COM2000 - Histoire des communications
Cours : COM2000 - Histoire des communications. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cr4m • 15 Mai 2023 • Cours • 1 819 Mots (8 Pages) • 286 Vues
Questions à réponse courte (22 points)
1. L’évolution du langage humain résulte exclusivement de facteurs biologiques. Oui ou Non? Justifiez votre réponse. (2 points)
Réponse (6 à 12 lignes):
Non. L’évolution du langage humain repose sur une interdépendance entre la dimension biologique et la dimension sociale. L’évolution de la parole par exemple n’aurait été possible sans certains développements physiologiques; nous pensons à la boîte crânienne, à la taille du cerveau ainsi qu’à la bipédie (Leroi-Gourhan (1964,1965). La socialisation des individus d’un même groupe a permis un quelconque concept d’assimilation entre un son et le sens attribué. Nous pouvons donc dire que le langage humain est donc en partie le fruit d’une symbiose ces deux dimensions. (Douzou & Wilson, 2019)
2. Pourquoi le langage parlé et le langage figuratif sont-ils de véritables langages? (2 points)
Réponse (6 à 12 lignes):
Le langage parlé a permis le développement d’une vie culturelle et sociale plus ample au sein des individus d’un même groupe. L’être humain a su évoluer et adapter les sons à son nouvel environnement. Certes, cela aurait permis la création des milliers de langues différentes qui existent aujourd’hui. Comme les mots disparaissent et que les écrits restent, l’être humain aurait su faire laisser sa trace en transposant ses connaissances en symboles visuels. Le langage figuratif aurait, à l’époque, permis aux sociétés humaines de transmettre leur histoire, leurs croyances et leurs traditions par des signes et des figures par le biais d’une communication plus technique. Le langage parlé et le langage figuratif sont complémentaires; ils forment la pierre angulaire du développement de la tradition écrite. (Douzon & Wilson, 2019)
3. La société de tradition orale repose uniquement sur la communication linguistique. Oui ou Non? Justifiez votre réponse. (2 points)
Réponse (6 à 12 lignes):
Non, la tradition orale « n’en est pas une strictement linguistique » (Douzou & Wilson, 2019, p.37). D’ailleurs, plusieurs méthodes de communication sont également utilisées, notamment sous forme d’art : musique, rythmes et danse. Certains groupes peuvent avoir recours à des outils et des techniques de communication qui pour eux ont une signification ou une symbolique, entre autres l’utilisation du tam-tam, les modifications corporelles ou pour d’autres groupes, des signaux de fumées. (Douzon & Wilson, 2019)
4. La pensée mythique présuppose l’existence d’un savoir empirique. Oui ou Non? Justifiez votre réponse. (2 points)
Réponse (6 à 12 lignes):
Oui. Les connaissances empiriques sont principalement basées sur l’observation d’une variété de faits et de contextes, autrement appelé « savoir traditionnel ». La pensée mythique englobe les récits mythiques qui existent auprès des sociétés de tradition orale. La mythologie serait donc « pour les peuples sans écriture une sorte de fil conducteur leur permettant d’interpréter l’ensemble de leur connaissances empiriques » (Douzou & Wilson, 2019, p.40-41). La mythologie permettrait donc de mettre en corrélation les connaissances empiriques à une interprétation plus globale, prenant la forme de récits mythique et de rites échangés entre sociétés de tradition orale pour partager connaissances et observations. (Douzou & Wilson, 2019)
5. L’écriture, comme système de notation de la parole, est normalement accompagnée d’un autre système (type) de notation. Oui ou Non? Justifiez votre réponse. (2 points)
Réponse (6 à 12 lignes):
Oui. Le système de numération accompagne l’écriture comme système de notation de la parole. La numération, méthode nécessaire à la quantification, fut le système avant-coureur ayant mené au développement du système d’écriture des premières sociétés. L’écriture maya pour qui ce système fut consacré entièrement au partage du savoir scientifique et à sa conservation, il prenait forme de symboles principalement graphiques. Ces systèmes de notation ont permis ultérieurement le développement et l’enrichissement des écritures logosyllabiques, syllabiques et alphabétiques. (Douzou & Wilson, 2019)
6. L’écriture syllabique amène nécessairement à l’écriture alphabétique. Oui ou Non? Justifiez votre réponse. (2 points)
Réponse (6 à 12 lignes):
Non. Tandis que les syllabaires de l’ancien monde proche-oriental transigeaient vers des écritures alphabétiques, le Japon maintenait l’écriture syllabique qui est toujours utilisée à ce jour, sans suivre l’évolution des autres sociétés orientales. Il en va ainsi pour le peuple Cherokee qui, au 19e siècle, décida de créer une écriture syllabique s’adaptant aux Cherokee leur permettant de s’instruire dans leur langue maternelle. D’ailleurs il est connu qu’à ce jour, plusieurs communautés de Premières Nations utilisent toujours une écriture syllabique. (Douzou & Wilson, 2019) .
7. Dans la société grecque, l’atomisme de l’écriture se reflète dans les pratiques et les structures sociales. Oui ou Non? Justifiez votre réponse. (2 points)
Réponse (6 à 12 lignes):
Oui et non. D’une part, la société grecque « trouve son fondement dans l’assemblée des citoyens, individus libres et éléments indivisibles de la vie politique » (Douzou & Wilson, 2019, p.80). L’atome de la vie publique serait donc l’individu. Toutefois, si les femmes et les esclaves ont été exclus de la démocratie grecque à une période donnée et que l’atome était influencé par la démocratie et la structure sociale, n’est-il pas juste d’affirmer qu’ils n’ont pu en bénéficier de l’atomisme de l’écriture? D’autre part, à un siècle ultérieur où la démocratie athénienne bat son plein, les institutions démocratiques enseignaient la lecture et de l’écriture à la population qui, à cette époque, incluait tant les hommes, les femmes que les esclaves. Une contrariété entre oralité et écriture existe chez le peuple grecque, où certains estime hautement les grands maîtres de la littérature, notamment Homère, et d’autres
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