoyeuses, en termes d’horaires de travail, de faisabilité du chantier de nettoyage, de formation des travailleuses, de reconnaissance du travail et de l’activité du travail, etc. Un cahier des charges étaient établi à chaque visite des chantiers et si les conditions de travail ne rentraient pas avec leurs exigences (horaire irréaliste, chantier infaisable), elles refusaient la prise en charge.

  1. Lien avec le cours

Après cette lecture, nous pouvons clairement voir qu’une relation triangulaire d’emploi se manifeste entre : l’entreprise-cliente, la sous-traitance (la firme de nettoyage) et les travailleurs. Le recours à la sous-traitance permet aux grandes firmes d’externaliser les activités qui ne sont pas similaires à leurs activités de base. Cela entraîne une baisse des coûts des actions logistiques, en d’autres termes, ce n’est plus à l’entreprise de régler les problèmes de contrats, d’absentéisme, les procédures de recrutements, …, mais à la sous-traitance. Celle-ci va quant à elle, concentrer ses ressources sur les activités qu’elle maîtrise le mieux (dans notre cas, le nettoyage) afin de proposer aux entreprises-clientes, des services et des prestations de qualité.  

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