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Stage en EHPAD

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Par   •  15 Mars 2023  •  Cours  •  2 727 Mots (11 Pages)  •  344 Vues

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Nous sommes dans un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD et plus précisément dans une unité de soins protégée. Il est environ 10 heures. Je prends en soin, avec une collègue infirmière de madame J. Cette résidente est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Cette femme a 83 ans. C’est une résidente connue depuis longtemps dans la structure de soin.

A cette heure, madame J est dans sa chambre et vient de se réveiller. La toilette n’est pas encore effectuée et madame commence à trouver le temps long. Elle a pour habitude de se lever et de marcher dans les couloirs en pyjama et venir réveiller les autres résidents. Elle préfère manger le petit déjeuner dans sa chambre. L’équipe médicale respecte son choix. Nous avons, donc, frappé à sa porte pour la réveiller et voir pratiquer les soins du matin. La soignante la surnomme « Nenette ». Elle nous dit de rentrer et nous nous présentons comme chaque matin. Nous lui donnons son plateau et dans sa cuillère ces traitements. Nous installons, ensuite, la patiente à son bureau et nous discutons avec elle.

Pendant ce dialogue, l’infirmière utilise le tutoiement. Nous observons si la résidente prend bien ces traitements pendant cette discussion. Une fois pris, nous partons de la chambre en laissant la patiente en sécurité et en autonomie. Nous lui souhaitons bon appétit et nous laissons la porte ouverte car madame J préfère. A la fin de son repas, nos collègues sont venus débarrasser et effectuer l’aide à toilette et à l’habillage.

En sortant de la chambre, je recherche dans le dossier de la résidente son histoire de vie. J’étais curieuse de savoir d’où venait ce surnom. Dans le dossier, il est dit que madame J, n’aimait pas son prénom et que toute sa famille l’appelait par ce surnom « Nenette ». J’ai demandé à mes collègues, et elles m’ont dit qu’elles l’avaient toujours appelées comme ça car elle ne reconnait plus son nom de famille. Pour respecter mes valeurs, j’ai décidé de l’appeler par son prénom, tout en la vouvoyant.

Au fur et à mesure des jours, j’ai remarqué que dans le service en unité protégé, les résidents se font appeler par leurs prénoms et les soignants utilisent le tutoiement pour les interpeller. J’ai aussi réfléchi sur ma position en tant que soignante car je trouvais cela intime. Je n’ai pas réussi à parler avec la famille pour savoir ce qu’ils en pensaient mais madame J préfère que nous utilisions son surnom. L’établissement m’a informé que le tutoiement était utilisé pour aider les personnes en unité protégée pour savoir à qui nous nous adressons. Si nous utilisons le vouvoiement, les patients se demandent à qui nous parlons (quantité), tandis que le tutoiement est direct, Ils comprennent que c’est à eux précisément que nous nous adressons. J’ai constaté à de nombreuse reprises, d’ailleurs, les difficultés des résidents à me comprendre lorsque j’utilisais le vouvoiement ainsi que leurs noms de famille.

Pour moi les conséquences sont la juste distance entre soignants et soignés. Nous ne sommes pas « amis » et la patiente doit avoir les mêmes droits que les autres. Les résidents peuvent se sentir offensés pour le tutoiement et se demander pourquoi nous les appelons ainsi alors que ce sont leur famille qui utilise ce surnom. Il faut essayer de trouver un juste milieu malgré les facteurs qui influencent cette juste distance.

J’ai choisi cette situation car elle m’a interpellée. C’était un de mes premiers stages. Je veux instaurer une relation de confiance sans rentrer dans l’intimité de mes patients. Je veux en tant que professionnelle de santé avoir une position avec une juste distance entre le bien-être du patient et de sa famille tout en respectant le cadre et les doctrines du métier d’infirmier.

1.1.2. Constat n°2

Nous sommes dans un établissement pour personnes âgées dépendantes et plus particulièrement dans une unité de soins dite classique. Je prends en soin madame G durant ma période de stage. Cette femme est dans le service depuis 10 ans, elle est âgée de 86 ans. Elle n’a pas de mari et pas d’enfant. Elle est isolée socialement et, avec les résidents le contact reste assez difficile. Cependant elle est proche des soignants.

Nous sommes au milieu de la première semaine de stage sur cinq. J’ai remarqué durant cette semaine d’observation, le lien fort entre cette résidente et le personnel soignant. J’ai voulu savoir d’où venait ce lien. L’équipe soignante utilise le tutoiement pour l’interpeller. Cette résidente a été transférée dans cet EHPAD à la suite d’un regroupement de plusieurs structures. Le personnel me dit que c’est une résidente qui était là avant le regroupement. J’ai appris par la suite que c’est la dernière résidente restante de l’ancien EHPAD. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de lui parler. Le sujet principal de notre discussion est le lien qui l’uni avec les soignants. Elle me dit qu’elle a une énorme confiance envers le personnel soignant et qu’elle considère ces personnes comme sa famille et elle préfère qu’on la tutoie. Pour elle, le tutoiement est une forme d’égalité tandis que le vouvoiement instaure un lien de hiérarchique avec les soignants.

J’ai, ensuite, échangé avec une aide-soignante qui était dans l’ancien EPHAD et elle m’a dit qu’avant la patiente était seule et la discussion était compliquée. Maintenant, madame G se confie et sort de sa chambre. L’équipe et la direction ont décidé de s’adresser à elle par son nom de famille et de continuer de la tutoyer. Cette décision a eu lieu il y a un moment avant mon stage.

J’ai choisi cette situation parce qu’elle m’a interpellé. J’ai envie d’établir une relation de confiance sans entrer dans l’intimité des patients. Je veux en tant que professionnelle de santé avoir une relation patient/soignant avec une juste distance. Il faut trouver un accord entre le confort du patient et les droits et devoirs du milieux infirmier.

1.1.3. Analyse croisée

Dans ces deux situations nous pouvons observer des similitudes. En effet, nous observons que les résidents sont dans un EHPAD depuis de nombreuses années. Le personnel médical a instauré une relation de confiance et connait les habitudes des résidents depuis un certain temps. Les soignants utilisent le tutoiement pour interpeller les résidents. Ce qui différencie principalement la prise en soins et leurs pathologies.

Les deux résidentes n’ont pas les mêmes besoins. L’une des résidentes a des troubles cognitifs et se trouve dans une structure adaptée à ses besoins. Elle n’est

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