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Rapport De Stage L'art Safavide

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Par   •  2 Juin 2014  •  593 Mots (3 Pages)  •  773 Vues

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La dynastie safavide est issue d’une confrérie turcophone appelée Safavieh qui apparaît en Azerbaïdjan vers 1301, avec le Shaykh Safi al-Din, qui lui donne son nom. Les Safavides ont largement contribué à la diffusion du chiisme duodécimain qui considère le douzième imam caché comme son dirigeant.

Ce n’est toutefois qu’en 1447 que la dynastie safavide commence à montrer des ambitions politiques, avec la prise de pouvoir de Shaykh Djunayd. Un système de luttes et d’alliances avec les tribus turkmènes s’instaure, entraînant l’extinction la dynastie des Qara Qoyunlu régnant jusque là sur la région de Tabriz, opposée à celle des Aq Qoyunlu installés en Anatolie. Haydari, le successeur de Djunayd, étant rapidement tué, Shah Ismail, alors âgé de douze ans, prend la tête du mouvement en 1499. Une vigoureuse propagande se met bientôt en place permettant de recruter une armée. En 1500, ses 7000 soldats défont les troupes Turkmènes, fortes de 30 000 hommes, et en 1501, Shah Ismaïl entre à Tabriz au nord-ouest de l’Iran, proclame le rite imâmite religion d’État et fait frapper les premières monnaies à son nom.

L’expansion territoriale s’accélère vers Bagdad et l’empire ottoman, mais l’arrivée de Selim Ier à la tête de l’empire ottoman qui interdit le chiisme, ainsi que la bataille de Çaldiran (22 août 1514) marquent un coup d’arrêt. L’armée safavide ne connaissant pas l’usage des armes à feu[1], subit une cuisante défaite. Selim Ier entre dans Tabriz — dont il se retire quelques mois plus tard en raison de querelles internes —, et annexe une grande partie du territoire safavide. Shah Ismaïl, dont l’ascendance divine est fortement remise en cause, se retire de la vie politique tandis que les relations avec les Turkmènes Qizilbash se dégradent. En 1515, l’installation des Portugais à Ormuz amorce un commerce florissant vers l’Europe.

Après la mort de Shah Ismaïl, son fils de dix ans Shah Tahmasp arrive au pouvoir. Peu brillant sur le plan militaire, il cède la ville de Bagdad à Soliman le Magnifique, transfère sa capitale à Qazvin en 1548 et signe finalement en 1555 le traité d’Amaziya, qui assure une paix durable. Son règne, le plus long de toute l’histoire de la Perse, est marqué par la signature vers ses vingt ans d’un « édit de repentance » qui instaure une religion autoritaire, interdisant la musique, la danse, les boissons alcoolisées ou encore le haschich.

Douze ans de confusion suivent la mort de Tahmasp en 1576, et il faut attendre l’arrivée de Shah Abbas pour retrouver un calme relatif. Celui-ci signe très rapidement une paix très défavorable avec les Ottomans, pour se donner le temps de mettre sur pied une armée de ghulams (mercenaires caucasiens, arméniens et géorgiens). Des ghulams sont également intégrés à une administration centralisée, occupant les places de Turkmènes jugés trop remuants[2]. Ces différentes mesures permettent au shah de battre les troupes ouzbèkes et de reprendre Herat en 1598, puis Bagdad en 1624. Ce règne, le plus épanoui de la dynastie, donne lieu à un commerce et un art florissants, notamment avec la construction de la nouvelle capitale d’Isfahan.

La période suivant la mort de Shah Abbas est un long déclin, dû en partie au « système du harem », qui favorise les intrigues et les manipulations.

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