LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les Lumières

Discours : Les Lumières. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2024  •  Discours  •  820 Mots (4 Pages)  •  103 Vues

Page 1 sur 4

Les lumières est un mouvement d'idées qui s'exprime depuis la fin du XVII -ème siècle mais prend toute son ampleur avec l'entreprise de L'Encyclopédie. Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux né en 1688 et mort en 1763 était un écrivain et dramaturge français du XVIIIe siècle.

Célèbre pour ses pièces de théâtre comme "Le Jeu de l'amour et du hasard", Marivaux a également contribué au genre du roman épistolaire avec des œuvres telles que "La Vie de Marianne". Son style subtil et ses analyses psychologiques fines en font l'un des auteurs les plus importants de son époque. Son œuvre, dont "La Fausse Confidence", continue d'être étudiée et appréciée pour sa profondeur et son intelligence. Dans la scène de fausse confidence de l'acte 1 scène 14, lors du dialogue entre Dubois et Araminte, Dubois dresse un portrait surprenant de Dorante.

LECTURE

Comment Dubois sert-il les intérêts amoureux de Dorante par de fausses confidences adressées à sa maîtresse Araminte ?

Dans la première partie, du début de l’extrait à « serait-il capable », Dubois convainc Araminte de licencier Dorante car il est fou d'amour. Puis dans la deuxième partie, de « Ah ! » à la fin, Dubois révèle à Araminte que Dorante est amoureux d'elle.

Araminte semble déçue, car elle interroge : « Est-ce que ce n'est pas un honnête homme ?». Son incrédulité laisse transparaître ses sentiments amoureux naissants. Mais Dubois insiste: la vérité serait trompeuse car le galant serait un démon.  portrait dépréciatif de Dorante laisse place à un portrait élogieux, comme en témoigne la tournure superlative hyperbolique « Il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre »

Ce retournement de situation est comique car ces termes élogieux créent un effet de rupture avec le début de la scène :

«plus d'honneur à lui tout seul », « probité merveilleuse », « pas son pareil ».

Ces contradictions rapprochent Dubois de l'Arlequin de la commedia dell'arte, valet guilleret dont le déguisement bariolé symbolise un esprit confus.

Le trouble d'Araminte croît et verse même vers la peur: « tu m'alarmes». Elle lui demande la « vérité» qui est justement masquée chez Marivaux.

Dubois révèle alors le mal de Dorante : « C'est à la tête que le mal le tient. »

La scène devient alors franchement comique. L'hyperbole « timbré comme cent » et le comique de geste « (il se touche le front) » rapproche de nouveau Dubois de l'Arlequin de la commedia dell'arte.

Ce qui surprend Araminte, c'est que la confidence de Dubois contredit les apparences, comme le montre le verbe de perception: « il ma paru de très bon sens». Elle exige donc une « preuve» de « sa folie » puisque cette dernière n'est pas apparente chez Doranter

Dubois dépeint alors Dorante comme fou avec le champ lexical de la folie (« fou«, « cervelle brûlée«, « un perdu«) mais cette folie est amoureuse (« il extravague d'amour«).

En réalité, cette comparaison entre la folie et l'amour est une analogie précieuse qui met Dorante en valeur. D'autant plus que Dubois ne manque pas de rappeler les qualités de Dorante dans la même phrase : « un homme incomparable» .

Cette confidence est plaisante, car elle est vraie (Dorante est fou amoureux d'Araminte) et fausse en même temps (car elle est réalisée stratégiquement, pour manipuler Araminte).

Le spectateur comprend peu à peu le stratagème. Il entre en connivence avec le valet manipulateur.

...

Télécharger au format  txt (5.2 Kb)   pdf (26 Kb)   docx (214.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com