Méthode de la dissertation en philosophie
Guide pratique : Méthode de la dissertation en philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Celine Zoun • 22 Décembre 2023 • Guide pratique • 658 Mots (3 Pages) • 208 Vues
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Une introduction ne peut s'écrire qu'à la fin de la rédaction du plan, lorsque l'on sait quel est notre point de départ, notre logique, et notre point d'arrivée. Au brouillon, il faut alors rédiger deux paragraphes, traditionnellement, qui répondent chacun à une fonction précise.
Le premier paragraphe doit servir d'entrée en matière à la fois percutante et pertinente. Pourquoi en vient-on à se poser cette question ? Voilà ce que vous devez mettre en scène. Que ce soit par la référence à un fait ou par une première analyse sémantique, le but est le même : montrer que l'on doit se poser cette question formulée par le sujet (et l’écrire).
Le second paragraphe doit formuler une analyse aboutissant à des questions, des problèmes. Il ne faut jamais oublier que ces questions doivent elles-mêmes être présentées, justifiées : il faut que l'on comprenne pourquoi ce sont ces questions qu'il faut se poser, pour mieux comprendre le sujet, et pas d'autres questions.
Donc : une entrée en matière + la question générale divisée en questions subalternes
Le développement (en 2 à 4 parties)
Une des vertus qui distinguent une bonne copie d'une autre, est l'effort pour toujours définir les termes utilisés. Disserter, ce n'est pas s'exprimer (discours personnel et émotionnel), c'est faire parler la raison (discours rationnel et qui essaie d'être universel).
Le plan est un cheminement ordonné à travers les difficultés essentielles soulevées par le sujet : un chemin qui va du plus évident, du moins précis, vers ce qui est le plus rationnel, le plus technique.
Les mots sont des outils de pensée, et non des données brutes à accepter telles quelles. Leur définition
est la condition d’un travail d’argumentation.
Le plan se construit en commençant par l'écriture d'une première partie qui défend la position la plus simple, la plus élémentaire, la plus intuitive avec une idée directrice bien apparente. Mais il vous revient de lui donner de la profondeur, de transformer la réponse simple et naïve en réponse qui peut prétendre à une légitimité et qui fait apparaître des problèmes.
Dans chaque partie, il faut proposer une définition des termes clé du sujet, qui elle-même vont engendrer d’autres définitions.
Dans chaque partie, il doit y avoir une progression : rien de plus désagréable à lire que ces copies qui enchaînent des arguments sans qu'on sache pourquoi le premier argument vient avant le second. Cet effet de liste est une forme d'échec : il signifie que vous n'avez pas réussi à proposer un fil conducteur clair et précis.
Dans chaque partie, il faut aboutir à une réponse claire, pas forcément parfaite et définitive, à la question posée par le sujet. Attention à être nuancé : comment prendre au sérieux une copie qui prétend « avoir prouvé que oui », dans une première partie, puis « avoir prouvé que non » dans la seconde ? Chaque partie, modestement, examine des raisons plus ou moins fortes : a priori, vous commencerez par les raisons les moins concluantes, et vous finirez par celles qui vous semblent les meilleures. Évitez donc de proclamer avoir découvert la vérité et contentez de vous de signaler que « si l'on pose telles conditions (par exemple telle définition de telle notion), alors il semble que la réponse soit plutôt x ».
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