Medias et opinions publiques dans les grandes crises politiques en France de l'affaire Dreyfus à nos jours
Analyse sectorielle : Medias et opinions publiques dans les grandes crises politiques en France de l'affaire Dreyfus à nos jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maurinexL • 8 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 3 476 Mots (14 Pages) • 1 094 Vues
Medias et opinions publiques dans les grandes crises politiques en France de l'affaire Dreyfus à nos jours.
Aujourd'huivles medias jouent un rôle énorme dans la vie politique en France, car ils permettent d'arriver au pouvoir à un homme politique ou le faire tomber.
Les Médias sont des moyens d'information, il y a la presse écrite, la radio, la télé (>1950) et internet (>1995). Les médias manipulent l'opinion publique pour les orientés.
Problématique : Est de voir le rôle des médias et de l'opnion publique dans les crises politiques depuis un siècle en France ?
Crise politique : Moment où le pouvoir en place est en difficulté, il y a un risque de démission, un risque de coup d'Etat ou un risque de changement de gouvernement.
I) Médias, opinion publique et crise politique de 1894 à 1939.
A) L'âge d'or de la presse écrite et la naissance de l'opinion publique.
La presse écrite est le seul médias au monde. A cette période, la presse écrite est brillante avec des journaux qui tirent beaucoup d'exemplaire.
1) Apogée de la presse : 1900 – 1914
Le Figaro (1770) et la Croix (1880) sont les hebdomadaires les plus anciens et le quotidien est paru pour la 1ère fois en 1904.
Le Petit Parisien (1880) a fait des reccords de tirages avec 1,8 millions de tirages/jours en 1916.
1914 : 3000 journaux quotidiens et 10 millions d'exemplaires/jours.
2) Causes du succès de la presse écrite.
1881 : Loi sur la presse écrite : On a pas le droit d'accuser qui l'on veut sans preuves, cela entraîne une explosion dans la presse écrite car celle-ci était censurée
1882 : Jules Ferry : Jules Ferry rend l'école obligatoire et gratuite et laique. Cela permet aux journaux quotidiens d'exploser car les gens savent lire et écrire. Il va créer un marché de consommation avec une presse qui va s'adapter ( presse infantile, feminine ou masculine.)
Progrès technique
: La rottative est une machine qui imprime des feuilles recto-verso et qui peut imprimer plusieurs feuilles en quelques heures.
La photo noire et blanche apparaît, puis dans les années 50, elle sont en couleurs. Les chemins de fer permettent une diffusion plus rapide des journaux et des informations.
3) Etude de cas : Le rôle de la presse écrite dans l'affaire Dreyfus.
Rappel sur l'affaire Dreyfus :
Septembre 1894 : affaire des borderaux, il y aura une enquête pour savoir qui l'a écrit et tout de suite ils vont accuser Dreyfus ( alsacien juif ). L'enquête montre que ce n'est pas Dreyfus qui l'a écrit mais l'Etat Major pense qu'il a trafiqué son écriture.
Octobre 1894 : Dreyfus est arrété sans preuves.
Décembre 1894 : Après 5 jours de procès, Dreyfus est déclaré coupable par un tribunal militaire sans preuve et Dreyfus n'aura pas d'avocat et il est condamné au bagne à vie en Guyane.
1895 – 1896 : On découvre d'autres borderaux ( contenant des secrets militaires )
1896 : Le général Picquart enquête et découvre que l'espion, le traitre est Esterhazy ( officier d'origine hongroise ) mais l'armée ne veut pas reconnaître son erreur et transfert Dreyfus en Tunisie.
Picquaty parlera de l'affaire à son beau père (avocat) et donnera au journal « Le matin » dans laquelle on parlera d'erreur policière et demande de faire un nouveau procès à Dreyfus et d'en faire un au vrai traitre.
1898 : Esterhazy est jugé et acquité mais on lui demandera de quitter l'armée.
Lors du procès de Dreyfus, on a demandé à un militaire de refaire le borderau qui a été détruit en immitant l'écriture de Dreyfus.
Le Beau frère du Général Picquart va en parler a un écrivain ; Emile Zola qui écrira « J'accuse » qui sera publié dans le journal « l'Aurore » dans lequel il accuse beaucoup de personne dont des militaires et ministres. Zola sera condamné à 1 an de prison pour difflamation, il profitera de son procès ouvert avec des journalistes, Zola a un avocat. Il sera soutenu par des intellectuels, des écrivains et des hommes politiques comme Jean Jaurès, Clemenceau ou Anatole France.
L'affaire Dreyfus commence vraiment avec le « j'accuse »et le procès de Zola permet de le médiatiser. Dans « La Petite République » (Gauche), Jean Jaurès écrira plusieurs articles pour défendre Zola mais aussi Dreyfus.
Dans « La Libre Parole », Dreyfus est vus comme un Judas, pour eux c'est un juif qui est sans doute communiste, c'est un journal d'extrème droite qui est contre Dreyfus et Zola.
1899 : C'est le 2ème procès de Dreyfus grâce à un changement de président, Emile Loubet, le procès aura lieu à Rouen.
Dreyfus sera jugé est condamné à 10 ans de prison et renvoyé en Guyane, cela coupera en deux l'opinion publique avec des Dreyfusard ( socialistes radicaux, Ligue des droits de l'homme et les intelectuels) et les anti-Drefusard ( la droite, action française, les républicains, les conservateurs, l'église et le monde paysan).
1906 : Nouveau procès et pour la 1ère fois Dreyfus est innocenté et réhabilité pour faute de preuves, il est libéré et retourne dans l'armée.
Rôle de la presse : 1894 – 1896 : Rôle très faible de la presse, la presse est contre Dreyfus.
A partir de 1896 : la presse se divise en 2 camps :
La presse Dreyfusarde avec le journal « Aurore ». Dreyfus est le combat des valeurs de la République pour la presse de gauche, il y avait le journal : « Le Sifflet » ou « Le Grelot ».
La presse antidreyfusarde qui était beaucoup plus nombreuse que la Dreyfusarde avec le journal d'extrème droite : « La Libre Parole » ( Edouard Dumont), « Action Française » (Charles Mauras) et « Le Figaro »
Certains
...