"Toute figure est un monde", Balzac
Dissertation : "Toute figure est un monde", Balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Andréa Gonzalez • 24 Octobre 2019 • Dissertation • 1 219 Mots (5 Pages) • 1 041 Vues
Honoré de Balzac est un auteur français du XIXe siècle qui a marqué par son importante oeuvre constituée de 91 romans et nouvelles, Le Chef d’Oeuvre Inconnu étant l’une de ces nouvelles. Il y parle du travail de l'artiste qui s’inspire bien sûr de ce qui a été produit avant lui, mais qui doit aller plus pour ne pas simplement donner une représentation de la réalité mais sa propre version de celle-ci, la vie qui est elle. On peut également y trouver la phrase “Toute figure est un monde” à laquelle nous nous intéresserons et nous nous demanderons dans quelle mesure toute figure est un monde. Nous nous pencherons d’abord sur l’idée d’une figure comme un objet et le fait que “tout” objet, figure peut avoir quelque chose à dévoiler. Nous verrons ensuite ce que cela peut vouloir dire lorsque l’on parle de la figure, du visage humain et enfin ce que cela apporte lorsque l’on prend la définition de figure comme “mode d’expression à valeur stylistique”.
Tout d’abord, nous verrons la figure comme un objet et nous nous intéressons au mot “toute” qui pour moi est important car il permet de rappeler que “tout” peut être art.
Le Parti Pris des Choses est un recueil de poèmes de Francis Ponge. Le mot valise de sa création “Objeu”, contraction entre “objet” et “jeu”, est selon moi le mot le plus juste pour caractériser sa démarche, ce qu’il a voulu faire passer grâce à son oeuvre. Il met en prose les objets les plus banals, prosaïques. Il nous donne à voir leurs particularités auxquelles nous n’aurions jamais prêté attention, et nous donne même littéralement une vision de la figure, de l’objet, comme un monde, comme il le fait dans le poème que j’ai choisi, “Le Pain”.
Le pain est en effet présenté comme un monde miniature, contenant tout un macrocosme, avec des chaînes de montages, des végétaux qui sont ici la mie, une croûte qui est ici celle du pain mais peut aussi être apparenté à la croûte terrestre, l’évocation des différentes couches, strates, avec ce qui est à la surface de la Terre mais aussi à l’intérieur quand il nous parle de croûte ou de mie. Ponge nous parle également de sa création lors de la cuisson que l’on peut apparenté à la génèse.
C’est donc ainsi que pour moi l’auteur Francis ponge montre qu’il peut y avoir un monde en toute figure, que derrière chaque objet, même le plus banal qu’il soit, renferme plein d’autres secrets, un monde à part entière.
L’oeuvre Fontaine de Marcel Duchamp est un ready-made consistant en un urinoir en porcelaine renversé daté de 1917. Comme le nom de “ready-made” l’indique ce n’est pas Duchamp qui a “fait” l’oeuvre, l’objet en lui-même. Il n’a en effet pour sa part qu’eu à retourner l’objet déjà existant. Il a pris l’objet le plus banal, le plus ingrat même peut-être dans un sens pour être exposé, l’a retourné, l’a exposé et l’a considéré comme une oeuvre d’art. Même si cela n’était initialement pas but premier, qui était véritablement d’essayer de savoir si le comité des jurys du Salon des Indépendants autoriserait l’exposition de cette oeuvre, je pense qu’il peut y avoir un autre sens à trouver. Comme pour Le Pain de Ponge il peut sembler absurde de vouloir tirer de la beauté, de l’art d’objets si banals et sans importance que ces deux-ci. Pourtant, ils réussissent tous deux à le faire car on peut les imaginer appliquer, d’une certaine manière, cette idée que “toute figure est un monde”, tout objet représente bien plus que sa fonction première et qu’un message ainsi qu’une sensibilité peut se trouver en chacun d’eux mais aussi que tous peuvent être amenés à la lumière.
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