Définition de philosophie, terminale

DEFINITIONS PHILOSOPHIQUES

ESSENTIELLES

Aliénation : Ce terme vient du latin alien qui signifie

autre, étranger. Ce terme prend une signification

philosophique avec J-J.Rousseau [1712-1778] et surtout

avec K.Marx [1818-1883]. Il désigne le processus par

lequel l’homme devient étranger à lui-même, se

déshumanise. Par exemple, pour K.Marx, la religion nous

aliène parce qu’elle attribue, à un être imaginaire, des

qualités que l’humanité devrait s’attribuer à elle-même.

A priori/a posteriori : Ces termes sont employés par

E.Kant [1724-1804] pour désigner, d’une part, les

connaissances ne dépendant pas de l’expérience et, d’autre

part, celles qui en dépendent. Nos connaissances a priori

devancent l’expérience et peuvent l’anticiper, tandis que

nos connaissances a posteriori lui succèdent.

Cause : Ce terme désigne ce qui est à l’origine de la

production d’une chose. On a longtemps pensé, avec

Aristote, qu’on ne pouvait vraiment comprendre une chose

qu’en connaissant les causes qui l’on produite. Par

conséquent, pour comprendre la réalité il fallait tenter de

comprendre la cause première qui l’a produite. Mais

D.Hume [1711-1776] a montré que notre connaissance des

causes est nécessairement incertaine puisque rien ne

prouve qu’il existe vraiment des causes et des effets dans la

nature. La relation causale est avant tout une catégorie de

notre entendement, précise E. Kant. C’est la raison pour

laquelle le positiviste A.Comte [1798-1857] voulait

substituer l’explication scientifique par les lois à

l’explication métaphysique par les causes.

Certitude : Ce terme désigne le caractère subjectif de la

vérité. En effet, il ne suffit pas que ce que l’on affirme soit

objectivement vrai, il faut aussi que l’on en soit intimement

persuadé. Autrement dit, la vérité s’éprouve

intérieurement. Elle nous engage donc personnellement.

Par là, l’exigence de vérité n’est pas seulement théorique

mais aussi morale. Vivre en vérité, c’est rejeter les

« vérités » extérieures auxquelles nous n’adhérons pas,

pour n’affirmer que ce qui est pour nous objet de certitude.

Chose : Ce terme désigne ce qui est réel,

indépendamment de notre pensée. Pour Kant, l’esprit

humain est obligé de supposer l’existence d’une chose en

soi, d’un noumène, mais est incapable d’en connaître rien

d’autre que ces manifestations, les phénomènes. La réalité

en elle-même demeure donc inconnaissable.

Concept : Le concept désigne ce qui permet de passer du

particulier au général. Il est le produit d’un effort

intellectuel qui consiste à distinguer et à comparer une

chose avec d’autres pour en définir les limites.

Conscience : Ce terme désigne trois choses.

 La fonction psychologique par laquelle l’homme est

présent au monde et à lui même.

 Le caractère irréductiblement personnel de la pensée,

puisqu’on ne peut penser que par soi-même. Descartes

montre comment notre conscience porte en elle la

certitude de notre propre existence : « Cogito ergo sum ».

 La conscience a pour caractère d’être intentionnelle.

Pour E.Husserl [1859-1938], cela signifie que la

conscience est toujours conscience de quelque chose. Elle

se dirige vers le monde, c’est-à-dire qu’elle lui donne un

sens. Notre appréhension des choses ne s’effectue pas

n’importe comment, mais selon une orientation donnée par

notre conscience.

Contingence : Ce terme désigne le caractère accidentel

d’une chose, c’est-à-dire le fait qu’elle puisse être

autrement qu’elle n’est. Pour J-P.Sartre [1905-1980], la

réalité dans son ensemble est contingente. Elle n’a pas

d’essence, ou de nature, qui la rende nécessaire. C’est

donc a nous qu’incombe la responsabilité de lui donner

librement du sens, principalement par ce nous en faisons.

Culture : Est culturel tout ce qui distingue l’homme de la

nature : le langage, la technique, les institutions, les

moeurs, les croyances, et, de manière générale, toutes ses

productions intellectuelles. Cultiver signifie prendre soin,

donner de la valeur à quelque chose

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