Nouvelle typo

Les constructivistes : la mécanisation de l'art comme une réponse à la pauvreté de masses

• cherche à rationaliser les objets, à les débarrasser de toutes surcharge décorative, l'ornement, cherche la beauté  fonctionnel
• la forme doit être déterminé par l'emploi de l'objet, par ses matériaux et son procédé de fabrication

- Importance du Bauhaus dans l'émergence de la nouvelle typographie :

l'ambition du Bauhaus  de Gropius, 1919:

L’objectif : créer un environnement acceptable pour l’homme dans la société industrialisée, en s’appuyant sur le mariage de l’art et de l’industrie. L’artisanat, autant humain que technique, constitue un moyen d’y parvenir mais non une fin. Contrairement aux Vhutemas, les ateliers supérieurs d’art et technique russes, le Bauhaus bénéficie du soutien de l’industrie et parvient donc à dépasser le stade du prototype et à concrétiser cette vision.

        - réunir l'art et la technique et produire en série

- l'entrée de la typographie au Bauhaus : l'entrée en 1923 de Moholy-Nagy

• dans un 1er temps Itten,
• 2nd temps : Moholy-Nagy, Bayer, et Joost Smidt

Moholy Nagy :

• collection des livres du bauhaus, place de choix
• s'inspire du constructivisme et du groupe de Stijl
• les éléments de la page – filets, points, pavés de textes, couleurs et blancs -sont organisés de façon asymétrique sur une grille modulaire par opposition au centrage sur une grille linéaire et évoquent les toiles de Van Doesburg et Mondrian
• ouvrages ont parmi les 1er exemples d'une typo nouvelle, commercialement pertinente s'éloignant des prises de positions provocatrice de la typo futuriste, dada, De Stij et constructiviste. Les livres du Bauhaus sont une passerelle entre la théorie et la communication de masse.

Prévoyant qu'une grande partie de la communication typographique serait remplacé à terme par les enregistrements sonores et les images filmées, la typographie devait atteindre un pouvoir d'expression et d'efficacité nouveau. Constituer un ensemble visuellement frappant.

• les principes : introduire une tension très forte dans les mises en page, en faisant contraster les éléments visuels :

• vide/plein
• clair/sombre
• multicolore/gris
• vertical/horizontale
• droit/oblique
• Ces effets devaient être obtenu essentiellement par la disposition des caractères. Les signes typo étaient également utilisés mais non pas à des fins décoratives comme traditionnellement,
• nécessité d'une écriture standard, abandonnant les deux alphabets de capitales et de bas de casse.
• Un caractère dépouillé et fonctionnel manquait : Bayer le dessina ; Bayer travailla au Bauhaus à Dessau, 1925-1928 : la linéale minimaliste répond au projet d'un alphabet de caractère réduits à l'essentiel

Van Doesburg, 1919, alphabet

Joseph Albers , caractère Stencil, 1926 (non édité) :

• caractère de type modulaire motivé par les nécessités de lecture rapide du monde moderne et de fabrication simplifiée des imprimés.

La nouvelle typographie

Lazlo Moholy-Nagy lance le concept de Nouvelle typographie dans les années 1923-1924  au sein du Bauhaus. Ce concept d'une nouvelle typographie correspond à une remise en cause de la composition traditionnelle de la page, se fondant sur les recherches plastiques et architecturales des avant-gardes, et sollicitant l'invention de caractère répondant à ses nouveaux principes. C'est l'idée d'une typographie qui correspond au passage de l'ancien temps au nouveau temps, une typo en accord avec le nouveau temps, avec le monde moderne.

• une typographie fondé sur la mécanisation et sur une fonctionnalité accrue.

les linéales : (les grotesques en Allemagne)

Paul Renner, le futura, 1926

• allemand, qui n'appartient pas au Bauhaus
• il a dessiné ce caractère pour répondre à une commande (été 1924): effervescence en relation avec ce qui se passe au Bauhaus et autour de l'idée de créer une écriture de notre temps
• à la fois majuscule et bas de casse car

• pour lui la majuscule inscrit son écriture dans la tradition des capitales d'inscription romaines et également dans la langue allemande où les capitales sont très utilisés (noms communs)
• - démarque du nationalisme (écriture gothique)
• démarque du radicalisme de la nouvelle typographie qui veut créer un caractère à visée universelle

• les minuscules sont conçues sur le modèle des majuscules avec la volonté d'éloigner la typographie de l'écriture manuscrite ce qui confère au minuscule le même rythme que au majuscule. : construction purement géométrique de la lettre fondés sur des formes primaires, cercle, carré et triangle

-primat des lettres romaines (capitales)

- modélisation à partir des formes élémentaires qu'elles contiennent

- construction des minuscules en rapport d'harmonie avec les capitales

• abandon jusqu'au souvenir de la lettre manuscrite
• la géométrie s'exprime dans les formes des a, r, m et n dont on trouve un précédent dans l'alphabet de Theo Van Doesburg.

* Brochure de 4 pages : l'écriture de notre temps accompagne l'image de notre temps, 1929 (p. 44)

• met en avant le slogan : pour le photomontage/ futura

A partir de 1927, il souscrit à une des thèse essentielles de la nouvelle typographie : la typographie et la photographie moderne sont en étroite conjugaison et leur rapport implique une nouvelle conception du cadre et/ou de la page. La nouvelle écriture s'associent beaucoup mieux à la photographie que au dessin.

Jan Tschichold. Au courant des expériences nouvelles dans la communication graphique, va devenir le théoricien et le défenseur de la Nouvelle Typographie, reprenant une expression employé pour la première fois par Moholy-Nagy.  

• 1925, Elementare typographie :

Dans cet ouvrage, il synthétise les pistes nouvelles explorées par les constructivistes et le bauhaus. C'est le manifeste fondateur de la nouvelle typographie :

• il recommande l'emploi de linéales et le choix limité de caractère adaptés  aux nouveaux mode de composition qu'il revendique :
• il énonce les principes de la typographie asymétriques,
• la relation entre le texte imprimé et les blancs

Ces principes sont au service d'une nouvelle clarté et d'une fonctionnalité accrue en accord avec la mécanisation de l'imprimée.

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