Finance publique
Cours : Finance publique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar seyshea • 26 Mars 2024 • Cours • 1 175 Mots (5 Pages) • 137 Vues
Le solde budgétaire, représente la différence entre les recettes fiscales (T) et les dépenses publiques (G) sur une période donnée. Ce solde peut être soit excédentaire, soit déficitaire.
T−G>0, nous avons un excédent budgétaire. Cet excédent indique que l'État dispose de recettes fiscales supplémentaires qui peuvent être utilisées pour rembourser la dette publique, comme on le voit dans des pays riches en ressources comme la Norvège avec ses revenus pétroliers. Dans certains cas, ces fonds sont investis dans des fonds souverains pour des utilisations futures, garantissant une gestion prudente des excédents pour les générations à venir.
T−G<0 révèle un déficit budgétaire, signifiant que l'État dépense plus qu'il ne gagne en recettes fiscales. Le déficit budgétaire n'est pas nécessairement un signe de mauvaise gestion ; il peut refléter un investissement stratégique dans l'infrastructure ou une réponse à une crise économique. Néanmoins, il doit être financé pour maintenir la continuité des services et des investissements publics.
Il y a principalement trois méthodes de financement d'un déficit budgétaire :
- Augmentation des impôts : Pour couvrir les dépenses publiques excédentaires, l'État peut choisir d'augmenter les impôts. Cette méthode est souvent impopulaire car elle réduit le revenu disponible des ménages et peut décourager l'investissement.
- Emprunt sur les marchés financiers : L'État peut émettre des obligations pour emprunter de l'argent directement sur les marchés financiers. Cependant, cela augmente la dette publique et implique des paiements d'intérêts futurs.
- Création monétaire (monétisation du déficit) : La banque centrale peut financer le déficit en créant de la monnaie, souvent appelée "financement par la planche à billets". Cette approche peut sembler attrayante car elle ne génère pas d'intérêts directs, mais elle comporte un risque d'inflation si la masse monétaire augmente trop rapidement par rapport à la production de biens et services.
- Emprunt et Marché des Titres d’État : L'emprunt est une méthode par laquelle le gouvernement finance son déficit budgétaire en faisant appel à l'épargne à travers des instruments financiers qui portent intérêt, tels que les bons du Trésor pour le court terme et les obligations publiques pour le long terme. En émettant ces titres, l’État s’engage à rembourser le principal avec intérêt à l'échéance. Cela permet de financer les besoins courants sans augmenter immédiatement les impôts, mais cela augmente la dette publique qui devra être gérée à long terme.
- Effet d’Éviction : Le financement du déficit par l'emprunt peut conduire à un effet d'éviction. Cela survient lorsque les fonds empruntés par l’État sur les marchés financiers réduisent la quantité de crédit disponible pour le secteur privé. En d'autres termes, l'État, en empruntant, entre en concurrence avec les entreprises et les ménages pour l'accès à l'épargne nationale. Cela peut entraîner une hausse des taux d'intérêt et rendre le financement plus coûteux pour les acteurs privés, ce qui peut ralentir les investissements et la consommation privés et par conséquent, l'activité économique.
- Sources de la Dette Publique : La dette publique se constitue grâce aux emprunts réalisés auprès des ménages, des banques, et des investisseurs non-résidents. Cela permet à l’État de puiser dans une large base de ressources, mais cela expose également l'économie à des risques, notamment le risque de change et le risque lié aux conditions de financement externes.
Déficit de l'État vs. Déficit des Administrations Publiques : En Europe, le déficit des administrations publiques est la mesure préférée. Cela englobe non seulement le budget de l'État mais aussi celui des administrations locales et des organismes de sécurité sociale. L'agrégation de ces chiffres fournit une image plus complète de la situation financière publique qu'une simple focalisation sur le budget de l'État. Des contrastes peuvent apparaître au sein du secteur public lui-même, comme l'illustre l'exemple de la France, où les charges d'intérêt divergent par rapport aux budgets alloués à d'autres secteurs, comme la culture. De même, le Japon différencie sa dette brute de sa dette nette, cette dernière excluant les actifs publics. Aux États-Unis, le fédéralisme fiscal nécessite une considération distincte du budget fédéral par rapport à ceux des États et collectivités locales.
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