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La Bruyère, Les Caractères

Dissertation : La Bruyère, Les Caractères. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2024  •  Dissertation  •  1 490 Mots (6 Pages)  •  219 Vues

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Charlotte TOURET

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dissertation La Bruyère

        La Bruyère, moraliste et écrivain du XVIIè siècle essaie de corrige les mœurs de ses lecteurs par les règles classiques «plaire, émouvoir et instruire». Les caractères de La Bruyère est une œuvre argumentative de 16 livres inspiré des Caractères de Théophraste. Le moraliste a passé presque toute sa vie à modifier ces livres. La bruyère nous dit, dans la préface, qu’il ne se base que sur des observations de ses contemporains. De ses observations il en fit des remarques. Dans ce passage de sa préface, l’auteur nous dit, «  je rend au public ce qu’il m’a prêté : j’ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ; il est juste que (…) je lui en fasse restitution : il peut regarder avec loisir ce portrait que je fais de lui d’après nature, et s’il connaît quelques-uns des défauts que j’y touche, s’en corriger », nous retrouvons les mots « loisir », « portrait d’après nature » et le verbe « corriger » qui nous rappelle les formules de la comédie classique castigat ridendo mores et plaire,émouvoir, instruire. Le but de ce moraliste est de dresser des portraits de sa société d’après ses observations en en faisant des œuvre d’art. La Bruyère essaie de ne pas se mettre en position de supériorité vis-à-vis du lecteur en utilisant les termes « emprunté » ou encore « il est juste que ».

On pourra donc se demander si La Bruyère parvient à corriger les défauts de ses contemporains grâce aux règles classiques. Pour répondre à cela nous verrons d’abord si le moraliste cherche à plaire et émouvoir son public, puis si cette œuvre cherche à corriger les mœurs de ses contemporains en faisant une œuvre d’après nature.

        Premièrement, La Bruyère cherche à plaire et à émouvoir son public. Le moraliste cherche à plaire à son lecteur grâce à la diversité de ses remarques. Il cherche aussi à émouvoir en s’engageant dans certaines de ses remarques et enfin, La bruyère essaie de plaire et de divertir en variant ses stratégies d’écriture.

        Tout d’abord, l’écrivain cherche à plaire en diversifiant ses remarques. En effet, nous remarquons plusieurs styles comme une saynète dans Des biens de fortune. Cette remarque met en scène une pauvre dame prénommée Arfure qui est invisible à la messe et qui peine à y accéder. Cependant, quand son époux devient riche, cette dame n’a plus aucun mal à se faire une place jusqu’à ce que la cérémonie s’interrompt à son arrivée.

La Bruyère écrit aussi des portraits comme le portrait de Giton et Phédon dans le même livre. Cette remarque oppose un homme pauvre qui se soumet lui même aux autres en se faisant tout petit, et un homme riche qui se comporte extrêmement mal avec les autres et qui est dans l’exhibition de sa richesse.

Enfin, l’auteur écrit des remarques sous forme de maxime comme par exemple « Le sage quelques fois évite le monde de peur d’être ennuyé ».

        Ensuite, La Bruyère cherche à émouvoir son lecteur en s’engageant dans certaines remarques. Nous pouvons trouver son implication quand il utilise le pronom « Je » comme quand il dit « Je veux être peuple ».

On retrouve aussi de l’indignation de la part de l’écrivain lorsque qu’il évoque la misère du peuple lors du portrait de Champagne au cours d’un repas copieux. Champagne est une personne riche qui se fiche des plus pauvres que lui. Dans ce portrait nous retrouvons de manière indirecte la dénonciation et l’indignation de La Bruyère.

        Enfin, l’auteur veut plaire et divertir son public en variant ses stratégies d’écritures. Nous pouvons trouver des traces de comique dans ses remarques sous forme de caricatures par exemple. La Bruyère écrit une caricature dans le De la cour, sur les Perruques et la Cour. Il nous décrit les perruques de manière à  amener le rire chez son lecteur. Aussi, l’écrivain utilise très souvent des noms grecs pour ses personnages. Il utilise ces noms grecs dans Des Grands avec Pamphile. Les lecteurs de ses remarques essaient de chercher qui se trouve chaque noms grecs jusqu’à créer des « livres de clés ».

        Nous pouvons donc dire que La Bruyère cherche à plaire et émouvoir ses contemporains grâce à la diversités de ses remarques et de ses stratégies d’écritures mais aussi grâce à son implication.

        Deuxièmement, Les caractères est une œuvre cherchant à corriger les mœurs de son public en en faisant une œuvre d’après nature. Nous allons voir que La Bruyère critique le rôle de l’argent dans la société d’époque mais aussi qu’il nous montre que la cours et l’opposé de l’honnête Homme.

        Dans un premier temps, l’auteur cherche en effet à critiquer le rôle de l’argent dans la société avec plusieurs arguments. Tout d’abord, il critique les parvenus, personne appartenant à la noblesse de robe en ayant acheté des titres. Il les critique indirectement  dans le portrait de Périandre dans Des biens de fortune. Périandre est un homme qui est devenu riche, il exhibe sa richesse au point de se faire des ennemis, en entrant dans ses pensées on se rend compte qu’il a honte de ses origines et de son père, qui n’est lui pas riche. La Bruyère rend abjecte Périandre aux yeux du lecteur. Il critique le fait que le personnage ait été perverti par l’argent au point d’avoir honte de ses origines et de vouloir la mort de son père.

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