Dissertation sur la musique "en quête de perfection"

La musique peut être qualifiée « d’art des sons ». C’est en effet par le biais de sonorités combinées que cet art nous touche directement. C’est en ce sens, que la musique est un langage universel avec un vocabulaire de l’âme et des émotions qui lui est propre. Elle permet également l’évasion, une sorte d’échappée vers l’ailleurs, en procurant toutes sortes de sensations uniques en chacun d’entre nous. Cependant, même si celle-ci permet de nous faire vibrer, de panser nos blessures ou bien donner un sens à notre vie, l’apprentissage et celle-ci et sa pratique peuvent être synonyme de souffrance : longues heures passées à répéter le même morceau, nuits sans sommeil.. la route du succès étant rarement sans embuches. Cette quête perfectionniste qu’entretiennent certains professionnels du monde musical peut s’avérer parfois salvatrice comme destructrice.

Il est donc intéressant de se demander si la musique doit forcément inciter au dépassement de soi.

Dans un premier temps, il serait intéressant de voir que la musique peut en effet inciter au dépassement de soi afin de satisfaire cette quête de perfection pour atteindre le succès, puis dans un second temps, que la musique ne doit pas forcément se résumer qu’à cette quête de perfection mais également rester un art qui procure du plaisir et apporte de nombreux bienfaits.

Dans un premier temps, il serait intéressant de voir que la musique peut inciter au dépassement de soi dans le but de parvenir à atteindre ses objectifs dans la route qui mène au succès musical.

En effet, la musique est un apprentissage rigoureux qui nécessite un dépassement de soi constant. Dans l’oeuvre « Gil » de Celia Houdart, l’auteure décrit un jeune instrumentiste du nom de Gil qui abandonne le piano pour se dédier au chant lyrique. L’extrait ici présenté montre que le jeune homme s’astreint à d’harassantes répétitions de chant imposées par son exigeante professeure, afin de pouvoir un jour espérer atteindre le sommet. Le jeune homme se dépasse et donne le meilleur de soi-même lorsqu’il s’impose ces répétitions incessantes et harassantes, toujours dans une quête perfectionniste pour atteindre le succès.

De plus, on peut voir que la perfection morale est la définition même du dépassement de soi dans la pratique musicale. En effet, dans le roman « Les coulisses de la création » de Karol Beffa et Cédric Villani, la compositrice et le mathématicien abordent cette quête de perfection musicale. L’extrait ici présenté évoque un échange entre les deux interlocuteurs qui discutent des habitudes créatrices de Beffa lesquelles relèvent en grande partie de l’ascétisme par la rigueur, la discipline, l’entrainement et la solitude exigée. L’ascétisme étant une forme de perfection morale. Beffa, s’oblige en effet à s’astreindre à ses habitudes créatrices afin de donner le meilleur de soi dans ses compositions.

Enfin, il est donc évident que cette quête perfectionniste impliquant un dépassement de soi semble être la clé du succès pour de nombreux musiciens. En effet, dans le roman « Les variations Goldberg » de Nancy Huston, ou celle-ci y dépeint les relations, états d’âmes et ressentis de Liliane, une instrumentiste fascinée par son clavecin qui lui voue une relation de fascination

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