Rapport entre art, technique et travail
Analyse sectorielle : Rapport entre art, technique et travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ascvf • 5 Mai 2014 • Analyse sectorielle • 1 232 Mots (5 Pages) • 1 141 Vues
Problème : si art a pour fonction d'imiter la nature, à quoi bon ? pourquoi admirer dans l'art, ce que l'on admire pas dans la nature ? De fait, il existe plusieurs types de mimesis ou imitations :
- on a pu chercher à offrir une reproduction exacte de la nature : cf. Zeuxis dans l'Antiquité qui se glorifiait de tromper les animaux eux-mêmes tant ses trompe l'oeil étaient brillants. Le but ici est de produire une illusion de la réalité elle-même. Ici le critère pour évaluer une oeuvre d'art est technique.
2. Que révèle donc l'imitation ?
D'après Hegel ce qui nous intéresse dans une oeuvre imitant la nature c'est le génie technique du peintre, donc la marque de l'esprit de l'homme. L'oeuvre d'art donne donc ici à voir la puissance technique de l'artiste et de l'homme en général : en regardant l'oeuvre nous nous plaisons à contempler l'homme. En créant l'homme manifeste sa capacité à l'artifice, sa maîtrise technique, il révèle donc sa nature d'être de culture, d'être spirituel.
Toutefois on peut aussi concevoir que l'oeuvre d'art vise à exposer la nature véritable, à la faire apparaître. Ainsi Diderot estime que l'artiste se doit d'être fidèle à la nature mais non pas telle qu'elle nous apparaît mais telle qu'elle est en vérité, en son essence : l'artiste a pour vocation de révéler l'idéal. Idée que l'on retrouve chez les Grecs anciens qui pensaient la beauté selon un modèle idéal exprimé par des "canons de la beauté".
On le voit l'imitation ne donne pas alors simplement à voir ce qui est mais dépasse le donné pour révéler soit l'esprit, soit l'idéal.
Parfois cependant certains artistes ont cherché à peindre ou dépeindre la réalité pour mieux suggérer ce qu'elle n'est pas ou devrait être : ainsi on peut penser au mouvement naturaliste. L'art devient alors vecteur de dénonciation, d'accusation. L'art devient ici militant, engagé et sa fonction n'est plus de prime abord esthétique mais sociale, politique ou morale. Ce que l'on pourrait contester : l'art doit-il en premier lieu dénoncer ou doit-il viser le beau, un beau ?
Par ailleurs, quand bien même on admet que l'art ait ces fonctions d'imitation et/ou de dénonciation, comment s'y prend-il ?
3. Comment l'artiste peut-il représenter la nature ?
On le voit ici, les choses se compliquent. Il s'agit bien la plupart du temps de donner l'illusion du naturel : cela passe donc paradoxalement par l'artifice... Autrement dit, l'artiste déforme le réel, la nature pour mieux le représenter.
C'est précisément parce qu'il produit ce type d'illusion que l'art est "condamné" par Platon : au lieu de nous permettre de nous fixer sur les essences, sur les êtres intelligibles véritables il nous conduit à nous plaire, à nous satisfaire des illusions et des apparences, à nous attacher au monde sensible en nous détournant de la quête de la vérité qui devrait être la nôtre.
Toutefois c'est sans doute une conception assez pauvre de l'oeuvre d'art qui la soumet aux critères de fausseté et de vérité. D'autant plus l'artiste ne reproduit pas le visible : mais au mieux l'évoque. Il ne s'agit pas de proposer une description exhaustive de la nature mais de l'évoquer d'un seul mot ou trait et de nous permettre de nous y transporter : rôle de la métaphore en littérature ou poésie. Ou encore il peut s'agir parfois de mettre en situation : ainsi on peut songer au rôle de la musique au cinéma.
II. Quelle est donc la fonction de l'oeuvre d'art ?
Distinction fonction de l'art et fonction technique : art / artisanat. Critère : utilité. Bergson ainsi
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