Alain sur la morale sociale et le devoir
Commentaire de texte : Alain sur la morale sociale et le devoir. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar louann0206 • 8 Janvier 2025 • Commentaire de texte • 1 557 Mots (7 Pages) • 20 Vues
Explication de texte
“Cogito ergo sum”, au XVIIe siècle, Descartes affirme que la pensée permet à l’homme d'exister. C’est en partant de ce postulat que Alain réfléchit sur la morale sociale et le devoir. Dans ce texte, le philosophe du XXe siècle traite le sujet du devoir moral en rapport avec la société. Le devoir moral peut être expliqué par la somme des principes appliqués à des actions réalisées selon les lois de la morale, c'est-à- dire agir en faisait le bien. Mais ces principes nous sont-ils inculqués par la société? Le devoir moral est-il un devoir social du fait qu’il s’inscrit dans nos relations avec les autres? Alain est catégorique, pour lui le devoir moral et la société ne sont pas liés. En effet, le philosophe sépare complètement ces deux principes et rattache le devoir moral à un devoir inhérent à l’humain. Mais l’auteur étend sa thèse et théorise le devoir social pour nous expliquer sa légitimité en contraste avec ses limites. Le texte est séparé en deux parties; des lignes 1 à 7 le philosophe fait la distinction entre le devoir moral et le devoir social puis des lignes 8 à 15/18 il s'attèle à montrer les limites mais aussi la possible légitimité du devoir social.
Le texte s’ouvre sur la thèse d’Alain avec laquelle il introduit les notions qui lui semblent majeures , celles du devoir de la société et de la morale, ici explicitée comme étant “le respect de la vie d'autrui". Grâce à la négation de “social” dans cette première phrase, le philosophe affirme que la morale est indépendante de la société. Si ce devoir moral n’est pas relié à celle-ci, il est donc inhérent à l’Homme et universel, alors, il s’applique à tout individu même si celui-ci est exclu de la société, appartient à une société différente, voir d’une planète différente (l.3)
La suite du texte se poursuit avec un exemple concret de l’application de cette thèse. Des lignes deux à six Alain prend l'exemple de son comportement, inculqué par son devoir moral, face à un homme tombé de la lune, alors non socialisé. En effet, le philosophe s’interdirait de “torturer”, de “tuer” ou de “voler”. Ici Alain tente de décrire le devoir moral par une somme d’interdictions relatives mais qui sont innées à l’homme car elles ne lui sont pas inculquées, c’est une définition par la négative. Dans ce texte, “avoir le droit" signifie avoir la permission de faire quelque chose même si l’utilisation de ce terme est ici paradoxal car le droit est généralement lié à l’organisation des sociétés dont Alain essaye d'extraire le devoir moral. Les actions précédemment décrites sont donc considérées comme immorales selon la théorie du devoir moral de Alain.
L’emploi du pronom personnel “je” de la suite du texte est employé pour deux échelles. Tout d’abord ce “je” à une valeur singulière, je m’auto-applique ce devoir moral. Ces injonctions ne me sont pas dictées par la société ou par une personne extérieure mais elles viennent directement de ma volonté. Ce terme de “volont(é)” est utilisé par l’auteur pour établir une nuance entre la volonté individuelle à bien faire du premier paragraphe et le devoir social du deuxième paragraphe . Ici cette volonté est utilisée pour exprimer le bon comportement à avoir envers son prochain, selon le philosophe il s’agit d’être juste et charitable. Ces deux valeurs définissent alors positivement le devoir moral. A la suite de cette définition incomplète, Alain fait la différence entre la notion de « semblable » et celle de « concitoyen ». Le philosophe affirme que ce devoir moral ne doit pas être appliqué uniquement envers nos « concitoyens », c'est-à-dire les individus vivant la même société que nous, mais il doit être valable envers tous nos « semblables » en somme tous les hommes. Cette idée de ne faire aucune différence de traitement entre les individus est renforcée lorsqu’il dit que voler un « Chinois » ou un « Africain » serait tout aussi pernicieux. Cette distinction d’ethnie sert d’exemple supplémentaire au support de la thèse d’Alain, la morale individuelle ne vient pas de la société et elle doit être également appliquée à tous nos semblables peu importe leur origine. Après avoir explicité sa thèse, l’avoir justifié par l’utilisation d’exemples pour l’illustrer, Alain se sert de la dernière phrase de ce premier paragraphe pour la confirmer. La société ne doit pas être prise en compte lorsque nous parlons de devoir social, c’est à dire que l’individu à une morale personnelle qui n’est pas le produit d’une socialisation et que la mise en pratique de ce devoir moral ne dépend pas de la société dans laquelle
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