Les Marches de l'Eté de René Magritte

René Gislain Magritte est né le 21 novembre 1898 à Lessines en Belgique dans une famille modeste. Son enfance sera marquée par le suicide de sa mère.

En 1915, Magritte s’installe à Bruxelles et découvre l’impressionnisme. Il a été influencé par les tableaux du peintre Giorgio de Chirico, notamment Chant d’amour (1914).

De 1916 à 1918, il a étudié dans l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Il fut longtemps influencé par le cubisme mais décida de s’orienter vers le surréalisme.

De 1927 à 1930, il vécut à Paris pour perfectionner ses techniques de peintre surréaliste. De retour en Belgique, il deviendra le chef de files des surréalistes belges.

Les artistes et écrivains surréalistes ont été partagés entre deux tendances : d’une part une préoccupation purement artistique, d’autre part un engagement politique.

Avec les communistes, les surréalistes seront les seuls à protester contre l’Exposition coloniale de 1931.Contrairement à André Breton, Paul Éluard ou Louis Aragon, Magritte semble donner davantage d'importance à une remise en cause de l'Art lui-même qu'à un engagement politique. En 1932, il adhère cependant au Parti communiste belge.

Magritte partagea avec les autres surréalistes l’esprit de provocation. L’œuvre crée un effet de surprise, elle doit déconcerter le spectateur.

Il décéda le 15 août 1967, il avait 69 ans et avait peint près de 1000 toiles dont des gouaches et des collages.

Les Marches de l’été est une huile sur toile d’un format modeste (73x 60 cm). Il s’agit d’une peinture surréaliste car le peintre se sert d’un objet en l’occurrence un corps hybride pour amener le spectateur dans son univers.

Au premier plan de l’œuvre, apparaît une représentation d’une partie d’un corps humain : un buste et le début des jambes. Il s’agit d’une combinaison d’une sculpture pour la partie basse et d’une peinture d’un haut de buste féminin, le tout représenté selon les caractéristiques de l’art antique. Le tout repose sur ce qui semble être le bas d’un monument style antique, auquel on accède par des marches constituées de cubes géants.

Les couleurs dominantes ici sont les gris et les beiges.

Au second plan, figure un paysage lui aussi hybride, puisqu’il lie des collines (élément réaliste) avec des cubes flottant dans le ciel (élément surréaliste).

Les couleurs dominantes sont le bleu et le blanc pour le ciel, le gris pour les collines et enfin le vert pour la plaine. L’ensemble du paysage et des couleurs rappellent l’été.

Cette œuvre est surréaliste dans sa réalisation même. Ainsi, elle est mixte : d’une part, la représentation met en évidence la juxtaposition d’une sculpture et d’une peinture ; et, d’autre part, on constate un mélange des genres antique(le corps) et surréaliste (le paysage, l’arrière-plan).

De plus, Les Marches de l’été ressemble presque à une photographie dans le sens où la toile apparaît toute lisse.

Le sujet des Marches de l’été est précisé grâce au titre que René Magritte donne, en 1948-1949, à l’une des variantes de l’œuvre, La Folie des grandeurs. La « folie » en question est celle des théoriciens de l’art qui,

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