Anthropologie de la communication et histoire des médias

La direction du cours :

1. Crise de la pensée qui concerne la jeunesse.

Inquiéter la jeunesse, l'obliger à approcher des savoirs et les apprendre.

Système de crise : politique, économique, juridique, sociale historique, technique...

Crise de l'Homme et de la manière de comprendre l'homme. Crise anthropologique. Individualisme croissant. Crise de la pensée de ce que nous sommes. Crise de réflexivité= penser nos manières de penser.

Comment pensons-nous ? Comment l'Homme se pense ? Comment on se prend pour un objet, un sujet de pensée ? Comment on pense le monde ? Pourquoi et comment l'homme en est-il venu à vouloir connaître le monde ? A vouloir connaître sa propre humanité ? Qu'est ce qui a rendu possible un être pensant comme l'Homme ? Comment devenir un être de plus en plus pensant ? Histoire du développement de la pensée ? Qu'est ce qui pose problème aujourd'hui au niveau de la pensée? Accès à toutes les connaissances du monde. Pourquoi utilisons-nous si peu ces moyens de connaissances ?

Hans Blumenberg : 1920-1996

L'imitation de la nature et autres essais esthétiques.

Description de l'Homme :

Pourquoi y'a t-il quelque chose comme de la réflexion ? Sans la pensée, l'Homme serait-il là ?

Qu'est ce que la conscience, la pensée ? On pense toujours à quelque chose. Réflexivité : penser la pensée.

Pourquoi y'a t-il de la pensée ? Différence entre penser à quelque chose et penser la pensée ?

Soucis de sa conservation et l'oblige à réfléchir sans cesse. Auto-conservation. Volonté de vivre. Penser pour stabiliser son identité. Assaillis par des impressions, des sensations.. Besoin de garantir notre identité face à tout cela. Nous n'aimons nous confronter directement donc intermédiaire de la pensée. La raison s'impose. Êtres vulnérables : survivre en s'engageant médiatement dans la réalité, avec une certain distance. Besoin d'un monde entre la réalité et l'Homme. Pensée pour éviter l'angoisse et l'inquiétude. Poser la réalité de manière objective. Se demander comment être soi, il doit produire de la pensée.

Qu'est ce que nous avons voulu savoir ? Besoins de la pensée dans le passé? Qu'est ce qu'on veut savoir ? Médiation pour rendre sa vie sensée. Individu inquiet face au monde.

1. Savoir et les savoirs.

Comment produit-on des savoirs ? Moyens pour survivre ? Pour échanger des informations pertinentes sur le monde ? Sur quoi l'homme s'est appuyé ? Utilisation de son corps et de la communauté. Besoin de penser en commun. Besoin de laboratoires, bibliothèques, universités ? Besoins d'outils de penser, écriture, lectures, images. Conditions de fabrication des savoirs, de diffusion, d'appropriation, protection du savoir. Besoin de produire du sens. 

Culture : acquis purement humain. Espace de médiation pour rendre sa vie sensée. L'Homme est le seul être à pouvoir rater sa vie. L'homme peut s'ignorer toute sa vie, ignorer ce qu'il est. Ne pas reconnaître ce que l'on est. Se nier, refuser d'être ce que l'on est. Conquérir une pensée de soi-même. (Totalitarismes du Xxeme : échecs)

George Steiner : La culture n'a servi à rien car n'a pas fait reculer la barbarie. Culture a collaboré avec la barbarie. (ex : bombe atomique) Mise en péril du monde. L'humanité peut aussi se rater. Aveuglement idéologique.  Religion adversaire de la pensée car a empêché certaines choses et a pu être destructrice. Ex : Chine dans les 60's, 70's.

Vivre sans penser. Soit un animal. Plein de petits désirs sans idée. Jeune homme : ne lit pas trop, ne médite pas trop, ne mûrit pas une idée. N'exerce pas ta pensée.

Jeune femme : mûre trop tôt. Maturité vaine et ambitieuse. Idée inutile.

Risque de ne jamais goûter à la pensée critique.

1. Héritiers des sciences humaines et sociales.

Il faut refonder les Lumières. Héritiers d'un siècle qui a accru les connaissances sur l'homme, sur la pensée. Histoire, psychanalyse, sociologie... Sciences nouvelles nées au XX eme.

Quel est le possible de la pensée ?

Psychologie des Lumières : construction de l'autonomie de l'Homme et de la société. Se donner ses propres lois. Projet de la modernité. Hétéronomie=adversaire de l'autonomie car loi vient de quelqu'un d'autre, d'ailleurs. Conquête de l'autonomie notamment individuelle.

Autonomie : principe pour que l'univers ne s'explique que par l'intérieur de lui-même. Difficile d'accepter les changements.

Arriver à l'âge adulte est difficile. Effort constant. Pas d'humanité sans discipline de soi. Constituer une communauté humaine réflexive, plus en mesure de se gouverner. La culture est cumulative. Le savoir se conserve et s'acquiert. Reste un patrimoine fragile.

1. 2)La troisième révolution médiatique.

Pourquoi s'interroger sur cette crise de la pensée ?

Plonger dans une révolution numérique, digitale. Bouleverse les personnes, l'anthropologie, l'éthologie, transforme les règles de sociabilités. Transforme les écologies, le cadre des activités. Transforme les rapports à soi, aux autres et au monde. Ne permet plus de saisir l'histoire que nous faisons. Société du savoir engendre une ignorance d'un type nouveau où l'adversité n'est plus extérieure mais à l'intérieur de nous-mêmes, de nos sociétés. Monde où l'on pense mais sans penser. Expertise qui rend le monde incompréhensible. Connaissances inutiles. La critique est une arme mais qui est mal utilisée aujourd'hui. Individus ne savent pas pourquoi ils sont opposés à certaines choses car ils ne comprennent pas.

Caractère intrusif de la média-sphère. Espace d'intimité qui se réduit. Volonté de se connecter aux médias dès que possible. Manières de consommer, de travailler, de nous informer ont été remodelé.

Net génération : aux USA : Native Digitals.

Mark Prensky : article de 2001 : on the Horizon.

CRARY : 24h/24 7jours/7

Principe de fonctionnement continue des machines. Toujours prêt à regarder ces appareils. Allumé en continue. Système d'information en continue. Société de surabondance.

Écologie nouvelle : nouvel espace public des médias sociaux. Échanges exponentiels. Français : 2500 euros par an pour les achats médias et multimédia.

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