Comment lutter contre l'homophobie et le harcèlement à l'école?
Étude de cas : Comment lutter contre l'homophobie et le harcèlement à l'école?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jujutsuu • 12 Mars 2023 • Étude de cas • 1 965 Mots (8 Pages) • 363 Vues
Golin Justine 02/03/2023
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Comment combattre le harcèlement et l’homophobie à l’école ?
Le Samedi 7 Janvier dernier, le suicide de Lucas, un jeune ado de 13 ans harcelé au collège en raison de son homosexualité, a relancé le débat sur la lutte contre le harcèlement homophobe ou autre, dans le milieu scolaire, qui touche des milliers d’élèves en France.
Quelques semaines après le suicide de l’adolescent, et quelques jours avant la marche blanche organisée en son hommage, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a annoncé un plan pour lutter contre l’homophobie dans le milieu scolaire.
« Nous devons faire mieux », a-t-il reconnu, de même que « Nous savons que par rapport aux élèves hétérosexuels, les élèves gays et lesbiennes ont quatre fois plus de risques de faire une tentative de suicide, quand c’est onze fois plus pour les jeunes transsexuels. Nous devons améliorer leur accueil en s’attaquant encore plus fortement aux situations de moqueries, de violences et de harcèlement ». Ces mots sont d’autant plus significatifs, puisque soulignés en parallèle par un autre suicide une semaine avant ; Agée de 11 ans seulement, Ambre aurait mis fin à ses jours en sautant du quatrième étage de son domicile. Dans une lettre d'adieu, elle dénonce le harcèlement scolaire qu'elle a subi dans son collège. Parmi les quelques 250 personnes s’étant regroupés pour effectuer une marche blanche en honneur de la fille, le même jour que les obsèques de Lucas, plusieurs témoignages ressortent le même discours, les mêmes paroles lourdes de sens : - « La mort d’Ambre doit servir d’alerte. Il faut stopper. Ambre ne fait partie que des victimes qui sont passées avant elle et elle doit servir de lumière pour toutes les personnes qui sont harcelées ». - « Ce n'est pas normal, à 11 ans, on pense à jouer, à s'amuser, à vivre quoi. Mais pas à se suicider ».
La mère de Lucas, elle, souhaite faire de la lutte contre le harcèlement, son combat, raconter l'histoire de Lucas dans les écoles pour qu'elle ne se reproduise plus. En s’exprimant sur la chose, voici la démarche qu’elle souhaite suivre : - « Si on peut aller partout, on le fera partout. Ce n’est pas distribué des flyers ou mettre des affiches dans les établissements, c'est vraiment parler, les prévenir, les conseiller, leur donner des outils pour. On veut les aider et tout ce qu’on pourra faire on le fera. »
Pour les associations, ces décès sont un aveu d’échec et il faut agir vite. Mais alors la question se pose, pour éviter une nouvelle Ambre, un nouveau Lucas, un nouveau Maël, une nouvelle Dinah ou une nouvelle Marion, comment combattre le harcèlement et l’homophobie à l’école ?
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Tout d’abord, qu’est-ce que le harcèlement ?
Ce dernier se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. En France, entre 800 000 à 1 million d’élèves, enfants et adolescents, seraient harcelés chaque année.
Le harcèlement se développe en particulier :
- Lorsque le climat scolaire de l’établissement est dégradé : les adultes doivent créer les conditions pour que l’ambiance dans l’établissement soit propice à de bonnes relations entre les élèves et entre les adultes et les élèves.
- Lorsque les situations de harcèlement sont mal identifiées par l’équipe éducative : il est indispensable que les parents et les élèves ne soient pas démunis face au signalement d’une situation de harcèlement et que les sanctions soient adaptées et éducatives.
Aujourd’hui, pour soutenir les familles d’enfant victimes et pour faire justement en sorte qu’il n’y est plus de familles d’enfants victimes, il nous faut instaurer à tout prix des systèmes de préventions et de rappelles anti harcèlement quel qu’il soit et ce, depuis le plus jeune âge. Tout d’abord, une chose reste indéniable et absolument nécessaire pour sortir de cette situation ; Il faut en parler. Dans un entretien publié le samedi 27 janvier, la mère de Lucas lance un appel courageux à toutes les mères et aussi à tous les enfants en demandant aux victimes de harcèlement de parler, de ne surtout pas taire ce qui leur arrive.
- « Parlez-en ! N’ayez pas peur, à qui que ce soit, parlez-en ! Il faut se libérer. Ne pas le prendre comme une faute. (...) Il y a une oreille attentive, toujours quelqu’un qui peut aider, la famille, les amis, un psychologue, la police… Il ne faut pas craindre les représailles ».
Plusieurs lignes d'écoute existent : le 30 20 et le 30 18. En cas de cyber harcèlement, une journée nationale est consacrée aux problèmes et des élèves ambassadeurs sont parfois formé pour aider les victimes problème. Cependant, ses outils sont peu connus des familles et enfants.
Également, comme une fois de plus avec l’exemple de la situation de Hugo, le problème vient souvent de la superfluité de la résolution du problème d’harcèlement. En effet, parfois les établissements ont beau être avertis et prévenue quant à la victime et ce qu’elle subit, il n’empêche que les mesures prisent par les établissements ne sont pas suffisantes, et ce qui devrait être fait ne l’est pas. 65 % des professeurs s'estiment d'ailleurs mal formé sur le sujet, c’est pourquoi il est nécessaire que les écoles, collèges et lycées profitent des journées internationales liées à ces différentes thématiques afin d’accueillir organismes et spécialistes en préventions, pour que chaque élèves et enseignants puisses en savoir un plus sur les causes, risques et conséquences du harcèlement ou autres problèmes. On peut citer comme exemple le Safer Internet Day, un rendez-vous annuel de sensibilisation aux usages du numérique à destination des jeunes, des familles et de la communauté éducative. La 20e édition qui plus est, s’est déroulé le mardi 7 février 2023 dernier et tout au long du mois de février. Il existe en tout plus de 400 journées mondiales rendant hommage à une cause, soit plus de 400 raisons différentes d’intervenir dans des établissements scolaires pour y sensibiliser chaque personne.
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