L'ascension du numérique et la libéralisation des échanges au niveau mondial

L’ascension du numérique et la libéralisation des échanges au niveau mondial ont provoqué de nouveaux phénomènes de convergence entre l’industrie des communications électroniques et les contenus audiovisuels. Le développement technologique, est en grande partie, la raison pour laquelle ces contenus sont devenus de plus en plus accessibles par l'intermédiaire des réseaux de communications électroniques. Ce rapprochement si étonnant a bouleversé les modèles traditionnels de diffusion des biens créés dans différentes industries culturelles. L'entrée du numérique dans l'univers communicationnel a donné lieu à de nouveaux paradigmes et a conduit au développement de nouvelles stratégies des acteurs de l'industrie des communications. Par ailleurs, la révolution numérique a bouleversé les concepts traditionnels d'accès aux contenus qui se sont développés durant le XXème siècle et a placé les contenus au cœur de la convergence des industries de culture et de communication. Le rapprochement entre les acteurs de l'industrie des communications électroniques et les acteurs du paysage audiovisuel français a provoqué l’émergence de nouveaux modes d’accès aux contenus audiovisuels ainsi que de nouveaux modèles économiques pour les acteurs du marché.

Dans ce contexte de remise en cause forte du modèle économique d'Orange et de la convergence entre les opérations électroniques et le paysage audiovisuel, il semble indispensable de se demander si les deux autorités chargées de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles dans le domaine peuvent articuler leurs actions respectives visant un même objectif. L’Autorité de la concurrence et l'ARCEP semblent être mises devant une tâche assez difficile, c'est-à-dire trouver une solution à cette impasse provoquée par l'entrée d'Orange dans un univers où Canal+ dominait depuis longue période. Afin d'apaiser la situation et de s'engager sur un chemin de réconciliation et un équilibre du marché, l'Autorité de la concurrence et ARCEP ont recommandé une perspective de partenariat entre Vivendi, qui détient la majorité du capital de Canal+, et Orange. Cet accord a été engagé et finalisé en mars 2012 et c'est ainsi que l'offre Orange TV est devenue accessible via la plate-forme de Canal Sat, pour les abonnés, au prix de 12 euros par mois. Après un an de négociations difficiles, l'accord a été conclu et accepté par la DG de la Concurrence de la Commission européenne avec une attribution de 33,3% du capital des chaînes Orange à Canal+ et avec des conditions que celui-ci a réussi d'imposer. En premier lieu, la participation de Canal+ aux pertes des chaînes Orange sera plafonner a la hauteur de 25 million d'euros sur une durée de trois ans, en deuxième lieu la limitation des dépenses dans les contenus des programmes exclusifs à 65 millions d'euros empêche Orange de surenchéri aux dépenses de Canal+ et enfin la clause de non concurrence oblige Orange a ne plus lancer de nouvelles chaînes première.

Après la fermeture des chaînes du bouquet Orange Sport et l'accord qui ne favorisait pas la stratégie tellement remise en cause d'Orange pouvons-nous attendre la fin de la stratégie des contenus d'Orange et sa sortie définitive du paysage audiovisuel français ? Après

...