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Anthropologie du point de vue pragmatique, partie II commentaire philosophie Terminale es

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Par   •  13 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 360 Mots (6 Pages)  •  1 223 Vues

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« Un champ si fertile soit-il, ne peut être productif sans culture, et c’est la même chose pour l’âme sans enseignement » (Tusculanes, II, 13) Cette citation réfère à la nécessité d’accomplir un travail de transformation sur la nature extérieure et soi-même.

Dans ce texte de Kant, aborde un problème courant : la société a-t-elle une influence négative ou positive sur l’homme ? Sa réponse constitue la thèse de cet extrait issu du texte : Anthropologie du point de vue pragmatique, partie II : la destination de l’homme est la culture, c’est-à-dire la négation de la nature en lui et hors de lui. Autrement dit, l’homme doit se former, un homme ne peut se contenter de vivre uniquement avec la nature telle qu’elle était présente à sa naissance, nature extérieure ainsi qu’intérieure à l’humain. Ensuite il doit développer des facultés essentielles qui ne lui sont pas innées.

Un découpage du texte en deux parties s’impose. De la première à la sixième ligne, l’auteur affirme que l’homme doit lutter contre sa nature pour se cultiver et se rendre digne du bonheur. En revanche, dans la deuxième partie du texte, il prend soin d’expliquer que c’est l’homme qui éduque l’homme, et que par conséquence il ne peut pas mener cette tâche à la perfection.

Se cultiver ne réfère pas seulement au fait de développer ses facultés intellectuelles, élargir ses connaissances. Elle s’exerce aussi sur des objets matériels/physiques comme par exemple l’agriculture. La culture signifie tout ce que l’homme ajoute à la nature pour la transformer, y compris sa propre nature. Dans cette première partie du texte, Kant affirme explicitement que l’homme est destiné à se cultiver, et non rester tel que la nature l’a fait, il doit se former lui-même. A travers la thèse de Kant, on se rappelle que « culture » s’oppose à « nature », car la nature représente ce qui croît, ce qui pousse par soi-même. Alors que la culture est l’activité humaine consistant à faire pousser ce dont l’homme a besoin pour vivre. Dans cet extrait, Kant affirme que l’homme est également destiné à se « civiliser » et à se « moraliser ». Se civiliser, signifie « entrer dans la civilisation », mais sans aucun préjugé ethnocentriste, il ne s’agit pas de rentrer dans un civilisation pour s’écarter des « barbares », mais au contraire il s’agit de montrer que toute civilisation transforme l’homme, et lui permet d’acquérir des coutumes, des habitudes, ainsi que des rites. « Le barbare, c’est celui qui croît à la barbarie » (Lévi-Strauss, Race et histoire, 1952). Mais malgré le fait que si un homme est cultiver, civiliser il peut être malgré tout hypocrite, vouloir le mal et ne pas être sain d’esprit, pour remédier à cela l’homme doit se moraliser. C’est la transformation la plus intérieure d’un individu, nous pouvons associé cela à une espèce de gradation, où la culture serait la transformation la plus extérieure, et la morale serait la transformation la plus intériorisée.

Cet extrait d’Anthropologie du point de vue pragmatique, partie II, nous permet de faire un parallèle avec le relativisme culturel de Lévi-Strauss, comme il le fait observer la première réaction de la conscience humaine, en l’absence de toute réflexion, est de considérer la diversité des cultures comme le résultat absurde d’un écart par rapport à une norme supposée être objective. Or, il n’existe pas de norme objective, et il n’existe pas non plus de morale absolue toute norme est, par définition, un critère d’évaluation relatif à la culture qui l’institue, en référence à sa morale. En outre, vouloir établir une hiérarchie entre les cultures est une entreprise non seulement litigieuse sur le plan moral, mais encore fausse sur le plan scientifique. Lévi-Strauss nous dit que loin de constituer une aberration, cette diversité des cultures est « un phénomène naturel ». Cette doctrine nous montre l’importance pour une personne, de se cultiver, se civiliser et surtout se moraliser. Tous ces éléments qui sont indispensables pour se rendre digne du bonheur, ne peuvent pas se faire sans l’art et les sciences. L’art ici, ne fait pas seulement référence aux Beaux-arts, les tableaux que l’on va admirer dans un musée,

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