Faut-il rétablir la peine de mort ?

Faut il rétablir la peine de mort ?

« Si l’on veut abolir la peine de mort, en ce cas, que ces messieurs les assassins commencent », disait Alphonse Karr. A ce propos, la peine de mort à été crée en -1750 par les grecs, utilisée pour tuer les prisonniers mésopotamiens et romains. A l’échelle française, la peine de mort est légalisée et démocratisée le 6 octobre 1791. La peine de mort se pratiquait par décapitation, ou par coups de feu, mais aujourd’hui, aux Etats Unis, l’injection létale est encore utilisée. Cette pratique était utilisée dans une optique de dissuasion du criminel, ou, pour lutter contre la fragilité carcérale de l’époque. Si la peine de mort traverse toute l'histoire de l'humanité, son abolition, elle, est une histoire récente. Le premier État souverain qui l'abolit fut le Grand Duché de Toscane en 1786. En 1945, seuls treize États en avaient fait autant, principalement en Amérique latine et en Europe du Nord. Les Nations unies n'ont adopté une convention internationale contre la peine de mort qu'en 1989. En France, la peine de mort à été abolie en 1981, sous le mandat de l’ancien président François Mitteran, cette année portera par la suite la loi du 9 septembre 1981. Cette abolition à été le combat de toute une vie de Robert Batinter, qui s’est longuement battu, notamment sur le sujet des erreurs judiciaires. Cependant, La question du rétablissement de la peine de mort demeure l'un des débats les plus controversés de notre époque contemporaine. l'abolition de la peine de mort fut un événement marquant de l'histoire judiciaire et sociale, la réévaluation de cette question soulève des interrogations cruciales quant à la nature de la justice, la protection de la société et les droits fondamentaux des individus. Entre sécurité publique et respect des droits humains, quelle position peut on adopter, quant au rétablissement de la peine de mort ? Plusieurs aspects de la peine de mort seront présentés, sous forme de débat.

I- Des débats émergents quant au respect des droits de l’Homme

a) La protection de la société contre les criminels

b) L’avènement des erreurs judiciaires : l’exemple de l’homme au pull over rouge

Les erreurs judiciaires liées à la peine de mort représentent un élément crucial dans le débat sur son rétablissement. L'affaire emblématique de l'homme au pull-over rouge en est une illustration tragique et édifiante. En 1947, en France, Gaston Dominici fut condamné à mort pour le meurtre d'une famille entière à Lurs. Cependant, cette sentence fut plus tard remise en question. Des éléments nouveaux et des témoignages imprécis avaient émergé, jetant le doute sur la culpabilité de Dominici. En 1952, sa peine de mort fut commuée en travaux forcés à perpétuité. Cet exemple met en exergue la possibilité d'erreurs judiciaires irréversibles inhérentes à la peine capitale. Si Dominici avait été exécuté, il aurait été impossible de réparer cette injustice. Ce cas rappelle avec force que le système judiciaire, bien qu'essentiel pour la société, est imparfait et sujet à des erreurs humaines. Le maintien de la peine de mort serait synonyme d'acceptation de ce risque de condamner

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