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Coprus: le roman et ses personnages ; visions de l'homme et du monde (Balzac, Zola, Proust et Hugo)

Rapports de Stage : Coprus: le roman et ses personnages ; visions de l'homme et du monde (Balzac, Zola, Proust et Hugo). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2014  •  330 Mots (2 Pages)  •  994 Vues

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SÉRIE ES / S

Objet d'étude : le roman et ses personnages ; visions de l'homme et du monde.

Textes :

Texte A - Honoré de Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu, 1832.

Texte B - Victor Hugo, L'Hommequi rit, 1869.

Texte C - Emile Zola, L'Assommoir, 1877.

Texte D - Marcel Proust, Le Temps Retrouvé, 1927.

TEXTE A - Honoré de Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu, 1832.

[L'action de ce roman sedéroule en 1612. Fraîchement débarqué à Paris, un jeune peintre ambitieux, Nicolas Poussin, se rend au domicile de Maître Porbus, un célèbre peintre de cour, dans l'espoir de devenir son élève. Arrivé surle palier, il fait une étrange rencontre.]

Un vieillard vint à monter l'escalier. À la bizarrerie de son costume, à la magnificence de son rabat de dentelle, à la prépondérante sécurité de ladémarche, le jeune homme devina dans ce personnage2 ou le protecteur ou l'ami du peintre ; il se recula sur le palier pour lui faire place, et l'examina curieusement, espérant trouver en lui la bonnenature d'un artiste ou le caractère serviable des gens qui aiment les arts ; mais il aperçut quelque chose de diabolique dans cette figure, et surtout ce je ne sais quoi qui affriande3 les artistes.Imaginez un front chauve, bombé, proéminent, retombant en saillie sur un petit nez écrasé, retroussé du bout comme celui de Rabelais ou de Socrate ; une bouche rieuse et ridée, un menton court, fièrementrelevé, garni d'une barbe grise taillée en pointe, des yeux vert de mer ternis en apparence par l'âge, mais qui par le contraste du blanc nacré dans lequel flottait la prunelle devaient parfois jeterdes regards magnétiques au fort de la colère ou de l'enthousiasme. Le visage était d'ailleurs singulièrement flétri par les fatigues de l'âge, et plus encore par ces pensées qui creusent égalementl'âme et le corps. Les yeux n'avaient plus de cils, et à peine voyait-on quelques traces de sourcils au-dessus de leurs arcades saillantes. Mettez cette tête sur un corps fluet et débile4, entourez-la... [à continuer]

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