La Dame à la licorne
Analyse sectorielle : La Dame à la licorne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eliselynd • 26 Novembre 2020 • Analyse sectorielle • 1 024 Mots (5 Pages) • 822 Vues
La Dame à la licorne
« La Dame à la licorne » est une composition de 6 tapisseries, aux dimensions d’environs 3x4 mètres (les dimensions exactes sont inégales, pour chaque cotés, et chaque tapisseries). datant du XVIe siècle (1484-1538), don au début de la renaissance française. Ces tapisseries évoquent les 5 sens : l’ouïe, l’odorat, la vue, le touché, le goût. Mais il y en a également une 6éme, représentant un sixième sens mystérieux. Cette 6éme tapisserie se nomme « À mon seul désir ». L’auteur de cette composition est inconnu, mais son commanditaire était Antoine Le viste, qui était un magistrat, un ambassadeur et un administrateur français. Cette oeuvre est à ce jour exposée aux Musée de Cluny, le musée nationnal du moyen-âge, situé à Paris. C’est donc la 6e et dernière tapisserie que nous avons choisi d’analyser. Nous verrons tout d'abord les attraits plastiques, ce que l’on y voit, les détails de l’oeuvre, les couleurs, les symboles cachés ou plus évidents. Par la suite nous analyserons ce qui relis les choix plastique, et les signes de l’image, à leur époque, qui est donc la renaissance française.
Cette tapisserie est la dernière de la composition, elle y représente le 6e sens, que l’ont peut interpréter comme la générosité, l’amour, le don de soi. En observant cette tapisserie, on y remarque une composition centrale et pyramidale. La Dame au milieu, debout, très grande, vêtue d’une robe drapée de velours, un couvre-chef, et entourée du long voile de la tente, comme un ornement, ou un halo. À ses côtés, ce que l’ont suppose être une servante, lui tendant une boite argentée. Cette femme est vêtue de manière moins « noble », juste d’une robe rose, et d’une coiffure atypique. Et enfin, autour d’elle, se trouve des animaux que l’ont pourrait qualifié de mystique, car on y retrouve la fameuse licorne blanche, ainsi qu’un lion albinos, a la crinière lissée, et d’autre animaux plus communs, voir exotiques pour certains, comme un singe, des oies/canards, des lapins, et plusieurs chiens.
Cette scène paraît se dérouler sur un ilot, isolé de l’extérieur, aux connotations de natures, par ses arbres fruitiers, mais aussi de noblesse, de richesse, par la tente de voyage en velours ou en soie, ornée de motifs.
Le lion, et la licorne sont des animaux qui ont une attitude d’humains, on pourrait dire qu’ils sont personnifiés volontairement, car nous les apercevons en train de tenir le voile de la tente, avec leurs pattes avant, en regardant la Dame avec attention. Comme dans l’attente d’une parole ou d’un geste de sa part. Ce sont par ailleurs les deux seuls animaux de la tapisserie à avoir cette posture ainsi que cette attitude humanisée. On peut même apercevoir un sourire esquissé venant de la licorne.
Par ailleurs, nous pouvons voir le blason du commanditaire Antoine le viste flotter au milieu de l’oeuvre, comme l’étendard fièrement hissé d’une famille noble et présent 3 fois. Le blason étant 3 croissants de lune vers le haut, sur une bande bleu traversant un drapeau rouge. Cette composition de tapisserie pourrait donc être une sorte d'armoirie familiale. Et nous observons également à l’entrée de la tente qu’il y est écrit « À mon seul désir »
Plus généralement, le style utilisé pour cette composition et notamment sur cette 6eme tapisserie, est le millefleurs. Un style particulièrement utilisé par les artistes au moyen-âge, en Europe. Il s’agit d’intégrer aux bordures de manuscrits ou dans les tapisseries, un fond composé de plusieurs fleurs, ou plantes. On le voit ici très clairement dans cette tapisserie, sur fond rouge aux couleurs du fameux blason, plusieurs plantes, feuilles, fleurs, mais pas seulement pour le fond, car il est aussi utilisé sur fond vert, pour le sol de l’ile, au centre de cette oeuvre.
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