Partie de commentaire de texte traitant des inégalités entre les hommes et les femmes
Commentaire de texte : Partie de commentaire de texte traitant des inégalités entre les hommes et les femmes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar olivia69 • 29 Avril 2012 • Commentaire de texte • 391 Mots (2 Pages) • 2 380 Vues
b) Elle mobilise de nombreux registres différents pour jouer sur les émotions de son interlocuteur :
REGISTRE SATIRIQUE : à propos des hommes (lignes 42 à 45).
Elle les réduit à deux attributs physiques (les poils et les muscles) ce qui les fait apparaît comme des brutes qui n’ont de supériorité que dans leur force physique. Elle les ridiculise en ne citant aucune de leur qualité et en insistant sur l’idée qu’ils ne parlent que par « coups de poing bien appliqués » (ligne 45) : son ton est ici ironique (puisque la seule qualité qu’elle leur reconnaît est de savoir « bien » donner des coups de poing). Toutefois, elle se laisse aller à un argument un peu bas (on pourrait aller jusqu’à parler d’argument ad hominem) car elle semble leur reprocher un physique peu gracieux, à travers l’emploi de « vilain » et « rude ».
REGISTRE POLEMIQUE : à propos des couvents et de l’instruction qui y est dispensé aux femmes (lignes 50 à 52).
Elle emploie des termes violents et insultants : « des imbéciles » (pour parle des professeurs).
Elle utilise une antithèse très nette (« nous apprennent ce qu’il faut ignorer et nous laissent ignorer ce qu’il faut apprendre ») qui met en valeur l’absurdité et l’inutilité de cet enseignement. Elle condamne donc l’instruction qui est donnée aux femmes et appelle à un nouveau type d’éducation.
REGISTRE LAUDATIF : à propos de la princesse allemande (lignes 46 à 50).
Elle apparaît comme une reine idéale.
elle est partout à la foi : voir la répétition de « toutes ».
travailleuse : se lève à cinq heures du matin !
éduquée et cultivée : « connaissances »
intelligente : « elle a des lumières ». L’expression est fondamentale, puisqu’elle est une allusion claire au mouvement des Lumières, qui défend la raison et la réflexion, seules capables de faire progresser l’humanité.
Généreuse : souci = « rendre ses sujets heureux » ; elle « répand ses bienfaits ».
Mécène : elle « encourage les arts ».
La maréchale fait donc le tableau idyllique d’une reine idéale, en n’employant que des termes mélioratifs et en insistant sur la polyvalence de cette reine capable d’agir parfaitement dans tous les domaines.
Bilan :
Ce texte est à la fois un faux dialogue (puisque seule la maréchale parle vraiment) et un conte philosophique : l’histoire de la maréchale et sa personnalité servent à réfléchir sur les fondements de l’inégalité entre les femmes et les hommes et les réflexions de la maréchales remettent en cause cette inégalité. Choderlos de Laclos et Olympe de Gouges, dans deux essais, à leur tour, défendront les droits des femmes.
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