Qu’est-ce qu’une figure de style ?
Compte Rendu : Qu’est-ce qu’une figure de style ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sassou03 • 13 Décembre 2012 • 1 189 Mots (5 Pages) • 1 604 Vues
Qu’est-ce qu’une figure de style ?
C’est d’abord une manière de s’exprimer. Une figure modifie le langage ordinaire pour le rendre plus expressif. Il existe des figures d’analogie, d’animation, de substitution, de pensée, d’opposition, de construction, de sonorités, d’insistance et d’atténuation (→ lire la page : les différents types de figures de style).
Allégorie (féminin) : Figuration d’une abstraction (exemples : l’Amour, la Mort) par une image, un tableau, souvent par un être vivant.
Allitération (féminin) : C’est la répétition de sons identiques. À la différence de l’assonance, le terme « allitération » est réservé aux répétitions de consonnes. Exemples : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine, Andromaque, V, 5) ou encore « La chasseresse sans chance / de son sein choie son sang sur ses chasselas » (Desnos, Corps et biens, « Chanson de chasse »).
Amplification (féminin) : L’amplification se fonde sur une gradation entre les termes d’une énumération ou dans la construction d’un paragraphe.
Anacoluthe (féminin) : L’anacoluthe est une rupture de construction. Exemple dans Athalie de Racine (Acte I, scène 4) : « Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits / Et ne l’aimer jamais ? »
Analepse (féminin) : En narratologie, c’est un retour sur des événements antérieurs au moment de la narration.
Anaphore (féminin) : Une anaphore est un procédé qui consiste à commencer par le même mot les divers membres d’une phrase. Exemple dans Horace de Corneille (acte IV, scène 6) : « Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! / Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! / Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore ! / Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore ! »
Antanaclase (féminin) : Une antanaclase est la reprise d’un même mot avec un sens différent. Exemple : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » (Blaise Pascal, Pensées, XXVIII)
Antiphrase (féminin) : Procédé qui consiste à exprimer une idée par son contraire. L’ironie repose souvent sur l’antiphrase. Ainsi, « Tes résultats au bac sont vraiment exceptionnels ! » dans le sens de « Tes résultats au bac sont vraiment catastrophiques. » est une antiphrase.
Antithèse (féminin) : Une antithèse est un procédé qui consiste à rapprocher deux pensées, deux expressions, deux mots opposés pour mieux faire ressortir le contraste. Exemple dans Ruy Blas de Victor Hugo (acte II, scène 2) : « […] un homme est là / qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ; / qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile […]. »
Antonomase (féminin) : C’est une figure par laquelle on remplace un nom commun par un nom propre, et vice-versa. Exemple : « un Harpagon », pour désigner un avare, est une antonomase. C’est aussi le cas lorsqu’on remplace un nom par une périphrase : « la capitale de la France » pour désigner « Paris ».
Aposiopèse (féminin) : Une aposiopèse (ou réticence) est une rupture dans la suite attendue des enchaînements de la phrase. Exemple dans L’Énéide de Virgile : « Osez-vous, sans ma permission, ô vous, bouleverser le ciel et la terre et soulever de telles masses ? J’ai envie de vous… ! Mais il faut d’abord apaiser les flots déchaînés… » (Chant I). L’aposiopèse ne doit pas être confondue avec la suspension qui n’interrompt pas mais retarde « vers la fin de l’énoncé l’apparition d’une partie essentielle de l’énoncé. » (Source : G. Mounin, Dictionnaire de la linguistique, cité par le Dictionnaire International des Termes Littéraires)
Assonance (féminin) : C’est la répétition d’une même voyelle dans une phrase ou un vers. Exemple dans Poèmes saturniens de Verlaine (« Mon rêve familier ») :
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