Le cratère de Vix

Découvert en 1953 en Bourgogne, le cratère de Vix se trouvait dans une tombe à char, pratique

funéraire caractéristique des peuples celtes qui consistait à enfouir le défunt avec un char de guerre

ou d’apparat. On surnomme la femme enterrée là la princesse de Vix, à cause de l’importance du

mobilier funéraire enfoui avec elle. Qu’est-ce qui rend ce cratère particulièrement extraordinaire ?

Pourquoi a-t-on retrouvé un vase grec dans la tombe d’une princesse celte ?

Auteur : inconnu. Les œuvres de la Préhistoire et de certaines périodes de l’Antiquité ne sont pas

ou mal documentées. En l’absence de traces écrites, il est souvent impossible de savoir qui a réalisé

telle ou telle œuvre, d’autant qu’il n’était pas dans l’habitude des artistes ou des artisans de laisser

une signature. Mais ce cratère est probablement sorti d’un atelier corinthien situé en Italie du Sud.

Cela soulève la question des échanges en Europe à cette époque : de quelle manière ce cratère a-t-il

été acheminé jusqu’à sa destination ?

Titre/nom : le cratère de Vix. Il s’agit d’un titre informatif, qui a été donné à l’objet en fonction de

sa nature et de l’endroit où il a été trouvé. Cet objet est un cratère, c’est-à-dire un grand vase utilisé

dans l’Antiquité pour mélanger le vin, qui ne se buvait pas pur, à de l’eau. Vix est le nom d’une

ville située en France, en Bourgogne.

Date : 510 avant Jésus-Christ. Cette période est celle de la culture de Hallstatt, qui se développe

entre 1200 et 500 avant Jésus-Christ en Europe centrale et occidentale. Elle se caractérise par la

réalisation d’objets en fer ou en bronze.

Techniques : fonte à la cire perdue, martelage, bas-relief. Le cratère est constitué de plusieurs

pièces réalisées séparément, avec des techniques différentes selon qu’il s’agit de morceaux creux ou

pleins. La scène sculptée est réalisée en bas-relief, c’est-à-dire que le sujet représenté ne se détache

que faiblement du fond. Les différentes pièces ont été assemblées par la suite. Les techniques

employées sont particulièrement remarquables, bien plus abouties que celles communément

utilisées à l’époque, et attestent d’une excellente maîtrise des artisans qui réalisèrent cette œuvre. Le

fait de mêler différentes techniques, de choisir la plus adaptée à chaque partie du cratère, renforce

l’idée qu’il s’agissait d’une pièce coûteuse, de grande qualité.

Support/matériau : cratère à volutes en bronze. Les volutes sont les motifs ornementaux en forme

de spirales qui servent d’anses à ce vase. Le bronze est un alliage de cuivre et d’étain, employé pour

la première fois à la Préhistoire. Il s’agit d’un matériau coûteux ; se procurer de l’étain était en effet

difficile.

Dimensions : 1,64 mètres de hauteur, 208,6 kg au total. Il s’agit d’un objet de dimensions très

importantes, le plus grand qui ait survécu depuis l’Antiquité. Bien trop imposant, il n’était

certainement pas destiné à être véritablement utilisé. Son poids et ses dimensions amènent à penser

qu’il aurait

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