Mithra et Franc-Maçonnerie
Dissertation : Mithra et Franc-Maçonnerie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar boucry • 18 Août 2024 • Dissertation • 1 587 Mots (7 Pages) • 73 Vues
MITHRA ET FRANC-MACONNERIE
Loin de moi l’idée de toujours aspirer à créer la polémique en choisissant des sujets touchant à la croyance, ou plus généralement au culte, mais le sujet est intarissable.
Vous n’échapperez donc pas à une définition de la religion, qui vient du latin religio et que CICERON a défini comme le fait de s’occuper d’une nature supérieure que l’on appelle divine et de lui rendre un culte.
La Franc-maçonnerie n’est pas une religion et nous ne rendons pas un culte au principe supérieur que nous nommons « grand architecte de l’univers ».
Pourtant, qu’on le veuille ou non, notre rituel est imprégné de pratiques culturelles millénaires.
Notre Terre a été le théâtre de guerres de religion sanglantes.
Nous fêtons le 25 décembre la naissance du petit Jésus, mais nous aurions tout aussi bien pu égorger un jeune taureau, durant le même solstice d’Hiver.
Mithra et Jésus se sont combattus, mais c’est ce dernier qui a triomphé pour l’unique raison que l’amour et la bonté étaient absents chez Mithra.
Dans le panthéon universel, Mithra occupe une place singulière.
Dieu Perse, l’existence de son culte est prouvée plus de 2.000 ans avant l’ère chrétienne et il existe encore de nos jours en Inde et en Iran un certain nombre de ses fidèles (plus de 200.000 en 2004).
Ce culte fut introduit dans le bassin méditerranéen par les légions romaines pendant le deuxième siècle avant JC.
Les Empereurs Romains le transformèrent en religion d’état au cours des siècles suivants en le diffusant largement dans les contrées qu’ils colonisaient au gré de leurs conquêtes, soit à peu près un siècle avant la prédication de Jésus de Nazareth.
Concurrent du christianisme, il est fortement combattu et finalement interdit par l’empereur Théodose en 392.
Ce culte religieux est considéré comme une religion à mystères, autrement dit, la transmission orale à une minorité d’élus, révélées par l’initiation au cours d’une cérémonie rituelle enseignée oralement par une tradition dont le contenu doit être conservé au regard des profanes et non sur des écritures ouvertes à tous, même au péril de leur vie.
Aussi, faute de documentation écrite, l’étude de ce culte est basée sur des témoignages de certains auteurs initiés et surtout sur l’iconographie qui décorait les temples que l’on appelait les mithrae (on en a retrouvé 58 à ce jour).
Mais qui était ce Mithra, me demanderez-vous ?
C’est un dieu, qui entend tout, qui voit tout : il est la connaissance, est le dispensateur de la lumière de la vie par l’entremise de la lumière dont il est la manifestation, le deus invictus, le dieu invincible….Classique pour un Dieu, et donc peu intéressant pour le sujet qui nous intéresse.
En résumé : Il nait d’une pierre, rencontre le taureau primordial, le combat, le ramène dans sa grotte et rencontre un corbeau envoyé par le Soleil qui lui demande de le sacrifier (le taureau, pas le corbeau).
Il lui enfonce donc le couteau dans le flanc, et de la colonne vertébrale de l’animal sort du blé, et de son sang sort du vin, et sa semence recueillie par la Lune, produit des animaux utiles aux hommes.
Il y a diverses interprétations, certaines délirantes sur ce sacrifice du taureau, appelé encore tauroctonie, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse.
A titre d’exemple, il se dit ici et là que les chrétiens ont placé la naissance de Jésus le 25 décembre pour contrer les adeptes de Mithra qui célébrait la naissance de Mithra le même jour.
Ce qui est intéressant, c’est le rituel de Mithra et ses ressemblances avec notre rituel.
Le culte de Mithra était celui d’un ordre initiatique fermé, sélectif, élitaire (interdit aux femmes), où les divers degrés d’initiation comportaient la révélation de secrets inconnus des membres des degrés inférieurs.
Il se distinguait des religions de masse de type oriental où tout pouvait être transmis à tous.
La loi du silence était la règle.
Servir Mithra obligeait l’initié à aider non seulement la communauté des croyants mais l’humanité toute entière pour la conduire sur la voie du salut et du bien.
Les Mithrae, locaux consacrés au culte de cette divinité pouvaient se trouver aussi bien à la campagne, dans un lieu reculé, que dans un recoin secret d’une ville.
Ce qui prévalait pour le choix du lieu était vraisemblablement la possibilité de le garder le plus secret possible.
Le Mithraeum avait l’aspect d’une grotte ou d’une crypte.
Il était recouvert d’une voute percée de trois ouvertures rectangulaires constellées d’étoiles avec un zodiaque de 12 maisons identiques.
A l’orient, au fond du temple, se trouvait une grande pierre cubique derrière laquelle se trouvait l’officiant.
Proche de cette pierre, de taille plus modeste, une autre pierre tenait lieu d’autel, là ou les mystes (celui qui est initié aux mystères dans la culture grecque antique) venaient prendre leur engagement.
Au centre, une volumineuse pierre cubique sculptée représentait Mithra tauroctone.
Sur ou à côté de cette pierre centrale, des bases de pierres recevaient 3 colonnettes en triangle.
Sur les côtés, on pouvait voir deux rangées de pierres surélevées, pouvant servir de bancs ou de lits aux initiés prenant leur repas commun, à demi couchés.
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